Nouvel acharnement judicaire contre Ebtisam Al-Saegh
Le 20 mars 2017, la défenseuse des droits humains Ebtisam Al-Saegh a été détenue pendant sept heures à l'aéroport international du Bahreïn, alors qu'elle revenait de la 34e session du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU. La défenseuse a été minutieusement fouillée, interrogée pendant 5 heures et son passeport a été saisi.
Ebtisam Al-Saegh est une défenseuse des droits humains bahreïnie qui travaille pour l'organisation SALAM pour la démocratie et les droits humains (SALAM for Democracy and Human Rights – SALAM DHR, de son nom en anglais). Cette ONG œuvre à sauvegarder les principes universels de dignité et de respect par l'apologie de la démocratie et les droits humains.
Le 20 mars 2017, la défenseuse des droits humains Ebtisam Al-Saegh a été détenue pendant sept heures à l'aéroport international du Bahreïn, alors qu'elle revenait de la 34e session du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU. La défenseuse a été minutieusement fouillée, interrogée pendant 5 heures et son passeport a été saisi.
Ebtisam Al-Saegh est une défense des droits humains bahreïnie; elle travaille pour l'organisation SALAM pour la démocratie et les droits humains (SALAM DHR) qui défend la démocratie et les droits humains.
Ebtisam Al-Saegh est arrivée à l'aéroport international du Bahreïn le 20 mars 2017 à 18h, à bord d'un vol en provenance de Suisse; des agents chargés du contrôle des passeports l'ont envoyée dans une salle d'interrogatoire. Selon Ebtisam Al-Saegh, l'agent en poste au contrôle des passeports aurait lu son nom sur une liste noire. Une fois dans la salle d'interrogatoire, les agents ont demandé à la défenseuse de remettre son téléphone portable et elle n'a pas été autorisée à contacter un avocat ou sa famille, qui ignorait où elle se trouvait à ce moment là. Après une heure et demi d'attente, Ebtisam Al-Saegh a été informée que l'interrogatoire serait mené par l'Agence nationale pour la sécurité (NSA). Un interrogateur de la NSA du Bahreïn est entré dans la pièce et l'a immédiatement accusée d'avoir fait de fausses déclarations à propos des violations des droits humains au Bahreïn lorsqu'elle était à Genève. Le même interrogateur l'avait déjà interrogée avant qu'elle ne quitte le pays le 22 janvier 2017, à propos d'une déclaration qu'elle avait faite contre l'utilisation de la peine de mort par les autorités bahreïnies. Pendant cette enquête, l'interrogateur avait mis en garde Ebtisam Al-Saegh de ne pas "franchir la ligne rouge".
Selon Ebtisam Al-Saegh, le 20 mars 2017, un interrogateur lui a posé des questions sur son travail à l'ONU, et à propos de son précédent voyage au Liban pour assister à une conférence. On lui a posé des questions sur sa rencontre avec le Haut commissaire aux droits de l'Homme, si ce dernier allait effectuer une visite au Bahreïn et, si oui, qui ferait partie de l'équipe qu'il amènerait avec lui. Elle a aussi été interrogée sur d'autres défenseur-ses des droits humains également présents au Conseil des droits de l'Homme. Après l'interrogatoire, l'interrogateur a pris son passeport et lui a dit que dans le futur ses enfants pourraient lui être retirés et qu'ils pourraient aussi être poursuivis. Après l'interrogatoire, chaque sac d'Ebtisam Al-Saegh a été fouillé et tous les documents concernant la situation des droits humains au Bahreïn ont été saisis, à l'exception du rapport de l'Examen périodique universel préparé par le gouvernement du Bahreïn. La défenseuse a ensuite fait l'objet d'une fouille corporelle minutieuse, lors de laquelle on lui a demandé d'enlever son hijab. Son passeport ne lui a pas été rendu avant sa libération.
Ebtisam Al-Saegh Saeed a déjà été harcelée par les autorités bahreïnies. Outre son interrogatoire du 22 janvier 2017, la défenseuse des droits humains a été interrogée par le parquet le 23 novembre 2016 à propos de contenu qu'elle a posté sur Twitter et elle a été accusée d'incitation à la haine contre le régime bahreini et d'avoir menacé la sécurité publique. Elle a ensuite été interdite de voyager à l'étranger pendant un certain temps, avant d'y être de nouveau autorisée le 22 janvier 2017.
Front Line Defenders fait part de ses inquiétudes concernant l'acharnement judiciaire contre Ebtisam Al-Saegh et condamne fermement la confiscation de son passeport, ainsi que les menaces proférées contre elle et sa famille, car il semble que tout cela soit directement lié à son travail légitime pour dénoncer les violations des droits humains au Bahreïn.
Le 22 janvier, la défenseuse des droits humains Mme Ebtisam Al-Saegh a été placée en garde-à-vue et interrogée durant près de quatre heures sur ses déclarations contre la peine de mort après les exécutions arbitraire d'Abbas al-Samea, Ali al-Singace et Sami Mushaima par un peloton d'exécution le 15 janvier.
Ebtisam Al-Saegh est une défenseuse des droits humains bahreïnie qui travaille pour l'organisation SALAM pour la démocratie et les droits humains (SALAM for Democracy and Human Rights – SALAM DHR, de son nom en anglais). Cette ONG œuvre à sauvegarder les principes universels de dignité et de respect par l'apologie de la démocratie et les droits humains.
Le 22 janvier à 8 h, Ebtisam Al-Saegh est arrivée au Bureau des enquêtes criminelles du Bahreïn, conformément à la citation qui lui avait été notifiée la veille par téléphone. Après une fouille minutieuse et la confiscation de son téléphone, cette défenseuse des droits humains a été maintenue dans une salle obscure pendant trois heures. Elle a ensuite été interrogée pendant une heure ; au cours de l'interrogatoire, l'enquêteur l'a avertie de ne pas « dépasser les bornes » dans ses déclarations contre les autorités du pays au sujet des récentes exécutions. L'enquêteur a cité les noms de la fille et des fils de la défenseuse, indiquant que des poursuites pourraient être lancées contre elle et les membres de sa famille en cas de dépassement des bornes, sans expliquer pour autant quelles sont les bornes à ne pas dépasser.
L'enquêteur l'a aussi menacé de retrait de citoyenneté et d'arrestation en cas de publication d'« informations fallacieuses » concernant le gouvernement bahreïni. Il a ensuite demandé à Ebtisam Al-Saegh si sa récente apparition dans les actualités nationales était en lien avec son action pour les droits humains. La défenseuse des droits humains est passée à la télévision il y a peu pour condamner les exécutions de trois individus inculpés d'« organisation, participation et financement d'un groupe terroriste [Brigade al-Ashtar] avec intention de perpétrer des attentats » et de « possession et utilisation d'explosifs avec intention de tuer ». Dans ses déclarations publiques, Ebtisam Al-Saegh a affirmé que les trois individus ont été forcés à confession par la torture et les mauvais traitements et que la peine de mort est une violation flagrante du droit international.
Le 23 novembre 2016, Ebtisam Al-Saegh a été interrogée par le parquet du Bahreïn à propos de messages postés sur Twitter puis accusée d'incitation à la haine contre le régime du Bahreïn et de menace à la sécurité publique. La défenseuse est actuellement sous le coup d'une interdiction de voyager.
Front Line Defenders exprime sa préoccupation face à l'acharnement judiciaire à l'encontre de Ebtisam Al-Saegh et condamne fermement les menaces contre elle et sa famille, ces actes semblant en lien direct avec son action légitime pour faire connaître les violations des droits humains au Bahreïn.