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Mohamed Tahlil

DDH, Président de la section de Bojador
Association sahraouie des victimes de graves violations des droits de l’homme commises par l’État marocain

Mohamed Tahlil est un défenseur des droits humains né en 1981. Il a été condamné à 20 ans de prison par la Cour d’appel de Salé en 2017. Mohamed Tahlil est le président de la section Bojador de l’Association sahraouie des victimes de graves violations des droits de l’homme commises par l’État marocain. Il a été emprisonné à deux reprises pour son activisme, en 2005 et en 2007. Mohamed Tahlil a été arrêté avec Bachir El Khadda et Hassan Eddah le 4 décembre 2010. Mohamed Thalil a déclaré à la Cour d’appel qu’il n’avait jamais été au camp de Gdeim Izik et qu’il n’était donc pas présent dans le camp le 8 novembre 2010, date à laquelle il aurait soi-disant commis des actes criminels. Il a affirmé avoir été soumis à la torture, y compris dans les locaux du tribunal, et avoir signé tous les aveux les yeux bandés et sous la torture.

La question du statut du Sahara occidental n’est toujours pas résolue malgré les négociations continues entre les autorités marocaines et le Front Polisario. La mission de l’ONU pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), établie en 1991, a été prolongée, mais n’a toujours pas de composante pour la surveillance des droits humains. Le conflit relatif à l’autodétermination engendre de profondes tensions politiques et sécuritaires dans toute la zone du Sahara et impacte tous les aspects de la vie, y compris le travail des défenseur-ses des droits humains.

Les défenseur·ses des droits humains sahraouis sont toujours victimes d’intimidation, de harcèlement, d’interrogatoires, d’arrestations, de détentions au secret, et de procès inéquitables.

Le droit à la liberté de réunion reste sévèrement limité. Les autorisations d’organiser des rassemblements publics sont souvent rejetées et les manifestations sont dispersées par la force. Les participants, y compris les défenseur·ses des droits humains, sont passés à tabac, arrêtés ou intimidés.