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Antécédents de l'affaire: Karima Nadir

Statut: 
Interrogé
À propos de la situation

Le 8 septembre 2015, la défenseuse des droits humains Mme Karima Nadir a été interrogée par la brigade nationale de la police judiciaire à Casablanca. L'interrogatoire concernait un rapport préparé par l'ONG Privacy International.

À propos Karima Nadir

Karima NadirKarima Nadir est la vice présidente de l'Association des droits numériques - ADN, qui oeuvre pour défendre la liberté sur internet et la liberté d'expression, et qui se concentre sur les questions de vie privée et de surveillance.

11 Septembre 2015
Interrogatoire de la défenseuse des droits humains Karima Nadir

Le 8 septembre 2015, la défenseuse des droits humains Mme Karima Nadir a été interrogée par la brigade nationale de la police judiciaire à Casablanca. L'interrogatoire concernait un rapport préparé par l'ONG Privacy International.

La défenseuse a été interrogée pendant près de cinq heures en vertu d'une plainte déposée par le ministère de l'Intérieur au sujet du rapport “Their Eyes on Me” (Leurs yeux sur moi). Le rapport a été préparé par Privacy International. ADN, qui n'a pas participé à la rédaction de ce rapport, avait seulement l'intention de fournir des témoignages dans le rapport et d'ouvrir une discussion sur les risques liés à l'utilisation d'internet. Toutefois, Karima Nadir a été accusée de "fausses dénonciations", "dépréciation des efforts de l'État", et "insulte envers les autorités".

En mai 2015, avant la conférence de presse organisée par Privacy International et ADN à l'occasion du lancement du rapport, des membres des forces de sécurité étaient postés devant les locaux de l'Association marocaine des droits humains – AMDH, où la conférence avait lieu, pour vérifier les papiers de toutes les personnes assistant à la conférence. Peu après, tous les officiers sauf trois, ont quitté les lieux et la conférence a pu avoir lieu.

Les actes contre les défenseur-ses des droits humains et les organisations des droits humains se sont intensifiés au Maroc depuis l'an dernier. Cela inclut notamment des restrictions de la liberté d'association et de réunion pacifique, y compris les interdictions de sit-ins, de manifestations, de conférences, de formations et de réunions privées. Par exemple, Hicham Mansouri, directeur de projet pour l'Association marocaine pour le journalisme d'investigation -AMJI, est la cible de menaces et d'actes d'intimidation, d'agressions physiques et verbales, ainsi que d'acharnement judiciaire et de persécutions à cause de son travail légitime en faveur des droits humains.