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#Papouasie-Nouvelle-Guinée

#Papouasie-Nouvelle-Guinée

Les défenseur-ses des droits humains en Papouasie-Nouvelle-Guinée travaillent principalement pour défendre le droit à la terre et l'environnement, les droits des femmes et des enfants, luttent contre les violences faites aux femmes, en particulier contre les accusations de sorcellerie et magie, et pour mettre fin à la guerre tribale. Des agents des forces de l'ordre sont impliqués dans des affaires de corruption, d'extorsion, de viol, et d'actes de violence. La police fait un usage excessif de la force lors d'arrestations, d'interrogatoires et des détentions provisoires. En l'absence d'état de droit dans certaines régions, il est difficile pour les défenseur-ses des droits humains de plaider, manifester ou parler publiquement de ces abus et certains ont été arrêtés et placés en détention pour avoir parlé ouvertement.

Certains DDH sont particulièrement en danger. Les défenseur-ses qui plaident en faveur des droits des des propriétaires terriens locaux et pour l'environnement dans le contexte de projets miniers, forestiers, de la pêche ou de gaz naturel dans le pays sont la cible d'acharnement judiciaire et d'exactions policières. De violents affrontements avec la police se sont produits lors de rassemblements pacifiques s'opposant à des projets controversés. La présence des forces de sécurité déployées par le gouvernement dans les zones où de tels projets sont mis en place empêche les défenseur-ses de défendre les droits des communautés locales à jouir de leurs terres ancestrales.

Les défenseur-ses et journalistes qui tentent de documenter les violations des droits humains et les conditions de détention dans le centre de détention pour réfugiés installé par l'Australie sur l'ile de Manus, ne peuvent pas effectuer leur travail car le gouvernement restreint l'accès des médias au centre.

La Papouasie-Nouvelle-Guinée est l'un des endroits les plus dangereux au monde pour les femmes, et compte le plus haut niveau de violences sexuelles et familiales que partout ailleurs hors zone de conflit. Par conséquent, outre les risques liés à leur activisme, les femmes défenseuses des droits humains sont aussi exposées au risque de violences liées au genre.