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Interdiction de voyager: Hoda Abdelwahab

Statut: 
Interdiction de voyager
À propos de la situation

Le 20 juin 2016, la défenseuse des droits humains Mme Hoda Abdelwahab n'a pas été autorisée à se rendre à Oslo, en Norvège, depuis l'aéroport international du Caire, alors qu'elle devait participer à une conférence internationale sur l'interdiction de la peine de mort. La défenseuse n'a pas été informée de la suite des actions qui pourraient être intentées par les autorités.

À propos d'Hoda Abdelwahab

hoda_abdelwahabHoda Abdelwahab est une avocate égyptienne et directrice exécutive de Arab Centre for Independence of Judges and the Legal Profession - ACIJLP (Centre arabe pour l'indépendance des juges et des professions juridiques), une organisation régionale créée en mars 1997 au Caire. Elle œuvre pour renforcer l'indépendance du système judiciaire et des professions juridiques, l'état de droit et le respect des droits humains et des libertés fondamentales en Égypte et dans les pays Arabes. L'ACIJLP a un statut consultatif auprès du Conseil économique et social de l'ONU (ECOSOC) et est membre de la Coalition de la Cour pénale internationale (CCPI).

21 Juin 2016
La défenseuse des droits humains Hoda Abdelwahab sous le coup d'une interdiction de voyager

Le 20 juin 2016, la défenseuse des droits humains Mme Hoda Abdelwahab n'a pas été autorisée à se rendre à Oslo, en Norvège, depuis l'aéroport international du Caire, alors qu'elle devait participer à une conférence internationale sur l'interdiction de la peine de mort. La défenseuse n'a pas été informée de la suite des actions qui pourraient être intentées par les autorités.

Hoda Abdelwahab est une avocate égyptienne et directrice exécutive de Arab Centre for Independence of Judges and the Legal Profession - ACIJLP (Centre arabe pour l'indépendance des juges et des professions juridiques), une organisation régionale créée en 1997 au Caire. Elle œuvre pour renforcer l'indépendance du système judiciaire et des professions juridiques, l'état de droit et le respect des droits humains et des libertés fondamentales en Égypte et dans les pays Arabes. L'ACIJLP a un statut consultatif auprès du Conseil économique et social de l'ONU (ECOSOC) et est membre de la Coalition de la Cour pénale internationale (CCPI).

Le 20 juin 2016, Hoda Abdelwahab s'apprêtait à se rendre à une conférence internationale sur l'interdiction de la peine de mort à Oslo lorsque des responsables de l'aéroport international du Caire l'ont informée qu'elle est sous le coup d'une interdiction de voyager. La défenseuse pense que cela est lié à une affaire de fonds étrangers récemment ouverte contre des ONG égyptiennes. Elle n'a pas été officiellement informée de cette interdiction ni des actions qui pourraient être intentées contre elle.

Les interdictions de voyager sont de plus en plus souvent utilisées depuis deux ans contre les défenseur-ses des droits humains et les activistes politiques en Égypte. Les interdictions de voyager ont été ordonnées par le système judiciaire égyptien, ou d'autres représentants de l'autorité, contre les leaders et les employés des ONG dans le cadre d'une affaire de fonds étrangers rouverte en mars 2016. L'affaire est également appelée Affaire N° 173, et implique 41 organisations qui font l'objet d'une enquête, et certains leaders et employés ont été cités à comparaitre pour des accusations incluant la "réception de fonds illégaux étrangers" et "travail sans autorisation légale". Entre février et juin 2016, le juge d'investigation de l'affaire a ordonné des interdictions de voyager contre M. Gamal Eid, journaliste et ancien directeur de l'Egyptian Initiative for Personal Rights, M. Hossam Bahgat et M. Mohamed Zarea, directeur du Cairo Institute for Human Rights Studies. Des interdictions de voyager ont également été décrétées en janvier 2015 contre la spécialiste des médias numériques et défenseuse des droits humains Mme Esraa Abdel Fattah, et les défenseurs Hossameldin Ali, Ahmed Ghonim et Bassem Samir de l'Egyptian Democratic Academy.

Front Line Defenders est préoccupée par l'interdiction de voyager imposée à Hoda Abdelwahab et craint que cette mesure ne soit suivie par un interrogatoire et des poursuites.

Front Line Defenders exhorte les autorités égyptiennes à:
1. Annuler immédiatement et sans condition l'interdiction de voyager prononcée contre Hoda Abdelwahab et tous les autres défenseur-ses des droits humains en Égypte, car Front Line Defenders pense qu'ils sont pris pour cible uniquement à cause de leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains;
2. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains en Égypte puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.