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Le défenseur des droits humains Henderson Maldonado arbitrairement détenu et maltraité

Statut: 
Libéré mais accusé
À propos de la situation

Le 1er avril 2020, le défenseur des droits humains Henderson Maldonado a été libéré du détachement de la garde nationale bolivarienne 121 à Barquisimeto, État de Lara, Venezuela.

Le 31 mars 2020, Henderson Maldonado a été violemment arrêté alors qu'il parlait avec la police au nom d'un groupe d'agents de santé et de patients atteints de maladies rénales qui manifestaient pacifiquement devant le détachement de la garde nationale bolivarienne 121 à Barquisimeto, État de Lara, Venezuela. Il a été battu par la police et informé qu'il serait accusé d'outrage et de trouble de l'ordre public le 1er avril 2020. Le défenseur des droits humains a été menotté à un pilier à l'intérieur du bâtiment du détachement de la garde nationale bolivarienne 121 pendant plus de 12 heures.

À propos de Henderson Maldonado

Henderson Maldonado est avocat et défenseur des droits humains au Venezuela. Il est membre actif des organisations de défense des droits humains Movimiento Vino Tinto, Red de derechos humanos del estado Lara, Civilis Derechos Humanos et Programa Venezolano de Educación Acción en Derechos Humanos. Il est bien connu pour son travail de défense des droits de plus de 200 personnes victimes de la répression de l'État dans le cadre de manifestations publiques, notamment des professeurs, des syndicalistes, des artistes et les familles des personnes tuées à la suite de violences policières.

7 Avril 2020
Henderson Maldonado libéré mais toujours accusé

Le 1er avril 2020, le défenseur des droits humains Henderson Maldonado a été libéré du détachement de la garde nationale bolivarienne 121 à Barquisimeto, État de Lara, Venezuela. Il a été menotté à un pilier à l'intérieur du bâtiment de la garde bolivarienne pendant plus de 12 heures avant d'être conduit à une audience devant le 1er tribunal municipal d'Iribarren. Là, il a été inculpé d’outrage et d’incitation à la violence en vertu des articles 218 et 285 du Code pénal. Bien qu'il ait été remis en liberté, un certain nombre de mesures de contrôle judiciaire lui ont été imposées, notamment l'obligation de se présenter devant les autorités tous les 30 jours ainsi que d'autres restrictions de déplacements.

Henderson Maldonado avait été arrêté le 31 mars 2020 après avoir tenté d'aider un groupe de professionnels de la santé et de patients atteints d'une maladie rénale qui manifestaient pacifiquement pour avoir accès à du carburant. Après son arrestation, il a été violemment passé à tabac par des policiers.

Bien que Front Line Defenders salue la libération d'Henderson Maldonado, elle condamne les charges retenues contre lui et les restrictions de ses déplacements. Front Line Defenders demeure préoccupée par la criminalisation à laquelle sont confrontés les défenseur-ses des droits humains au Venezuela et appelle les autorités à garantir un environnement sûr et propice à la défense des droits humains dans le pays.

1 Avril 2020
Le défenseur des droits humains Henderson Maldonado arbitrairement détenu et maltraité

Le 31 mars 2020, Henderson Maldonado a été violemment arrêté alors qu'il parlait avec la police au nom d'un groupe d'agents de santé et de patients atteints de maladies rénales qui manifestaient pacifiquement devant le détachement de la garde nationale bolivarienne 121 à Barquisimeto, État de Lara, Venezuela. Il a été battu par la police et informé qu'il serait accusé d'outrage et de trouble de l'ordre public le 1er avril 2020. Le défenseur des droits humains a été menotté à un pilier à l'intérieur du bâtiment du détachement de la garde nationale bolivarienne 121 pendant plus de 12 heures.

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Henderson Maldonado est avocat et défenseur des droits humains au Venezuela. Il est membre actif des organisations de défense des droits humains Movimiento Vino Tinto, Red de derechos humanos del estado Lara, Civilis Derechos Humanos et Programa Venezolano de Educación Acción en Derechos Humanos. Il est bien connu pour son travail de défense des droits de plus de 200 personnes victimes de la répression de l'État dans le cadre de manifestations publiques, notamment des professeurs, des syndicalistes, des artistes et les familles des personnes tuées à la suite de violences policières.

Dans la matinée du 31 mars 2020, Henderson Maldonado a observé une manifestation pacifique organisée par des agents de santé et des patients atteints de maladies rénales devant le détachement de la garde nationale bolivarienne 121 à Barquisimeto, Lara. Les manifestants réclamaient l'accès au carburant automobile pour permettre les prestations de services de santé. Le défenseur a abordé des policiers pour leur demander de parler aux manifestants. La police ne lui donnant aucune réponse, il a commencé à filmer la manifestation afin de sensibiliser le public sur internet à l'importance du carburant pour les agents de santé et ceux qui ont besoin d'un traitement de dialyse.

Lorsque la police a réalisé que Henderson Maldonado filmait, elle l'a forcé à effacer la vidéo. Il a ensuite été emmené à l'intérieur du bâtiment de la Garde nationale sous prétexte qu'il troublait la paix, et des policiers lui ont dit de donner son téléphone pour inspection. Le défenseur a refusé de le faire, après quoi il a été officiellement placé en détention pour outrage et trouble à l'ordre public. Après avoir été détenu, Henderson Maldonado a été violemment passé à tabac. De plus, un colonel de police l'a agressé verbalement en disant qu'il était membre d'une ONG travaillant contre les intérêts du Venezuela et a détruit son téléphone portable.

Henderson Maldonado a été informé qu'il serait accusé d'outrage et de trouble de l'ordre public le 1er avril 2020. Le défenseur a été menotté à un pilier à l'intérieur du bâtiment de la Garde nationale pendant plus de 12 heures. Il a pu avoir les visites de sa famille et de membres de son réseau de droits humains. Un défenseur des droits humains qui a pu voir Henderson Maldonado a entendu un soldat dire qu'"il ne sortirait pas, il serait tué". L’affaire est suivie de près par le délégué du Bureau du défenseur public de l'État de Lara, qui a rendu visite à Henderson Maldonado.

Les défenseur-ses des droits humains locaux expriment leur préoccupation pour la vie et l'intégrité physique d'Henderson Maldonado, car plusieurs officiers du Détachement 121 sont cités dans les plaintes contre les violences, la torture et les meurtres de manifestants qu'Henderson Maldonado a déposés par le passé, dont beaucoup font encore l'objet d'une enquête. Le défenseur a déjà été menacé par un officier du Détachement 121 qu'il avait dénoncé pour avoir modifié les registres de police.

Le travail des défenseur-ses des droits humains est encore plus important à un moment où les inquiétudes concernant la pandémie de COVID-19 augmentent rapidement. Henderson Maldonado a été arrêté alors qu'il tentait de protéger le droit à la vie des patients atteints de maladies rénales, qui sont plus exposés au risque de mourir s'ils sont infectés par le virus, et qui ont besoin d'un transport sûr vers les centres hospitaliers mais qui nécessitent du carburant.

Au lieu d'être criminalisés, les défenseur-ses des droits humains œuvrant pour protéger les droits humains dans le contexte de la pandémie COVID-19 et pour minimiser son impact sur les groupes les plus vulnérables, devraient être reconnus et protégés par les autorités. Front Line Defenders condamne fermement l'arrestation arbitraire et les mauvais traitements infligés à Henderson Maldonado et fait part de sa préoccupation quant à l'environnement hostile dans lequel travaillent les défenseur-ses de l'environnement au Venezuela.