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#Niger

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Les défenseur⸱ses des droits humains qui luttent contre l’impunité et pour la justice sociale sont victimes d’acharnement judiciaire, y compris de détention préventive et de fausses accusations. Le gouvernement refuse systématiquement l’autorisation de manifestations pacifiques pour des raisons de sécurité et réprime violemment les manifestations dans la capitale Niamey, notamment en ciblant les organisateurs et les manifestants par des arrestations et des détentions. En mars 2017, le gouvernement nigérien a déclaré l’état d’urgence en réponse aux nouvelles attaques de Boko Haram et a renouvelé l’état d’urgence dans la région de Diffa. En vertu de l’état d’urgence, les autorisations sont utilisées comme moyen pour harceler encore plus les défenseur⸱ses des droits humains et les journalistes et restreindre leur travail. Afin de garder le contrôle, le gouvernement limite la liberté d’expression et de la presse, ce qui a conduit à des arrestations sans accusations de plusieurs défenseur⸱ses des droits humains.

Le président Mahamadou Issoufou est le premier leader a avoir ratifié la déclaration de Table Mountain en 2011. La déclaration de Table Mountain appelle les gouvernements africains à reconnaitre l'importance de la liberté de la presse et, plus important encore, souligne la nécessité d'une presse indépendante des institutions politiques et gouvernementales. En outre, elle appelle les gouvernements à abroger les lois pénales relatives à la diffamation, à la calomnie et aux insultes qui restreignent souvent le travail des défenseur-ses des droits humains. Cependant, les journalistes qui critiquent le gouvernement ou qui dénoncent les exactions dans le pays sont en danger, bien que l'article 23 de la constitution nigérienne permette la liberté de penser, d'opinion et d'expression. Certains sont victimes d'intimidations, d'agressions physiques, d'arrestations arbitraires, de fausses accusations et de procès inéquitables. Toutes ces menaces empêchent les journalistes d'exercer leur droit à la liberté d'expression et pratiquent donc souvent l'autocensure.

 

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