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Le défenseur des droits humains Chris Owalla brutalement attaqué

Statut: 
Agressé
À propos de la situation

Le 9 février 2024, le défenseur des droits humains Chris Owalla a été brutalement attaqué par un groupe de plus de sept individus armés dans le sous-comté de Bondo, situé dans le comté de Siaya, alors qu’il quittait les funérailles du journaliste local Dickens Ochieng Wasongain. Cette attaque serait une mesure de représailles après que Chris Owalla a déposé plusieurs plaintes devant la Haute Cour du Kenya contre le gouvernement du comté de Siaya pour mauvaise gestion des fonds publics.

À propos de Chris Owalla

Chris Owalla est un défenseur des droits humains qui milite pour la justice sociale et environnementale. Chris Owalla milite également contre la corruption et la mauvaise gestion des fonds publics depuis 2013 ; il est apparu précédemment sur la Kenya Broadcasting Corporation (KBC), un média local, soulignant que le service public du comté de Siaya manquait de transparence et ne respectait pas les législations disponibles et les lois guidant la participation du public. Il a ajouté que l’engagement devrait commencer au niveau du secteur et inclure les parties prenantes jusqu’au niveau des quartiers et des villages.

Chris Owalla serves as the Executive Director of Community Initiative Action Group – Kenya, which is a human rights, social justice and social policy organisation founded in 2005. He is also the coordinator of the Siaya Civil Society Network, a civil society organisation working in the western part of Kenya to promote good governance, transparency and accountability in the management of public affairs. Additionally, Chris Owalla is a steering committee member of Kenya Devolution Civil Society Organisations Working Group (KDCWG), a national umbrella platform of CSOs from the 47 County CSOs networks of Kenya. The overall objective of the KDCWG is to contribute to effectiveness in the implementation of devolution in Kenya and the fulfillment of the devolution promises as stipulated in the Constitution of Kenya.

19 Février 2024
Le défenseur des droits humains Chris Owalla brutalement attaqué

Le 9 février 2024, le défenseur des droits humains Chris Owalla a été brutalement attaqué par un groupe de plus de sept individus armés dans le sous-comté de Bondo, situé dans le comté de Siaya, alors qu’il quittait les funérailles du journaliste local Dickens Ochieng Wasongain. Cette attaque serait une mesure de représailles après que Chris Owalla a déposé plusieurs plaintes devant la Haute Cour du Kenya contre le gouvernement du comté de Siaya pour mauvaise gestion des fonds publics.

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Chris Owalla est un défenseur des droits humains qui milite pour la justice sociale et environnementale. Chris Owalla milite également contre la corruption et la mauvaise gestion des fonds publics depuis 2013 ; il est apparu précédemment sur la Kenya Broadcasting Corporation (KBC), un média local, soulignant que le service public du comté de Siaya manquait de transparence et ne respectait pas les législations disponibles et les lois guidant la participation du public. Il a ajouté que l’engagement devrait commencer au niveau du secteur et inclure les parties prenantes jusqu’au niveau des quartiers et des villages. Chris Owalla est directeur exécutif du Community Initiative Action Group — Kenya, une organisation fondée en 2005 pour la défense des droits humains, de la justice sociale et de la politique sociale. Il est également coordinateur du Siaya Civil Society Network, une organisation de la société civile (OSC) qui agit dans la partie occidentale du Kenya pour promouvoir la bonne gouvernance, la transparence et la responsabilité dans la gestion des affaires publiques. En outre, Chris Owalla est membre du comité directeur du Kenya Devolution Civil Society Organisations Working Group (KDCWG), une plateforme nationale d’organisations de la société civile des réseaux des 47 comtés du Kenya. L’objectif général du KDCWG est de contribuer à l’efficacité de la mise en œuvre de la décentralisation au Kenya et à la réalisation des promesses de décentralisation comme stipulé dans la Constitution du Kenya.

Le 9 février 2024, le défenseur des droits humains Chris Owalla a été brutalement attaqué par un groupe de plus de sept personnes armées dans le sous-comté de Bondo, situé dans le comté de Siaya, alors qu’il quittait les funérailles du journaliste local Dickens Ochieng Wasongain. Chris Owallla a été passé à tabac et gravement blessé au genou, au coude, à la poitrine et au dos. On lui a arraché ses vêtements et on lui a volé de l’argent et divers effets personnels. À la suite de l’agression, le défenseur a été soigné à l’hôpital Agha Khan de Kisumu et devrait bénéficier d’un examen médical complémentaire dans la semaine du 19 février 2024.

Selon le défenseur, les agresseurs ont déclaré qu’il attisait la controverse envers le gouvernement du comté de Siaya et le gouverneur, et ils ont spécifiquement fait référence à un procès qu’il avait intenté contre le gouvernement du comté pour emploi irrégulier de personnel. En 2020 et 2023, Chris Owalla a déposé plusieurs plaintes contre le gouvernement du comté de Siaya, demandant que les principes fondamentaux de transparence budgétaire, de participation du public et de responsabilité soient respectés dans le processus de recrutement des fonctionnaires et des agents de la fonction publique, et appelant à la fin de l’accaparement illégal des terres de la région par les autorités publiques. L’attaque semble être un acte de représailles contre les plaintes déposées par le défenseur des droits humains en octobre 2023, et celui-ci aurait reconnu l’un des agresseurs comme étant le chauffeur d’un dignitaire local.

Ce n’est pas la première fois que Chris Owalla est la cible de représailles à cause de son travail en faveur des droits humains. Les bureaux du Community Initiative Action Group — Kenya ont été cambriolés le 14 janvier 2020. Les cambrioleurs ont pris plusieurs dossiers et les ordinateurs. Les personnes impliquées ont ensuite traîné une ancienne collègue du défenseur, Mlle Carren Anyango Adhola, du bureau jusqu’à son domicile situé à proximité du bureau, l’ont agressée sexuellement et l’ont tuée. Au moment de l’agression, Chris Owalla travaillait sur une affaire de corruption au sein du gouvernement du comté de Siaya et d’accaparement illégal de terres.

Le 4 juillet 2020, Chris Owalla a déclaré avoir été harcelé et attaqué physiquement à Ugunja Township dans le comté de Siaya. L’agresseur a affirmé que le défenseur soulevait constamment des questions qui n’étaient pas dans l’intérêt du gouverneur du comté. Chris Owalla a fait une déclaration au poste de police d’Ugunja (numéro OB 34/06/07/2020) deux jours après l’incident ; il a identifié l’agresseur comme étant un membre du comité exécutif du comté de Siaya chargé de la gouvernance et de l’administration. Toutefois, aucune enquête n’a été menée à ce jour pour traduire le responsable en justice.

Front Line Defenders condamne fermement l’attaque contre le défenseur des droits humains Chris Owalla. Front Line Defenders est également préoccupée par les menaces et le harcèlement continus contre le défenseur des droits humains, et pense qu’il s’agit d’une forme d’intimidation menée contre lui en représailles à son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains. Front Line Defenders réitère ses craintes que ces attaques puissent avoir un effet intimidant sur la communauté des défenseur⸱ses des droits humains au Kenya, en particulier celles et ceux qui plaident pour la transparence et la responsabilité des institutions gouvernementales.

Front Line Defenders exhorte les autorités kenyanes à :

  1. Condamner fermement l’agression physique brutale du défenseur des droits humains Chris Owalla ;
  2. Ouvrir immédiatement une enquête approfondie et impartiale sur les menaces et les attaques contre le défenseur des droits humains Chris Owalla, en vue de publier les résultats et de traduire les responsables en justice conformément aux normes internationales ;
  3. Garantir qu’en toutes circonstances tous les défenseur⸱ses des droits humains au Kenya puissent mener leurs actions pacifiques et légitimes en faveur des droits humains sans crainte de représailles, et sans aucune restriction, y compris l’acharnement judiciaire.