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Attaques et harcèlement contre l'avocate et défenseuse des droits humains Raquel Sanchez

Statut: 
Attaques
À propos de la situation

Raquel Sánchez est avocate, défenseuse des droits humains et coordinatrice du Forum Penal Venezolano à Táchira, une organisation non gouvernementale qui apporte une assistance juridique aux personnes détenues arbitrairement. Raquel est aussi membre du Grupo de Trabajo Defensoras del Táchira, un groupe de défenseuses des droits humains qui, depuis 2018, documente des affaires de violations des droits humains à Tachira et offre un soutien aux victimes.

À propos de Raquel Sánchez

Raquel SanchezRaquel Sánchez est avocate, défenseuse des droits humains et coordinatrice du Forum Penal Venezolano à Táchira, une organisation non gouvernementale qui apporte une assistance juridique aux personnes détenues arbitrairement. Raquel est aussi membre du Grupo de Trabajo Defensoras del Táchira, un groupe de défenseuses des droits humains qui, depuis 2018, documente des affaires de violations des droits humains à Tachira et offre un soutien aux victimes.

9 Octobre 2020
Attaques et harcèlement contre l'avocate et défenseuse des droits humains Raquel Sanchez

Le 28 septembre 2020, le véhicule de la défenseuse des droits humains et avocate Raquel Sánchez, qui était garé devant sa résidence à San Cristobal, Táchira, a été caillassé par des inconnus, alors qu'elle était en train d'être interviewée par un journaliste au sujet des violences policières.

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Raquel Sánchez est avocate, défenseuse des droits humains et coordinatrice du Forum Penal Venezolano à Táchira, une organisation non gouvernementale qui apporte une assistance juridique aux personnes détenues arbitrairement. Raquel est aussi membre du Grupo de Trabajo Defensoras del Táchira, un groupe de défenseuses des droits humains qui, depuis 2018, documente des affaires de violations des droits humains à Tachira et offre un soutien aux victimes.

Le 28 septembre 2020, des inconnus ont jeté des pierres sur le véhicule de Raquel Sánchez, qui était garé devant son domicile à San Cristobal, Táchira. La défenseuse était en train d'être interviewée par la journaliste Zulma López de la télévision régionale de Táchira, au sujet des victimes qu'elle représente dans une affaire de violences policières. L'affaire est liée à une manifestation pacifique organisée le 2 juin 2019 pour protester contre l'insuffisance des infrastructures des fournisseurs de gaz. Au cours de la manifestation, des agents de la police de Táchira auraient attaqué et ouvert le feu, blessant de nombreuses personnes qui manifestaient pacifiquement, notamment les mineurs Rufo Chacón et Adrián Chacón. Les policiers ont tiré sur Adrián Chacón au visage, lui causant une perte totale de la vue.

Le 12 juillet 2019, Raquel Sánchez a dénoncé devant le Circuit judiciaire pénal de l'État de Táchira et le procureur supérieur de l'État de Táchira les irrégularités dans la détention des auteurs présumés de la fusillade, qui continuaient d'être détenus au siège de la Police d'État de Táchira malgré un ordre de transfert au centre pénitentiaire occidental. Suite à cela, Adriana Parada, la mère du jeune Adrián Chacón, a été informée que l'affaire ne progresserait pas tant qu'elle n'aurait pas choisi un avocat non associé au Forum pénal et tant qu'elle ne parlerait plus publiquement des irrégularités dans le transfert des suspects. En tentant d'ôter toute légitimité au travail de Raquel Sánchez, un responsable du Circuit judiciaire pénal aurait déclaré à Adriana Parada que quelle que soit l'issue, l'avocate recevrait une compensation de 5 000 USD pour l'affaire, et qu'Adriana Parada et son fils ne recevraient rien. Parada a refusé de changer d'avocat et l'affaire est toujours en cours. Raquel Sánchez a porté plusieurs plaintes devant le ministère public en raison des craintes pour sa sécurité, cependant, elle continue d'être la cible d'attaques et de surveillance, qui se sont intensifiées depuis que l'affaire des violences policières progresse. Raquel Sánchez, qui est enceinte, court un risque particulièrement élevé étant donné que toute attaque physique contre elle met non seulement sa vie en danger, mais aussi celle de son enfant à naître.

Tout au long de sa carrière d'avocate, Raquel Sánchez a été confrontée à plusieurs attaques de la part d'inconnus et d'agents publics, qui la poussent à abandonner son travail de défense des droits humains. Ces attaques sont particulièrement récurrentes dans l’État de Táchira, où la forte militarisation facilite l’exacerbation et l’intensification des campagnes de répression sélectives contre le travail des défenseur-ses des droits humains. Le 16 mars 2020, le treizième tribunal de contrôle militaire de La Fría a refusé à Raquel Sánchez et à sa collègue Raiza Ramírez du Forum pénal vénézuélien d'assister à l'audience de leurs clients Robert Joan Maldonado Molina et de son frère Roztbert Daniel Maldonado Molina. Les deux avaient été arrêtés le 12 mars 2020 alors qu'ils participaient à une manifestation pacifique. Le juge a également refusé de recevoir les preuves, à moins que les détenus n'acceptent de changer d'avocat, car la Cour n'accepte pas les avocats du Forum pénal. Dans la nuit du 6 juin 2016, Raquel Sánchez et Oscar Alfredo Ríos Santos, ancien avocat du Forum pénal, ont été agressés par trois individus masqués alors qu'ils roulaient sur une route du centre de San Cristóbal, dans l'État de Táchira. Les individus ont cogné le pare-brise avant et la vitre de la porte avant, blessant Raquel Sánchez à la tête.

Front Line Defenders est préoccupée par l'intégrité et la sécurité de la défenseuse des droits humains et avocate Raquel Sánchez. Le 22 septembre, Front Line Defenders a fait part de ses inquiétudes quant à l'oppression continue du mouvement des droits humains au Venezuela et au sujet du contexte de persécution systématique, de stigmatisation et de criminalisation des défenseur-ses des droits humains, en particulier des avocats. Front Line Defenders réitère sa profonde inquiétude face au fait que certains en position d'autorité au Venezuela intimident les défenseur-ses des droits humains afin de limiter délibérément leur espace de travail.