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Retard pour délivrer les médicaments essentiels de Narges Mohammadi

Statut: 
Peine alourdie
À propos de la situation

Le 23 juin 2022, la défenseuse des droits humains Narges Mohammadi a été transférée à l’hôpital après avoir présenté des symptômes d’arythmie cardiaque et d’essoufflement.

Le 25 janvier 2022, la défenseuse des droits humains Narges Mohammadi a informé sa famille que la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran l’avait condamnée à huit ans et deux mois de prison, à 74 coups de fouet, pour « collusion contre la sécurité de l’État », à deux ans d’interdiction d’accéder aux outils de télécommunications et aux réseaux sociaux, à deux ans d’exil à l’extérieur de Téhéran et à deux ans d’interdiction de rejoindre des groupes politiques. La défenseuse des droits humains a été condamnée à cette peine le 15 janvier 2022 à la prison d’Evin, à Téhéran.

À propos de Narges Mohammadi

Narges MohammNarges Mohammadiadi est défenseuse des droits humains, directrice adjointe et porte-parole du Defenders of Human Rights Centre (DHRC) en Iran. Elle milite pour l’abolition de la peine de mort en Iran et a reçu le prix Per Anger du gouvernement suédois en 2011 pour récompenser son travail en faveur des droits humains. La défenseuse des droits humains poursuit ses activités en faveur des droits humains pendant sa détention et elle a récemment fait campagne contre la stratégie de torture connue sous le nom de « torture blanche » qui comprend le recours cruel à l’isolement et à d’autres traitements abusifs des prisonniers en Iran.

1 Juillet 2022
Retard pour délivrer les médicaments essentiels de Narges Mohammadi

Le 23 juin 2022, la défenseuse des droits humains Narges Mohammadi a été transférée à l’hôpital après avoir présenté des symptômes d’arythmie cardiaque et d’essoufflement. Après avoir effectué un échocardiogramme, les médecins ont prescrit des médicaments et lui ont dit de les prendre d’urgence pour soulager la crise. La défenseuse a été renvoyée de l’hôpital à la prison de Qarchak le jour-même. Le 27 juin 2022, Narges Mohammadi a annoncé à sa famille qu’elle avait reçu la prescription la plus urgente, une injection pour son essoufflement, avec quatre jours de retard.

Le 19 février 2022, Narges Mohammadi avait été hospitalisée pour un blocage de 75 % de l’une de ses artères coronaires et elle avait subi une intervention chirurgicale d’urgence. Le 22 février 2022, elle avait pu obtenir une libération provisoire pour raisons médicales. Le 22 avril 2022, elle a été violemment arrêtée chez elle et renvoyée en prison avant d’être complètement rétablie, et ce bien qu’elle ait souffert de multiples crises cardiaques en novembre 2021.

Le 25 janvier 2022, la défenseuse des droits humains Narges Mohammadi a informé sa famille que la branche 26 du Tribunal révolutionnaire de Téhéran l’avait condamnée à huit ans et deux mois de prison pour « collusion contre la sécurité de l’État », 74 coups de fouet, une interdiction de deux ans d’accéder aux outils de télécommunications et aux réseaux sociaux, deux ans d’exil hors de Téhéran et deux ans d’interdiction d’appartenance à un groupe politique.

La défenseuse des droits humains a été injustement emprisonnée pendant la majeure partie des cinq dernières années, et a été condamnée à une autre lourde peine de huit ans en début d’année alors qu’elle était détenue à l’isolement pendant plus de deux mois, principalement au secret. Front Line Defenders est particulièrement préoccupée par l’état de santé vulnérable de la défenseuse, par ses problèmes cardiaques et par les conditions de détention dans la prison de Qarchak, qui sont réputées être hautement pathogènes. Front Line Defenders pense que le traitement infligé à Narges Mohammadi dans la prison de Qarchak, ainsi que le refus et le retard pour lui accorder une permission pour raisons médicales et les médicaments nécessaires, est uniquement dû à son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains, y compris pendant sa détention en Iran.

26 Janvier 2022
Narges Mohammadi condamnée à une peine supplémentaire de huit ans de prison

Le 25 janvier 2022, la défenseuse des droits humains Narges Mohammadi a informé sa famille que la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran l’avait condamnée à huit ans et deux mois de prison, à 74 coups de fouet, pour « collusion contre la sécurité de l’État », à deux ans d’interdiction d’accéder aux outils de télécommunications et aux réseaux sociaux, à deux ans d’exil à l’extérieur de Téhéran et à deux ans d’interdiction de rejoindre des groupes politiques. La défenseuse des droits humains a été condamnée à cette peine le 15 janvier 2022 à la prison d’Evin, à Téhéran.

Download the urgent appeal.

Narges Mohammadi est défenseuse des droits humains, directrice adjointe et porte-parole du Defenders of Human Rights Centre (DHRC) en Iran. Elle milite pour l’abolition de la peine de mort en Iran et a reçu le prix Per Anger du gouvernement suédois en 2011 pour récompenser son travail en faveur des droits humains. La défenseuse des droits humains poursuit ses activités en faveur des droits humains pendant sa détention et elle a récemment fait campagne contre la stratégie de torture connue sous le nom de « torture blanche » qui comprend le recours cruel à l’isolement et à d’autres traitements abusifs des prisonniers en Iran.

Le 25 janvier 2022, la défenseuse des droits humains Narges Mohammadi a informé sa famille de la nouvelle peine prononcée contre elle par la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran. Elle a été condamnée à huit ans et deux mois de prison, 74 coups de fouet, deux ans d’interdiction d’utiliser et d’avoir des outils de télécommunications et des réseaux sociaux, deux ans d’exil et deux ans d’interdiction d’appartenir à des groupes politiques. La décision de la cour est fondée sur l’accusation de « collusion contre la sécurité de l’État ».

Le 19 janvier 2022, Narges Mohammadi a été transférée à la prison de Qarchak, à Varamin, un quartier de Téhéran. La défenseuse des droits humains s’est vu refuser l’accès aux appels téléphoniques pendant qu’elle était à l’isolement, ainsi que les contacts avec sa famille et son avocat. Pendant plus de deux mois, elle a été détenue à l’isolement dans le quartier 2A de la prison d’Evin, à Téhéran, qui est géré par le service de renseignements du Corps des gardiens de la révolution iranienne depuis le 17 novembre 2021. Alors qu’elle était en isolement dans la prison d’Evin, de nouvelles accusations ont été portées contre elle.

Le 12 janvier 2022, la défenseuse a été citée à comparaître lors d’un procès qui n’a duré que cinq minutes. Le procès a eu lieu après qu’elle a été détenue à l’isolement pendant 64 jours consécutifs, dont 40 jours au secret sans être autorisée à téléphoner à sa famille. Narges Mohammadi s’est vu refuser également l’accès à son avocat jusqu’à présent, malgré de multiples demandes en ce sens (y compris par écrit le 16 novembre 2021).

Le 22 novembre 2021, Narges Mohammadi a été traduite devant le tribunal de Shahid Moqadas Amniat (Evin) pour une audience concernant de nouvelles accusations portées contre elle et une liste d’activités en faveur des droits humains considérées comme des actes criminels, qu’elle a entreprises lors de sa libération en octobre 2020. Ces activités comprennent notamment sa nomination au Prix Nobel de la paix, qui aurait été interprété comme un acte d’« espionnage au bénéfice d’un État hostile », sa « participation à un mémorial pour les victimes des grandes manifestations de novembre 2019 », et pour la « Commémoration des victimes du vol 752 d’Ukraine International Airlines, abattu en janvier 2020 par le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) de l’Iran ». La liste fait également référence au livre « White Torture », qui contient des témoignages de victimes placées à l’isolement et de celles qui se sont prononcées contre les abus sexuels dont les prisonnières sont victimes dans les prisons iraniennes.

Ce n’est pas la première fois que Narges Mohammadi fait l’objet de multiples actes d’acharnement judiciaire en raison de son travail pacifique en faveur des droits humains en Iran. Dans une autre affaire datant du 22 mai 2021, elle a été informée que la Branche 1177 du Tribunal pénal II du Complexe judiciaire de Quds l’avait condamnée à 30 mois de prison, 80 coups de fouet et deux amendes. L’une des amendes s’élève à 100 millions de rials, tandis que la seconde doit être annoncée par l’Organisation iranienne des prisons. La défenseuse des droits humains était accusée de « propagande contre l’État » pour avoir publié des déclarations contre la peine de mort, organisé un sit-in dans le bureau de la prison d’Evin, désobéi aux autorités de la prison qui ordonnaient de mettre fin au sit-in, brisé les fenêtres et pour avoir soi-disant agressé physiquement des responsables de la prison.

Front Line Defenders est extrêmement préoccupée par le fait que la défenseuse des droits humains, injustement emprisonnée pendant la majeure partie des cinq dernières années, soit condamnée à une autre longue peine alors qu’elle était détenue à l’isolement pendant plus de deux mois et principalement au secret.  Front Line Defenders pense que les poursuites continues contre Narges Mohammadi sont en représailles contre ses efforts pacifiques et légitimes pour promouvoir et protéger les droits humains en Iran.