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Enlèvement des défenseurs des droits humains Francisco « Eco » Dangla III et Joxelle « Jak » Tiong

Statut: 
Enlevé
À propos de la situation

Le 28 mars 2024, les défenseurs des droits humains Francisco « Eco » Dangla III et Joxelle « Jak » Tiong ont été découverts blessés mais vivants, comme l’a rapporté une équipe de la mission d’enquête formée par des groupes progressistes locaux aux Philippines. Les deux défenseurs avaient été enlevés le 24 mars 2024, dans la province de Pangasinan, aux Philippines.

À propos de Joxelle « Jak » Tiong

Joxelle « Jak » Tiong est défenseur des droits humains de la province de Pangasinan, aux Philippines. Il défend les droits humains et l’environnement en mettant l’accent sur les communautés marginalisées de paysans et de pêcheurs. Il faisait partie des organisateurs de la grève populaire pour l’environnement de Pangasinan (PPSE), lancée en 2021.

18 Avril 2024
Enlèvement des défenseurs des droits humains Francisco « Eco » Dangla III et Joxelle « Jak » Tiong

Le 28 mars 2024, les défenseurs des droits humains Francisco « Eco » Dangla III et Joxelle « Jak » Tiong ont été découverts blessés mais vivants, comme l’a rapporté une équipe de la mission d’enquête formée par des groupes progressistes locaux aux Philippines. Les deux défenseurs avaient été enlevés le 24 mars 2024, dans la province de Pangasinan, aux Philippines.

Francisco « Eco » Dangla III et Joxelle « Jak » Tiong sont des défenseurs des droits humains de la province de Pangasinan, aux Philippines. Ils défendent les droits humains et l’environnement en mettant l’accent sur les communautés marginalisées de paysans et de pêcheurs. Les défenseurs faisaient partie des organisateurs de la grève populaire pour l’environnement de Pangasinan (PPSE), lancée en 2021. Le PPSE fait également partie de la Pangasinan Empowered Action on Care for the Environment (PEACENet) qui comprend les réseaux d’action sociale de Caritas dans les diocèses d’Urdaneta et d’Alaminos, et dans l’archidiocèse de Lingayen-Dagupan. Francisco « Eco » Dangla III et Joxelle « Jak » Tiong ont participé activement à diverses initiatives religieuses en faveur de l’environnement, notamment la Pangasinan Ecumenical Fellowship et le Justice and Peace Church Ecology Ministry du diocèse de Dagupan-Lingayen. Grâce à ces plateformes, ils ont contribué à des campagnes environnementales dans 15 villes et 55 paroisses. Les défenseurs des droits humains ont également plaidé pour la protection du golfe de Lingayen contre l’extraction de sable noir, se sont opposés aux projets de six centrales nucléaires proposées dans la municipalité de Labrador, contre les centrales électriques au charbon et ils se sont opposé à l’implantation d’incinérateurs de déchets dans le cadre de projets pour la transformation des déchets en énergie. En outre, en tant que participants au Environmental Defenders Congress (EDC) et à l’Asia Pacific Network of Environmental Defenders (APNED), Francisco “Eco” Dangla III et Joxelle « Jak » Tiong ont également œuvré pour l’amélioration des mécanismes de protection et de responsabilité pour les défenseur·ses de l’environnement et des droits humains qui font l’objet d’attaques.

Le 24 mars 2024, les défenseurs ont été enlevés à Barangay Polo, San Carlos City, Pangasinan, où des témoins ont rapporté les avoir vus se faire malmener et traîner dans un SUV. Avant leur enlèvement, Dangla III et Tiong ont fait l’objet d’intimidations, de harcèlement et de red-tagging (étiquetage rouge) de la part des forces de sécurité de l’État, qui les ont injustement qualifiés de « terroristes » et d’être des « menaces » liés à la Nouvelle armée populaire, la branche armée du Parti communiste.

Front Line Defenders exprime sa profonde inquiétude pour la sécurité de Francisco « Eco » Dangla III et Joxelle « Jak » Tiong, car elle pense qu’il s’agit de représailles contre leur travail en faveur de l’environnement et des droits humains. Elle demande instamment aux autorités philippines de cesser les représailles contre les défenseurs et de leur garantir un environnement sûr pour qu’ils puissent mener à bien leur travail en faveur des droits humains. Elle souligne également l’importance de veiller au bien-être physique et psychologique des familles et des collègues des deux défenseurs des droits humains.