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Antécédents de l'affaire: Berta Soler

Statut: 
Détenue puis libérée
À propos de la situation

Le 15 décembre 2016, les défenseuses des droits humains Berta Soler, Cristina Labrada, Soldrelys Torruella et María Hortensia Melián ont été arbitrairement arrêtées. Berta Soler a été remise en liberté dans la soirée, mais les trois autres membres de Damas de Blanco sont toujours détenues.

À propos de Berta Soler

Berta SolerBerta Soler est leader du mouvement Damas de Blanco Laura Pollán, créé en 2003 pour plaider en faveur de la libération des prisonniers politiques à Cuba. L'organisation Damas de Blanco Laura Pollán est fréquemment harcelée lors de ses manifestations hebdomadaires à La Havane.

16 Décembre 2016
Berta Soler et trois autres membres de Damas de Blanco arbitrairement arrêtées et une est détenue au secret

Le 15 décembre 2016, les défenseuses des droits humains Berta Soler, Cristina Labrada, Soldrelys Torruella et María Hortensia Melián ont été arbitrairement arrêtées. Berta Soler a été remise en liberté dans la soirée, mais les trois autres membres de Damas de Blanco sont toujours détenues.

Download the Urgent Appeal (PDF)

Berta Soler est leader du mouvement Damas de Blanco "Laura Pollán" (Dames en blanc "Laura Pollán"). Damas de Blanco est un mouvement civique pacifique internationalement reconnu, composé des épouses et femmes proches de dissidents emprisonnés. Depuis 2003, elles plaident toujours pour la libération des prisonniers politiques à Cuba en assistant à chaque messe du dimanche vêtues de vêtements blancs pour symboliser la paix, et elle marchent en silence dans les rues. María Cristina Labrada, Soldrelys Torruella et María Hortensia Melián sont également membres de Damas de Blanco à la Havane. En 2005, Damas de Blanco a reçu le Prix Sakharov pour la liberté de l'esprit décerné par le Parlement européen, pour honorer son travail en faveur de la libération de 75 dissidents emprisonnés. Cependant, les membres de l'organisation n'ont pas été autorisées à récupérer leur prix avant avril 2013. Les membres de Damas de Blanco sont fréquemment victimes de harcèlement, d'arrestations et de détentions arbitraires, assignation à résidence, d'agressions physiques, de surveillance et d'intimidation en représailles à leur manifestations pacifiques.

Le 15 décembre 2016 à 9h30, la défenseuse Berta Soler a été arrêtée par des agents de la police nationale révolutionnaire alors qu'elle sortait de chez elle à la Havane. Ni sa famille ni les autres membres du mouvement n'ont été informés de l'endroit où elle se trouvait. Elle a été détenue pendant neuf heures sans eau ni nourriture, et elle a été libérée à 19h le jour-même. À sa libération, l'un des policiers l'a menacée en disant qu'elle serait arrêtée à chaque fois qu'elle tenterait d'aller à la messe, sachant que c'est le lieu où se ressemble généralement Damas de Blanco avant ou après une marche pacifique. Le même jour, María Cristina Labrada, Soldrelys Torruella et María Hortensia Melián ont été arrêtées après avoir assisté à la messe dans la cathédrale centrale de la Havane. María Cristina Labrada est toujours détenue au secret, et les membres de sa famille ne savent pas où elle se trouve. Soldrelys Torruella et María Hortensia Melián sont détenues au poste de police de Cotorro.

Le 1er décembre 2016, plusieurs organisations cubaines ont dénoncé la répression contre les défenseur-ses des droits humains sur l'ile lors d'une session de la Commission interaméricaine des droits de l'Homme (CIDH). Les intervenants ont décrit la réaction violente dont sont victimes les défenseur-ses qui dénoncent les violations lors de forums régionaux et internationaux.  Les défenseur-ses des droits humains qui ont assisté à la dernière session de la CIDH en avril dernier ont subi de violentes représailles pour avoir dénoncé les exactions. Parmi ces personnes se trouvent Leticia Ramos et Berta Soler, toutes deux leaders de Damas de Blanco, Laritza Diversent, directrice du cabinet d'avocats spécialisé en droits humains Cubalex, et Jesús Guerra, directeur de l'organisation pour la liberté d'expression Hablemos Press. Les formes de représailles contre les droits humains sont notamment des interdictions de voyager et des détentions arbitraires, des tortures et des traitements inhumains, une surveillance constante, des filatures, la criminalisation, des campagnes de diffamation, des actes d'intimidation et des menaces de mort. Dans chaque affaire, les agents de sécurité de l'État accusent les défenseur-ses des droits humains d'être des "traitres" et des "mercenaires".

Front Line Defenders condamne l'arrestation et la détention des membres de Damas de Blanco ainsi que les actes de représailles contre les défenseur-ses des droits humains à cause de leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains.

Front Line Defenders exhorte les autorités cubaines à:

1. Libérer immédiatement et sans condition María Cristina Labrada, Soldrelys Torruella and María Hortensia Melián, car Front Line Defenders pense qu'elles sont détenues uniquement à cause de leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains;

2. Garantir que le traitement de María Cristina Labrada, Soldrelys Torruella et María Hortensia Melián pendant leur détention corresponde à toutes les conditions établies dans les «Principes fondamentaux relatifs à la Protection de Toute Personne contre Toute Forme de détention ou Emprisonnement» adoptés par l'Assemblée Générale de l'ONU dans sa résolution 43/173 du 9 décembre 1988;

3. Prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir l'intégrité physique et psychologique et la sécurité de Berta Soler, María Cristina Labrada, Soldrelys Torruella et María Hortensia Melián, ainsi que de leur famille, en accord avec les défenseuses;

4. Informer la famille de María Cristina Labrada de son lieu de détention et autoriser toutes les défenseuses susmentionnées à accéder immédiatement et sans entrave à leur famille et à leurs avocats;

5. Lever immédiatement et sans condition toutes les restrictions de libre circulation qui visent Berta Soler Fernández, et cesser toute forme de surveillance et de harcèlement contre elle car il semble que non seulement ces mesures soient liées à ses actions légitimes en faveur des droits humains, mais elles constituent aussi une violation directe de ses droits;

6. Ouvrir immédiatement une enquête approfondie et impartiale sur les menaces, arrestations arbitraires et détentions des défenseuses susmentionnées, dans le but de publier les conclusions et de traduire les responsables en justice conformément aux normes internationales;

7. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains à Cuba puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles, y compris l'acharnement judiciaire.

6 Janvier 2016
97 arbitrary detentions of human rights defenders

Between the 1st and the 3rd of January 2016, 97 human rights defenders from different movements and organisations were arbitrarily arrested and detained in connection with their participation in the peaceful movement “Todos Marchamos” (We all March).

The movement, which is organised by the Damas de Blanco (Ladies in White), demands the release of political prisoners in Cuba.Among the human rights defenders detained were members of Ladies in White, including its leader Ms Berta Soler, and other human rights defenders from different movements and organisations.

Fifty-eight of the human rights defenders were arrested on 1 January 2016 while attempting to attend the first Mass of the year at the Cathedral of Havana. Of these, fifty-six were released on the date of their detention, with two released on the following day, 2 January 2015. A further thirty-nine human rights defenders were arrested on 3 January 2016 as they tried to attend Sunday Mass. All thirty-nine were subsequently released on the same date. On both occasions the arrests were aimed at preventing the human rights defenders from organising and participating in any demonstrations linked to the “Todos Marchamos” (We all March) movement.

These acts of repression orchestrated by the Cuban government follow the arbitrary detention of 330 human rights defenders in similar circumstances in December 2015, and further evidence a pattern of human rights defenders being arbitrarily arrested and temporarily detained, in order to prevent them from conducting their legitimate human rights work.

Damas de Blanco has also reported that many of the human rights defenders detained in connection with their involvement in the “Todos Marchamos” movement have been kept in detention for over a month, with some awaiting trial for their peaceful dissent in Cuba. Among these human rights defenders are Hugo Damian Prieto, Miguel Borroto Vazquez, Mario Alberto Hernandez Leyva, Silverio Portales, Leudis Reyes Cuza, Maybel Mediaceja Ramos, David Fernandez Cardoso and Wilberto Parada.

11 Décembre 2015
Around 330 arbitrary detentions of human rights defenders in one week

From 29 November 2015 to 6 December 2015, more than 330 human rights defenders from different movements and organisations were arrested in connection with their work, demanding the release of political prisoners in Cuba.

Most of them were arrested on 6 December 2015, in an attempt to prevent them from participating in the demonstration “Todos Marchamos” (We all March), organised by the Damas de Blanco (Ladies in White).

Among the human rights defenders who were detained are 31 members of Ladies in White, including its leader Ms Berta Soler, and almost 300 other human rights defenders from different movements and organisations, including Frente de Acción Cívica “Orlando Zapata Tamayo” – FACOZT (Civic Action Front “Orlando Zapata Tamayo”) and Unión Patriotica de Cuba – UNPACU (Patriotic Union of Cuba). This is the 33rd consecutive Sunday that the Ladies in White and members of other human rights movements and organisations have faced arbitrary temporary arrests.

Every Sunday members of Ladies in White attend mass at Santa Rita Church and march around the neighbourhood carrying pictures of political prisoners in Cuba and demanding their release. These weekly demonstrations are part of the campaign “Todos Marchamos”, which has gathered support from many others human rights movements in Cuba.

Mr Zaqueo Baéz Guerrero, a member of UNPACU, is the only human rights defender out of the 330 recently arrested that has not yet been released. Seven other human rights defenders have been kept under detention since October 2015 while awaiting trial for their peaceful dissent in Cuba. These seven are Hugo Damian Prieto, Miguel Borroto Vazquez, Mario Alberto Hernandez Leyva, Silverio Portales, Leudis Reyes Cuza, Maybel Mediaceja Ramos, David Fernandez Cardoso and Wilberto Parada.

28 Septembre 2015
Clampdown and detention of over 200 human rights defenders during Papal visit

Between 19 and 22 September 2015 hundreds of human rights defenders (HRDs) were prevented from speaking out during the Pope's visit to Cuba, according to what local sources told Front Line Defenders. Several HRDs were arrested and detained, while others were put under surveillance and prevented from leaving their houses in a clear attempt to stop them from organising demonstrations during the Pope's visit.

Of the more than 200 HRDs and activists detained, most belonged to human rights organisations Foro Antitotalitario Unido – FANTU (United Anti-totalitarian Forum), Unión Patriotica de Cuba – UNPACU (Patriotic Union of Cuba), Movimiento Cristiano Liberación – MCL (Christian Liberation Movement), Cuba Independiente y Democrática – CID (Independent and Democratic Cuba) and Damas de Blanco Laura Pollán (Ladies in White).

The Foro Antitotalitario Unido is a non-governmental organisation which works to bring about democratic change in Cuba through non-violent action in Havana, Matanzas, Cienfuegos, Sancti Spíritus and Villa Clara. Also working on the same issues are Unión Patriotica de Cuba and Movimiento Cristiano Liberación, organisations that advocate for political change and respect for civil liberties. Damas de Blanco Laura Pollán was created in 2003 to advocates for the release of political prisoners in Cuba. Damas de Blanco Laura Pollán are frequently subject to harassment during their weekly protests in Havana.

Among the 70 members of Damas de Blanco Laura Pollán who were detained was Ms Berta Soler, the leader of the movement, who remained in detention for 2 days, from 20 September 2015 to 21 September 2015. This arbitrary detention was reportedly intended to prevent Berta Soler from attending the Pope's mass at the Revolutionary Square (Plaza de la Revolución) on 20 September 2015, as well as to prevent the organisation of any demonstrations during the mass.

The largest targeted clampdown was against Unión Patriotica de Cuba, as a total of 142 of its members were arrested in the cities of Havana, Holguín and Santiago de Cuba. The Foro Antitotalitario Unido also reported that 26 of its activists were arrested in Villa Clara province as they were making their way to Havana to attend the mass on 20 September 2015. Members of other civil organisations, including the Movimiento Cristiano Liberación and Cuba Independiente y Democrática, were also arrested.

The Pope's visit to Cuba occurred in the context of various abuses and human rights violations perpetrated by Cuban government. From 19 to 22 September 2015 the government engaged in a what has been reported as a “social cleansing” operation, in which many impoverished and homeless people were detained in order to hide all evidence of social problems from the many foreign visitors and the international media. Meanwhile HRDs who speak out against the regime continue to be targets of systematic repression at the hands of the authorities.