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La défenseuse des droits humains et journaliste ukrainienne Victoria Roshchyna a disparu de force en tentant de traverser la Russie pour se rendre dans les territoires occupés par la Russie

Statut: 
Disparition forcée
À propos de la situation

La défenseuse des droits humains et journaliste ukrainienne Victoria Roshchyna a disparu de force en août 2023 alors qu’elle traversait la Russie pour se rendre dans les territoires ukrainiens occupés par les Russes afin de mener une enquête journalistique sur la population civile de ces régions souffrant de la guerre.

À propos de Victoria Roshchyna

Victoria Roshchyna s’efforce de promouvoir le respect du droit à un procès équitable et de la liberté de réunion. Elle couvre également la persécution de militants et de personnalités publiques, ainsi que les constructions illégales à Kiev, qui se sont accompagnées de la destruction de parcs urbains et de bâtiments d’importance historique. Depuis le début de l’invasion massive de l’Ukraine par la Russie, Victoria s’attache à documenter les crimes de guerre et les violations des droits humains, en recueillant des preuves, en particulier dans les territoires occupés par la Russie.

Auparavant, elle a travaillé plusieurs années pour Hromadske, l’un des principaux médias ukrainiens, puis en tant que reporter indépendante. Elle a souvent collaboré avec Radio Liberty/Radio Free Europe (service ukrainien), Ukrainska Pravda.

En reconnaissance de son travail important, Victoria Roshchyna s’est vu décerner le Courage in Journalism Award 2022 par l’International Women’s Media Foundation (IWMF), une organisation qui œuvre au niveau international pour améliorer le statut des femmes dans les médias.

17 Octobre 2023
La défenseuse des droits humains et journaliste ukrainienne Victoria Roshchyna a disparu de force en tentant de traverser la Russie pour se rendre dans les territoires occupés par la Russie

La défenseuse des droits humains et journaliste ukrainienne Victoria Roshchyna a disparu de force en août 2023 alors qu’elle traversait la Russie pour se rendre dans les territoires ukrainiens occupés par les Russes afin de mener une enquête journalistique sur la population civile de ces régions souffrant de la guerre.

Victoria Roshchyna s’efforce de promouvoir le respect du droit à un procès équitable et de la liberté de réunion. Elle couvre également la persécution de militants et de personnalités publiques, ainsi que les constructions illégales à Kiev, qui se sont accompagnées de la destruction de parcs urbains et de bâtiments d’importance historique. Depuis le début de l’invasion massive de l’Ukraine par la Russie, Victoria s’attache à documenter les crimes de guerre et les violations des droits humains, en recueillant des preuves, en particulier dans les territoires occupés par la Russie.

Auparavant, elle a travaillé plusieurs années pour Hromadske, l’un des principaux médias ukrainiens, puis en tant que reporter indépendante. Elle a souvent collaboré avec Radio Liberty/Radio Free Europe (service ukrainien), Ukrainska Pravda.

En reconnaissance de son travail important, Victoria Roshchyna s’est vu décerner le Courage in Journalism Award 2022 par l’International Women’s Media Foundation (IWMF), une organisation qui œuvre au niveau international pour améliorer le statut des femmes dans les médias.

Au début du mois d’octobre 2023, la famille de Victoria Roshchyna a signalé qu’elle avait disparu alors qu’elle tentait de se rendre dans les territoires occupés par la Russie dans le sud de l’Ukraine, un voyage qui a amené la défenseuse des droits humains à traverser la Pologne, la Lituanie, la Lettonie et la Russie. Le père de Victoria, Volodymyr Roshchyn, a déclaré qu’elle avait quitté l’Ukraine pour la Pologne le 25 juillet 2023. Il est apparu par la suite que Roshchyna avait l’intention de recueillir des informations sur les élections illégales organisées par la Russie dans les territoires occupés de l’Ukraine. Elle enquêtait également sur les conséquences de la destruction du barrage de Kakhovka pour les habitants de la partie de la région de Kherson occupée par la Russie, ainsi que sur la situation à la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, qui a été occupée et minée par les troupes russes.

Le 3 août 2023, Victoria Roshchyna a appelé sa sœur et lui a dit qu’elle avait réussi à passer les contrôles frontaliers, mais sans lui dire exactement où elle se trouvait. C’est la dernière fois qu’elle a été en contact avec sa famille ou ses collègues avant de disparaître. Le contact local présumé de la journaliste dans la région a également indiqué plus tard qu’elle avait atteint la partie de la région de Zaporizhzhia occupée par la Russie. Toutefois, cette information n’a pu être confirmée ou infirmée par aucune autre source.

Le 12 août 2023, Victoria Roshchyna a été portée disparue auprès des forces de l’ordre ukrainiennes. Le 20 septembre 2023, la famille de la défenseuse des droits humains a signalé sa disparition au « Centre national ukrainien de consolidation de la paix », une institution ukrainienne chargée d’exécuter le mandat du Bureau national d’information en Ukraine, conformément aux Conventions de Genève sur le traitement des prisonniers de guerre et sur la protection de la population civile en temps de guerre. Plus tard, ils ont reçu une réponse de cette institution confirmant que Victoria Roshchyna avait été arrêtée par les autorités russes. Le lieu exact où se trouve la défenseuse reste cependant inconnu, ce qui laisse penser qu’il s’agit d’une disparition forcée.

L’IWMF, PEN Ukraine, l’Union nationale des journalistes d’Ukraine et plusieurs médias ayant coopéré avec Victoria Roshchyna ont exprimé leur inquiétude quant à la disparition de cette dernière.

Ce n’est pas la première fois que Victoria Roshchyna est prise pour cible par les forces russes. En mars 2022, elle a été capturée par les envahisseurs russes alors qu’elle se rendait à Mariupol, dans la région de Donetsk en Ukraine, alors assiégée par l’armée russe, afin de recueillir des informations pour un article sur les civils attaqués. Elle a été détenue à Berdiansk, une ville occupée par les Russes dans la région de Zaporizhzhia, pendant 10 jours. Comme Victoria l’a écrit plus tard dans son article pour Hromadske, elle a été interrogée par le service fédéral de sécurité de Russie (FSB) qui l’a menacée d’emprisonnement et de violence sexuelle. Elle a été libérée à condition d’enregistrer une vidéo dans laquelle elle nie toute revendication à l’encontre des occupants russes.