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Le défenseur des droits humains Maâti Monjib placé en détention préventive

Statut: 
Condamné à une peine de prison
À propos de la situation

Le 30 septembre 2021, l’appel de Maâti Monjib a été reporté au 2 décembre 2021 en raison de l’absence des autres accusés. L’affaire du défenseur sera entendue devant la Cour d’appel administrative de Rabat aux côtés de plusieurs autres défenseur-ses des droits humains accusés de « menace à la sécurité intérieure de l’État ».

L’audience de l’appel de Maâti Monjib s’est tenue devant la Cour d’appel de Casablanca le 8 avril 2021. Maâti Monjib a été reconnu coupable d’avoir « menacé la sécurité intérieure de l’État  et de « fraude ». Les charges ont été portées contre lui et d’autres défenseur-ses des droits humains en 2015.

Le 4 mars 2021, le défenseur des droits humains Maâti Monjib a entamé une grève de la faim illimitée pour protester contre sa détention, sa condamnation pour atteinte à la sécurité intérieure de l'État et contre les irrégularités dans la procédure judiciaire ouverte à son encontre.

Le 27 janvier 2021, le tribunal de première instance de Rabat a reconnu le défenseur des droits humains Maâti Monjib coupable d'"atteinte à la sécurité de l'État" et l'a condamné à un an d'emprisonnement. L'audience s'est tenue par contumace ; toutefois ni le défenseur des droits humains ni ses avocats n'ont été autorisés à y assister.

Le 30 décembre, le juge d'instruction du tribunal de première instance de Rabat a ordonné la détention préventive du défenseur des droits humains Maâti Monjib pour «blanchiment d'argent» et a programmé sa prochaine session d'enquête le 20 janvier.

À propos de Maâti Monjib

Maati MonjibMaâti Monjib est président de Freedom Now une association qui œuvre pour défendre la liberté d'expression et le journalisme au Maroc. Il est également cofondateur et membre de l'Association marocaine pour un journalisme d'investigation, une association qui œuvre pour dénoncer les problèmes de corruption dans le pays.

8 Octobre 2021
L'appel de Maâti Monjib reprogrammé

Le 30 septembre 2021, l’appel de Maâti Monjib a été reporté au 2 décembre 2021 en raison de l’absence des autres accusés. L’affaire du défenseur sera entendue devant la Cour d’appel administrative de Rabat aux côtés de plusieurs autres défenseur-ses des droits humains accusés de « menace à la sécurité intérieure de l’État ».

Le 30 septembre 2021, lorsque le défenseur est arrivé devant la Cour administrative d’appel de Rabat vers 12h45, le bâtiment a été encerclé par près de 200 agents de sécurité, dont la moitié était en alerte au cas où quelque chose se produirait. Les agents portaient des casques et étaient armés de matraques et de boucliers. On pense que les agents de sécurité étaient là pour empêcher tout sit-in de soutien, car ils ont quitté la Cour administrative d’appel lorsque Maâti Monjib et son avocat sont partis.

Actuellement, le compte bancaire et la carte de crédit du défenseur sont gelés illégalement. Il n'a pas été prévenu à l'avance à ce sujet et il n’a plus aucune source de revenu. Le défenseur fait fréquemment l’objet de campagnes de diffamation menées par les médias d’État, qui l’accusent d’incitation à la violence et de détournement de fonds de la société civile. Les accusations susmentionnées ont été initialement portées contre Maâti Monjib et d’autres défenseur-ses des droits humains en 2015.

15 Avril 2021
Report de l'audience de Maâti Monjib

Le 8 avril 2021, la cour d'appel de Casablanca a reporté l'audience du défenseur des droits humains Maâti Monjib, qui devait se dérouler le jour-même, au 10 juin 2021.

Maâti Monjib a été reconnu coupable d'avoir "menacé la sécurité intérieure de l'État" et de "fraude". Les charges ont été portées contre lui et d'autres défenseur-ses des droits humains en 2015. Le défenseur a été placé en liberté conditionnelle le mardi 23 mars 2021.

10 Avril 2021
Audience de l’appel de Maâti Monjib

L’audience de l’appel de Maâti Monjib s’est tenue devant la Cour d’appel de Casablanca le 8 avril 2021. Maâti Monjib a été reconnu coupable d’avoir « menacé la sécurité intérieure de l’État  et de « fraude ». Les charges ont été portées contre lui et d’autres défenseur-ses des droits humains en 2015.

Maâti Monjib est président de Freedom Now, une association qui œuvre pour défendre la liberté d’expression et les droits des journalistes au Maroc. Il est également cofondateur et membre de l’Association marocaine pour un journalisme d’investigation, une association qui œuvre pour dénoncer les problèmes de corruption dans le pays.

Le 23 mars 2021, le tribunal de première instance de Rabat a ordonné la libération conditionnelle de Maâti Monjib. Suite à la décision du tribunal, Maâti Monjib a mis fin à une grève de la faim, qu’il avait entamée le 4 mars 2021, pour protester contre sa détention, les vices de procédure et le harcèlement continu de sa famille. Le 27 janvier 2021, le tribunal de première instance de Rabat a reconnu le défenseur coupable d’avoir “ menacé la sécurité intérieure de l’État ” et de “ fraude ”. L’audience a été organisée par contumace, sans le défenseur des droits humains ni ses avocats.

Le 29 décembre 2020, Maâti Monjib a été arrêté dans un restaurant de Rabat par des agents de sécurité en civil qui sont arrivés au restaurant dans deux véhicules de police quelques minutes après le défenseur. Il était emprisonné à El Arjat 2 à Salé, près de Rabat, jusqu’à sa libération en mars 2021.

Les accusations de “ menace contre la sécurité intérieure de l’État ” et de “ fraude ” contre Maâti Monjib seront examinées par la Cour d’appel de Casablanca le 8 avril 2021. Si l’inculpation est confirmée, le défenseur des droits humains risque jusqu’à cinq ans d’emprisonnement.

Le défenseur des droits humains fait également face à une accusation distincte de “ blanchiment d’argent ”, portée contre lui en octobre 2020. Le 5 mars 2021, le juge en charge de l’enquête a informé Maâti Monjib que l’enquête concernant l’accusation de blanchiment d’argent était close, mais après sa libération, le défenseur a appris que l’enquête avait été rouverte.

Front Line Defenders est profondément préoccupée par le harcèlement continu du défenseur des droits humains Maâti Monjib et pense qu’il est ciblé uniquement en raison de son travail pacifique et légitime en faveur des droits humains. Front Line Defenders exhorte les autorités marocaines à infirmer l’inculpation de Maâti Monjib et à cesser toute forme de harcèlement contre le défenseur des droits humains et sa famille.

10 Mars 2021
Le défenseur des droits humains Maâti Monjib en grève de la faim

Le 4 mars 2021, le défenseur des droits humains Maâti Monjib a entamé une grève de la faim illimitée pour protester contre sa détention, sa condamnation pour atteinte à la sécurité intérieure de l'État et contre les irrégularités dans la procédure judiciaire ouverte à son encontre. Il est actuellement détenu dans la prison El Arjat 2 à Salé près de Rabat.

Maâti Monjib est président de Freedom Now une association qui œuvre pour défendre la liberté d'expression au Maroc. Il est également cofondateur et membre de l'Association marocaine pour le journalisme d'investigation (AMJI), une association qui œuvre pour dénoncer la corruption dans le pays.

Le 4 mars 2021, Maâti Monjib a entamé une grève de la faim illimitée pour protester contre son arrestation arbitraire le 29 décembre 2020, l'audience qui s'est tenue le 27 janvier 2021 en son absence ou celle de son avocat, les campagnes de diffamation dont lui et sa famille sont la cible, et la récente accusation de blanchiment d'argent portée contre lui. Maâti Monjib a également décidé de faire une grève de la faim suite à l'annonce par le Conseil supérieur de la magistrature le 1er février 2021 de soutenir la décision du Tribunal de première instance, qui a condamné le défenseur des droits humains malgré les divers vices de procédures.

Le 27 janvier, le tribunal de première instance de Rabat a reconnu Maâti Monjib coupable d'avoir "menacé la sécurité intérieure de l'État" et l'a condamné à un an de prison. L'audience relative aux charges, initialement intentée contre lui et d'autres défenseurs des droits humains en 2015, s'est tenue par contumace, sans que Maâti Monjib ni ses avocats ne soient autorisés à y assister. Selon ses avocats, Maâti Monjib a été privé de ses droits civils fondamentaux, car ils n'ont pas eu accès au dossier d'enquête pour les plus récentes accusations de blanchiment d'argent contre leur client, et n'ont pas non plus été informés de la date de l'audience en janvier pour les charges de 2015.

Depuis octobre 2020, Maâti Monjib est régulièrement convoqué à des interrogatoires par la police nationale judiciaire de Casablanca. Le 7 octobre 2020, le procureur a annoncé qu'il fait l'objet d'une enquête pour blanchiment d’argent, une accusation qui selon Maâti Monjib est un acte de représailles contre ses critiques de la Direction générale de la surveillance territoriale. Le défenseur accuse la Direction d'effectuer une surveillance illégale de la société civile et des politiciens de l'opposition. Dans les jours qui ont suivi l’annonce du procureur général, plusieurs membres de la famille de Maâti Monjib ont été convoqués au poste de police de Casablanca où ils ont été interrogés, alors qu’ils vivent à près de 90 kilomètres de là, à Rabat.

Front Line Defenders est profondément préoccupée par l'inculpation et la détention du défenseur des droits humains Maâti Monjib, qui semblent liées à son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains et contre la corruption. Front Line Defenders exhorte les autorités marocaines à infirmer cette inculpation et à libérer immédiatement et sans condition Maâti Monjib.

 

9 Février 2021
Maâti Monjib condamné à un an de prison

Le 27 janvier 2021, le tribunal de première instance de Rabat a reconnu le défenseur des droits humains Maâti Monjib coupable d'"atteinte à la sécurité de l'État" et l'a condamné à un an d'emprisonnement. L'audience s'est tenue par contumace ; toutefois ni le défenseur des droits humains ni ses avocats n'ont été autorisés à y assister.

Les avocats du défenseur des droits humains ont indiqué que Maâti Monjib avait été privé de ses droits civils fondamentaux car ses avocats n’ont pas été autorisés à accéder au dossier d’enquête et n’ont pas été informés de la date de l’audience. La peine d'un an concerne aussi les défenseurs des droits humains Samad Iach et Hicham Mansouri.

 

5 Janvier 2021
Le défenseur des droits humains Maâti Monjib placé en détention préventive

Le 30 décembre, le juge d'instruction du tribunal de première instance de Rabat a ordonné la détention préventive du défenseur des droits humains Maâti Monjib pour «blanchiment d'argent» et a programmé sa prochaine session d'enquête le 20 janvier.

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Maâti Monjib est président de Freedom Now une association qui œuvre pour défendre la liberté d'expression et le journalisme au Maroc. Il est également cofondateur et membre de l'Association marocaine pour un journalisme d'investigation, une association qui œuvre pour dénoncer les problèmes de corruption dans le pays.

Maâti Monjib a été arrêté le 29 décembre 2020 à midi dans un restaurant de la rue Al Alawiyyin, dans le quartier Hassan à Rabat, par des agents des forces de sécurité en civil qui sont arrivés au restaurant dans deux véhicules de police quelques minutes après l'arrivée du défenseur des droits humains. Maâti Monjib a été traduit devant le procureur général du tribunal de première instance de Rabat où il a été inculpé de «blanchiment d’argent». Le défenseur des droits humains a ensuite été déféré devant le juge d'instruction qui a ordonné sa mise en détention préventive et a programmé la prochaine séance d'enquête le 20 janvier. Maâti Monjib est actuellement placé à l'isolement dans la prison d'El Arjat 2 à Salé près de Rabat.

Au cours des derniers mois, Maâti Monjib a été convoqué à plusieurs reprises à des interrogatoires par la Brigade nationale de police judiciaire de Casablanca. Le 7 octobre 2020, le procureur a annoncé que le défenseur était sous le coup d'une enquête pour blanchiment d'argent. Maâti Monjib estime que l'accusation est portée en représailles à sa critique de la Direction générale de la surveillance territoriale, qui selon lui surveille illégalement la société civile et les politiciens de l'opposition. Dans les jours qui ont suivi l’annonce du procureur général, plusieurs membres de la famille de Maâti Monjib ont été convoqués et interrogés dans un poste de police de Casablanca, alors qu’ils vivent à près de 90 kilomètres de là, à Rabat. Au cours de l’interrogatoire, ils n’ont pas été informés des raisons de leur convocation et ont été invités à fournir des détails sur le travail en faveur des droits humains de Maâti Monjib. Le 12 octobre 2020, Maâti Monjib a entamé une grève de la faim pour protester contre les allégations portées contre lui et le harcèlement des membres de sa famille. Il a mis fin à sa grève de la faim le 15 octobre 2020.

Maâti Monjib est souvent harcelé à cause de son travail pacifique. Le 21 octobre 2020, le défenseur des droits humains devait assister à la dernière audience devant le Tribunal de première instance de Rabat, pour une autre affaire ouverte en 2015 contre lui et d'autres défenseurs des droits humains pour «atteinte à la sécurité intérieure de l'État». La séance n’a pas eu lieu après que le palais de justice a informé l’avocat du défenseur que deux de ses employés avaient été testés positifs au COVID-19. D'autres audiences liées à l'affaire ont été retardées et reprogrammées à plusieurs reprises. En août 2015, Maâti Monjib a été placé sous le coup d'une interdiction de voyager ; elle avait été levée le 29 octobre 2015, après qu'il a mené une grève de la faim de 24 jours. Le défenseur des droits humains fait fréquemment l'objet de campagnes de diffamation, orchestrées par les médias pro-gouvernementaux, tels que Annahar al-Maghribia et AlAhdath al-Maghribia, qui l'accusent d'incitation à la violence et de détournement de fonds de la société civile.

Front Line Defenders est profondément préoccupée par la détention et l'acharnement judiciaire contre le défenseur des droits humains Maâti Monjib car elle pense qu'il est pris pour cible dans le but de saper son travail en faveur des droits humains, de la liberté d'expression et contre la corruption.