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Les bureaux de Londres 38 vandalisés pour la troisième fois en un an

Statut: 
Vandalisés
À propos de la situation

Le 5 décembre 2020, un groupe d'individus ayant des liens connus avec l'extrême droite a volé une toile qui faisait partie d'une exposition commémorant l'anniversaire du meurtre du défenseur des droits humains Camilo Catrillanca. La toile a été volée dans les locaux du centre pour la mémoire historique, Londres 38, à Santiago.

À propos de Londres 38

Londres 38Londres 38 est un centre de mémoire historique et une société de droit privé fondée en 2005 en tant qu'Organisation communautaire fonctionnelle (OCF). Pendant la dictature militaire d'Augusto Pinochet, le lieu était utilisé comme centre de détention et de torture par la dictature.  Aujourd'hui, Londres 38 est un espace de dialogue qui œuvre pour promouvoir la vérité et la justice, et continuer les enquêtes sur l'histoire de la dictature et dénoncer les violations des droits humains.

8 Décembre 2020
Les bureaux de Londres 38 vandalisés pour la troisième fois en un an

Le 5 décembre 2020, un groupe d'individus ayant des liens connus avec l'extrême droite a volé une toile qui faisait partie d'une exposition commémorant l'anniversaire du meurtre du défenseur des droits humains Camilo Catrillanca. La toile a été volée dans les locaux du centre pour la mémoire historique, Londres 38, à Santiago.

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Londres 38 est un centre de mémoire historique et une société de droit privé fondée en 2005 en tant qu'Organisation communautaire fonctionnelle (OCF). Pendant la dictature militaire d'Augusto Pinochet, le lieu était utilisé comme centre de détention et de torture par la dictature. Aujourd'hui, Londres 38 est un espace de dialogue qui œuvre pour promouvoir la vérité et la justice, et continuer les enquêtes sur l'histoire de la dictature et dénoncer les violations des droits humains.

Dans la soirée du 5 décembre 2020, quatre individus connus pour être liés au mouvement d'extrême droite «Capitalismo Revolucionario» ont volé une toile qui faisait partie d'une exposition commémorant l'anniversaire du meurtre du défenseur des droits humains Camilo Catrillanca, dans les locaux du centre de mémoire historique, Londres 38, à Santiago. Plus tard dans la journée, une vidéo a été diffusée sur les réseaux sociaux montrant le chef d'un mouvement d'extrême droite et d'autres personnes en train de piétiner la toile, accompagnée de commentaires haineux contre le défenseur des droits humains Camilo Catrillanca, tué le 14 novembre 2018 par une brigade de la police antiterroriste. Dans la nuit du 5 décembre, une vidéo montrant des individus en train d'escalader les murs du bâtiment de Londres 38 et en train d'arracher la toile qui commémorait le meurtre de Camilo Catrillanca, a été publiée sur le compte YouTube «Cap rev live». Londres 38 relie cette attaque à une plainte pénale qu'ils ont déposée plus tôt cette année devant la septième cour de garantie de Santiago contre de précédentes attaques contre le centre de mémoire historique.

Malheureusement, cet acte de vandalisme n'est que le dernier exemple d'une série d'attaques persistantes contre l'organisation Londres 38. Le 24 juillet 2020, des inconnus ont vandalisé les murs extérieurs des bureaux de Londres 38. Les graffitis incluaient des messages offensants de soutien à la dictature de Pinochet, tels que "Viva Pinochet", ainsi que le symbole de l’organisation d’extrême droite, Patria y Libertad. Le 18 octobre 2019, une affiche promouvant la justice et la vérité a été volée à l'extérieur du bâtiment de l'organisation où elle était accrochée. Moins d'une semaine plus tard, le 27 octobre, le bâtiment de Londres 38 a été la cible d'un incendie criminel.

Malgré l'appel de la Commission interaméricaine des droits humains exhortant l'État chilien à enquêter sur les attaques contre Londres 38, à adopter des mesures pour assurer la préservation de ces espaces commémoratifs lors de sa dernière visite en février 2020, et en dépit des multiples plaintes que Londres 38 a déposées devant les autorités compétentes, à ce jour, ni les organes judiciaires ni de sécurité n'ont notifié à l'organisation leur intention d'enquêter sur les attaques systématiques. Front Line Defenders réitère ses préoccupations concernant la série d'attaques perpétrées contre Londres 38 et pense que cela constitue une vaste stratégie d'intimidation contre Londres 38 et ses efforts légitimes pour promouvoir la vérité et la justice pour les graves violations des droits humains commises pendant la dictature d'Augusto Pinochet au Chili.