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Mauvais traitements contre Abdulha Al-Fadhli, défenseur des droits de la minorité Bidoune

Statut: 
Appel rejeté
À propos de la situation

Le 8 avril 2021, la Cour de cassation a rejeté la demande d'appel du parquet contre la décision du tribunal correctionnel de s'abstenir de prononcer une sanction en relation avec les accusations de "mauvaise utilisation du téléphone" et de "manifestation" contre les défenseurs des droits humains Abdullah Al-Fadhli et Abdulhakim Al-Fadhli.

Le 28 janvier 2020, Abdullah Al-Fadhli a été libéré de prison. Le tribunal pénal du Koweït a abandonné certaines des charges retenues contre lui et a décidé de s'abstenir de prononcer une peine pour les autres charges. Le défenseur des droits humains été libéré après avoir payé une caution.

Le 29 juillet 2019, le défenseur des droits humains Abdullah Al-Fadhli a été transféré dans la prison centrale de Koweït, après 17 jours de mise à l'isolement et de mauvais traitements dans la prison de sécurité de l'État. Son audience est fixée au 14 août 2019. Abdullah Al-Fadhli a été arrêté le 12 juillet 2019 par les forces de sécurité koweïtiennes chez lui à Jahra, pour sa participation à des sit-ins et des manifestations dénonçant les violations des droits des membres de la communauté Bidoune au Koweït.

À propos d'Abdullah Al-Fadhli

Abdullah Al-FadhliAbdulha Al-Fadhli est défenseur de la minorité Bidoune. Le terme Bidoune, qui signifie «sans» en arabe, fait référence à la communauté des personnes apatrides, natives du Koweït, qui n'ont pas le droit d'obtenir de papiers officiels, et notamment des certificats de naissance, de décès et de mariage. Par conséquent, ils ont des difficultés à trouver un emploi et à accéder au système de santé, à l'éducation et aux autres services sociaux proposés aux citoyens koweïtiens. Abdulha Al-Fadhli promeut les droits humains depuis 2011 ; il milite sur les réseaux sociaux et participe à l'organisation des manifestations qui revendiquent les droits de la minorité Bidoune. Il a déjà été arrêté en 2012 à cause de son travail en faveur des droits humains et libéré sous caution après quelques jours.

15 Avril 2021
La cour de cassation rejette les demandes d'appel

Le 8 avril 2021, la Cour de cassation a rejeté la demande d'appel du parquet contre la décision du tribunal correctionnel de s'abstenir de prononcer une sanction en relation avec les accusations de "mauvaise utilisation du téléphone" et de "manifestation" contre les défenseurs des droits humains Abdullah Al-Fadhli et Abdulhakim Al-Fadhli. La cour a rejeté la demande d'appel car elle a été soumise après le délai.

La Cour de cassation a également rejeté l'appel d'Abdullah Al-Fadhli et Abdulhakim Al-Fadhli contre la décision rendue le 28 janvier 2020 les condamnant à une amende de 1000 dinars (environ 3000 euros).

Abdullah Al-Fadhli et Abdulhakim Al-Fadhli avaient été arrêtés le 12 juillet 2019, après avoir participé à des manifestations appelant à la justice pour la communauté bidoune. Les défenseurs des droits humains ont été détenus pendant plus de six mois.

19 Février 2020
Abdullah Al-Fadhli condamné à payer une amende et libéré

Le 28 janvier 2020, Abdullah Al-Fadhli a été libéré de prison. Le tribunal pénal du Koweït a abandonné certaines des charges retenues contre lui et a décidé de s'abstenir de prononcer une peine pour les autres charges. Le défenseur des droits humains a dû verser une caution de 1000 dinars (environ 3 000 euros).

 

1 Août 2019
Mauvais traitements contre Abdulha Al-Fadhli, défenseur des droits de la minorité Bidoune

Le 29 juillet 2019, le défenseur des droits humains Abdullah Al-Fadhli a été transféré dans la prison centrale de Koweït, après 17 jours de mise à l'isolement et de mauvais traitements dans la prison de sécurité de l'État. Son audience est fixée au 14 août 2019. Abdullah Al-Fadhli a été arrêté le 12 juillet 2019 par les forces de sécurité koweïtiennes chez lui à Jahra, pour sa participation à des sit-ins et des manifestations dénonçant les violations des droits des membres de la communauté Bidoune au Koweït.

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Abdullah Al-Fadhli est défenseur de la minorité Bidoune. Le terme Bidoune, qui signifie «sans» en arabe, fait référence à la communauté des personnes apatrides, natives du Koweït, qui n'ont pas le droit d'obtenir de papiers officiels, et notamment des certificats de naissance, de décès et de mariage. Par conséquent, ils ont des difficultés à trouver un emploi et à accéder au système de santé, à l'éducation et aux autres services sociaux proposés aux citoyens koweïtiens. Abdulha Al-Fadhli promeut les droits humains depuis 2011 ; il milite sur les réseaux sociaux et participe à l'organisation des manifestations qui revendiquent les droits de la minorité Bidoune. Il a déjà été arrêté en 2012 à cause de son travail en faveur des droits humains et libéré sous caution après quelques jours.

Le 12 juillet 2019, quatre voitures des forces de sécurité koweïtiennes attendaient Abdulha Al-Fadhli devant son domicile familial à Jahra, et l'ont fait monter de force dans l'un des véhicules avant de le conduire vers un lieu inconnu. Il a été interrogé pendant trois jours et placé à l'isolement. Il n'est pas autorisé à recevoir de visite de sa famille et n'a pu voir son frère que pendant 5 minutes, onze jours après son arrestation, en présence du procureur. Le défenseur n'a été autorisé à voir son avocat que pendant les interrogatoires. Chaque jour, Abdullah Al-Fadhli a eu les yeux bandés et a été conduit de la prison de sécurité d'État vers le parquet bien que les interrogatoires étaient achevés. La sécurité de l'État a refusé de le libérer sous caution et ne l'a transféré à la prison centrale que le 29 juillet 2019.

Il y a eu une série d'arrestations après plusieurs manifestations suite au suicide d'Ayed Hamad Med’ath, un adolescent bidoune. Au moins 17 défenseurs des droits des Bidounes ont été arrêtés, dont Bader Al-Tamimi et Khalifa Al-Anzi arrêtés le 24 juillet 2019, et Reda Al-Fadhli arrêté le 25 juillet. Ces arrestations ont été menées sans mandat.

Les défenseurs des droits de la communauté Bidoune sont notamment accusés de plusieurs charges relatives à la sécurité nationale telles que "renversement du régime", "avoir des liens avec l'étranger" et "rassemblement illégal". On ignore toujours les charges exactes portées contre Abdullah Al-Fadhli.

Front Line Defenders est profondément préoccupée par la répression contre les défenseurs des droits humains bidounes et condamne la détention arbitraire, ainsi que les mauvais traitements d'Abdullah Al-Fadhli et des autres militants.