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#Kazakhstan

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Les défenseur⸱ses des droits humains (DDH) au Kazakhstan sont confrontés à des menaces physiques et verbales, des actes d’intimidation, d’acharnement judiciaire et de détention arbitraire ; leur travail continue d’être entravé par des obstacles législatifs qui portent largement atteinte aux droits à la liberté d’association, de réunion et d’expression, ainsi qu’au suivi et à la promotion des droits humains.

En 2015, le gouvernement du Kazakhstan a adopté une loi qui impose des obligations contraignantes pour rendre des comptes et une réglementation étatique sur le financement des organisations non gouvernementales par l’intermédiaire d’un organe nommé par le gouvernement, soumettant ainsi les initiatives des DDH à de nouvelles restrictions sur leur travail. En outre, les lois existantes formulées de façon vague concernant « l’incitation à la discorde sociale, nationale ou religieuse », la « diffamation », « l’atteinte à l’honneur et à la dignité du président ou des représentants de l’État », la « diffusion d’informations connues pour être fausses » et la contribution aux rassemblements « illégaux », permettent l’utilisation accrue d’accusations non fondées telles que le hooliganisme, la corruption d’agents publics, l’extorsion, l’incitation à la discorde sociale et le terrorisme contre les DDH et les journalistes qui rapportent des violations des droits humains dans le pays. Selon le Comité des droits de l’Homme de l’ONU, l’utilisation d’une telle législation au Kazakhstan « restreint indûment les libertés de religion, d’expression, de réunion et d’association ».

À Baïkonour, une ville louée et administrée par la Fédération de Russie, les DDH qui promeuvent les droits des travailleurs et des minorités, dénoncent les pratiques de corruption au sein du gouvernement et documentent les violations des droits humains, sont particulièrement ciblés. Bien que Baïkonour soit à la fois sous les juridictions russes et kazakhs, les DDH sont souvent empêchés de promouvoir ou protéger les droits humains à cause des lois répressives russes. En outre, en 2015, le gouvernement du Kazakhstan a adopté une loi qui interdit la « propagande des orientations sexuelles non traditionnelles », ce qui a poussé les défenseur·ses et les initiatives LGBT à se cacher.

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