Patricia Gualinga agressée et menacée de mort
Le 5 janvier 2018, la défenseuse des droits humains Patricia Gualinga a été attaquée par un inconnu, qui a jeté des pierres contre sa maison, cassant plusieurs vitres de son appartement, situé à cantón del Puyo, dans la province de Pastaza, en Équateur. Au moment de l'attaque, la DDH était chez elle avec son mari, ses parents, son frère et sa fille. Les agresseurs ont également proféré des menaces de mort contre la défenseuse.
Patricia Gualinga est une défenseuse des droits humains et des populations autochtones, et responsable des relations étrangères du peuple Kichwa de Sarayaku, une communauté indigène basée en Amazonie équatorienne. Le peuple Kichwa de Sarayaku défend ses terres et ses moyens de subsistance contre les violations des droits humains perpétrées dans le cadre de l'accaparement illégal des terres communautaires sans son consentement libre, préalable et éclairé, pour des projets d'extraction. Son travail pour empêcher de telles exactions inclut l'ouverture d'une affaire devant le Système interaméricain. Patricia Gualinga était l'une des représentantes de l'affaire devant la Cour interaméricaine des droits de l'Homme en 2012. La défenseuse œuvre actuellement dans le but de défendre la communauté contre des violations similaires résultant de projets d'exploitation pétrolière menés par une entreprise chinoise sur leurs terres.
Le 5 janvier 2018, la défenseuse des droits humains Patricia Gualinga a été attaquée par un inconnu, qui a jeté des pierres contre sa maison, cassant plusieurs vitres de son appartement, situé à cantón del Puyo, dans la province de Pastaza, en Équateur. Au moment de l'attaque, la défenseuse était chez elle avec son mari, ses parents, son frère et sa fille. Les agresseurs ont également proféré des menaces de mort particulièrement dirigées contre la défenseuse.
Patricia Gualinga est une défenseuse des droits humains et des populations autochtones, et responsable des relations étrangères du peuple Kichwa de Sarayaku, une communauté indigène basée en Amazonie équatorienne. Le peuple Kichwa de Sarayaku défend ses terres et ses moyens de subsistance contre les violations des droits humains perpétrées dans le cadre de l'accaparement illégal des terres communautaires sans son consentement libre, préalable et éclairé, pour des projets d'extraction. Son travail pour empêcher de telles exactions inclut l'ouverture d'une affaire devant le Système interaméricain. Patricia Gualinga était l'une des représentantes de l'affaire devant la Cour interaméricaine des droits de l'Homme en 2012. La défenseuse œuvre actuellement dans le but de défendre la communauté contre des violations similaires résultant de projets d'exploitation pétrolière menés par une entreprise chinoise sur leurs terres.
Le 5 janvier 2018 vers 1h15, alors que Patricia Gualinga se trouvait chez elle avec sa famille, un inconnu a jeté des pierres contre la maison de la défenseuse, située à cantón del Puyo, dans la province de Pastaza, cassant plusieurs fenêtres de l'appartement. Elle s'est réveillée lorsqu'une pierre a cassé la vitre de sa chambre, la couvrant de verre brisé. Patricia Gualinga a alors regardé par la fenêtre et a vu un homme qui la montrait du doigt, l'insultant et répétant à deux reprises que la prochaine fois il la tuerait, avant de prendre la fuite. Heureusement, la défenseuse n'a pas été blessée dans l'attaque.
Le 8 janvier 2018, la défenseuse a donné une conférence de presse, soulignant que l'agresseur ne semblait pas être sous l'emprise de l'alcool ou de drogue et que la menace de mort était sans équivoque. L'unité de la police communautaire est située à seulement quelques mètres de la maison de Patricia Gualinga; elle a donc pu signaler l'attaque immédiatement. À ce jour la police n'a toujours pas identifié le coupable.
Plus tard dans la journée du 8 janvier 2018, Patricia Gualinga a porté plainte devant le parquet contre cette attaque et les menaces de mort, exhortant ce dernier à ouvrir une enquête et à sanctionner la personne responsable de ces actes.
La situation des défenseurs des populations autochtones et du droit à la terre en Équateur est très préoccupante. Au cours des dernières années, les défenseurs des droits humains tels que Gloria Ushigua, ont été agressés, menacés et intimidés par des acteurs étatiques et non étatiques, en raison de leurs actions visant à défendre leurs terres ancestrales et les moyens de subsistance des communautés autochtones contre les exactions liées aux projets d'extraction. De nombreux leaders indigènes et défenseur-ses des droits humains ont été criminalisés par les autorités équatoriennes, notamment Lina Solano Ortiz, Georgina Gutama et Herlinda Gutama.
En ce qui concerne le peuple Kichwa de Sarayaku, en 2012, la Cour interaméricaine des droits de l'Homme a pris la décision de tenir le gouvernement équatorien pour responsable de négligence, pour ne pas avoir consulté et garanti le consentement préalable, libre et éclairé de la communauté dans le cadre d'un projet d'extraction conduit sur son territoire ancestral, et pour avoir bafoué son droit à la propriété communautaire, son identité culturelle, une solution efficace et un traitement humain.
Front Line Defenders est profondément préoccupée par la sécurité de la défenseuse des droits humains Patricia Gualinga. Front Line Defenders est également préoccupée par la persécution grandissante et les actes d'intimidation contre les défenseur-ses des populations autochtones et de l'environnement en Équateur, ainsi que par les risques auxquels ils sont confrontés chaque jour lorsqu'ils protègent leurs terres et leurs moyens de subsistance.