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Antécédents de l'affaire: Jean Marc Bikoko

Statut: 
Audience reportée
À propos de la situation

Le 9 décembre 2020, le tribunal de Première Instance du centre administratif de Yaoundé a reporté l'audience des défenseurs des droits humains Jean Marc Bikoko, Agnès Adelaide Metougou, Yves Ndjalla Epangue, Jessie Bikoko et Severin Le Juste Bikoko. Leur audience a déjà été ajournée plus de 30 fois depuis leur arrestation le 15 septembre 2015, il y a plus de cinq ans. Les cinq défenseurs sont accusés de rébellion et de manifestation illégale. S'ils sont reconnus coupables, ils pourraient être condamnés à une peine de prison de 6 mois à 5 ans.

Le cas de Jean Marc Bikoko et de ses confrères DDH a été renvoyé devant le Tribunal de première instance qui, le 23 septembre 2015, a ordonné la libération sans caution des membres de Dynamique citoyenne et a fixé l'audience préliminaire au 28 octobre 2015. Après plusieurs ajournements, l'audience est désormais prévue le 27 mai 2020, près de cinq ans plus tard.

Le 15 Septembre 2015, les forces de sécurité à Yaoundé ont arrêté le défenseur des droits humains M Jean Marc Bikoko et certains de ses collègues qui étaient avec lui dans un atelier de réflexion organisé dans le cadre de la Journée Internationale de la Démocratie.

À propos Jean Marc Bikoko

Jean Marc Bikoko

Jean Marc Bikoko est Président de la Centrale Syndicale du Secteur Public (CSP) et travaille avec détermination pour défendre et négocier les droits et les intérêts sociaux des employés du secteur public au Cameroun.

Depuis plusieurs années, il travaille avec détermination pour défendre les droits humains et négocier les intérêts sociaux des employés du secteur public au Cameroun. Il sert aussi de point focal au niveau national pour la Dynamique Citoyenne, un réseau d’Organisations de la Société Civile Camerounaise rassemblant aujourd’hui plus de 150 organisations dont des Confessions religieuses, des Syndicats, des Associations et des organisations non gouvernementales (ONG) qui mènent des actions de suivi indépendant des politiques publiques et des stratégies de coopération et de plaidoyer.

11 Décembre 2020
Audience reportée plus de 30 fois pour le défenseur des droits humains Jean-Marc Bikoko et ses collègues

Le 9 décembre 2020, le tribunal de Première Instance du centre administratif de Yaoundé a reporté l'audience des défenseurs des droits humains Jean Marc Bikoko, Agnès Adelaide Metougou, Yves Ndjalla Epangue, Jessie Bikoko et Severin Le Juste Bikoko. Leur audience a déjà été ajournée plus de 30 fois depuis leur arrestation le 15 septembre 2015, il y a plus de cinq ans. Les cinq défenseurs sont accusés de rébellion et de manifestation illégale. S'ils sont reconnus coupables, ils pourraient être condamnés à une peine de prison de 6 mois à 5 ans.

Jean Marc Bikoko, Agnès Adelaide Metougou, Yves Ndjalla Epangue, Jessie Bikoko et Séverin Le Juste Bikoko sont des défenseurs des droits humains et membres de Dynamique Citoyenne, un réseau d'organisations de la société civile camerounaise composé de plus de 150 autres groupes, dont des congrégations religieuses, des syndicats, des associations et des organisations non gouvernementales qui effectuent un suivi indépendant des politiques publiques et des stratégies de coopération et de plaidoyer.

Les cinq défenseurs des droits humains ont été arrêtés le 15 septembre 2015 par la police lors d'un atelier organisé par Dynamique Citoyenne pour marquer la Journée Internationale de la Démocratie. Les défenseurs ont été arrêtés pour avoir prétendument refusé de se conformer à l’ordre de suspension de l'atelier donné par l'officier de la sous-division. Cependant, il n'avait présenté aucun document formel à l'appui de cet ordre. Après leur arrestation, les défenseurs des droits humains ont été conduits au commissariat central n°1 où ils ont passé la nuit avant d'être transférés à l'académie de police du quartier Tsinga de Yaoundé.

Le 23 septembre 2015, les défenseurs ont été libérés sans caution par ordonnance du tribunal de Première Instance. Initialement accusés de désobéissance et de rébellion, les chefs d'accusation ont ensuite été modifiés pour rébellion et manifestation illégale.

Plus de cinq ans après leur arrestation, Jean Marc Bikoko, Agnès Adelaide Metougou, Yves Ndjalla Epangue, Jessie Bikoko et Severin Le Juste Bikoko n'ont toujours pas été jugés et l'audience a été reportée plus de 30 fois. Ce harcèlement judiciaire provoque un stress continu et des frais juridiques pour les cinq défenseurs des droits humains.

La prochaine audience est prévue pour 10 février 2020 au tribunal de Première Instance du centre administratif de Yaoundé.

Front Line Defenders est très préoccupée par le harcèlement judiciaire contre les défenseurs des droits humains Jean Marc Bikoko, Agnès Adelaide Metougou, Yves Ndjalla Epangue, Jessie Bikoko et Severin Le Juste Bikoko, car Front Line Defenders pense qu'il est le résultat direct de leurs activités légitimes et pacifiques en faveur des droits humains. Front Line Defenders exhorte les autorités camerounaises à abandonner immédiatement toutes les charges retenues contre les cinq défenseurs des droits humains.

9 Mai 2015
Jean-Marc Bikoko et ses collègues défenseur-ses des droits humains libérés mais les poursuites contre eux sont maintenues

Dans la soirée du 23 septembre 2015, Jean Marc Bikoko et ses collègues défenseur-ses des droits humains Mme Agnès Adelaide Metougou, Mme Ndjalla Epangue Yves, Mme Jessie Bikoko et son fils M. Lejuste Bikoko ont été libérés sur ordre du Tribunal de première instance. Ils devront comparaître de nouveau devant la cour le 28 octobre 2015.

Les défenseur-ses des droits humains sont membres de Dynamique Citoyenne, un réseau d'organisations de la société civile camerounaise composé de plus de 150 autres groupes, y compris des congrégations religieuses, des syndicats, des associations et des organisations non gouvernementales qui mènent un suivi indépendant des politiques publiques et des stratégies de coopération et de plaidoyer. Jean-Marc Bikoko est aussi président exécutif de la Centrale Syndicale du Secteur Public - CSP. Depuis plusieurs années, il œuvre pour défendre les droits humains et représenter les intérêts sociaux des fonctionnaires au Cameroun.

Les défenseur-ses des droits humains sont accusés de désobéissance et de rébellion liés à un incident lors d'un atelier organisé par Dynamique citoyenne à l'occasion de la Journée internationale de la démocratie. Le 15 septembre 2015, les forces de sécurité de Yaoundé ont arrêté les quatre défenseur-ses des droits humains ainsi que Lejuste Bikoko, pour avoir soi-disant refusé de respecter les ordres de l'officier divisionnaire, qui avait ordonné la suspension de l'atelier. Cependant, ce dernier n'avait présenté aucun document officiel pour appuyer cet ordre. Après leur arrestation, Jean-Marc Bikoko et ses collègues ont été emmenés au poste de police central n°1 où ils ont passé la nuit avant d'être transférés à l'école de police du quartier Tsinga, à Yaoundé, où ils ont été détenus jusqu'à leur libération.

L'affaire a été renvoyée devant le Tribunal de première instance qui, le 23 septembre 2015, a ordonné la libération sans caution des membres de Dynamique citoyenne et a fixé l'audience préliminaire au 28 octobre 2015.

Bien que Front Line Defenders salue de la libération de Jean-Marc Bikoko et de ses collègues, elle réitère sa préoccupation face aux accusations de désobéissance et de rébellion portées contre eux et fabriquées de toute pièce, car il semble qu'ils aient été ciblés en raison de leurs activités légitimes pour la promotion droits humains et des principes démocratiques.

18 Septembre 2015
Arrestation du défenseur des droits humains Jean Marc Bikoko et ses collègues

Le 15 Septembre 2015, les forces de sécurité à Yaoundé ont arrêté le défenseur des droits humains M Jean Marc Bikoko et certains de ses collègues qui étaient avec lui dans un atelier de réflexion organisé dans le cadre de la Journée Internationale de la Démocratie.

Dans la journée du 15 septembre 2015, Jean Marc Bikoko et ses collègues avaient répondu à l'invitation de l'organisation “Dynamique Citoyenne” pour échanger sur le thème “gouvernance électorale et alternance démocratique”, une activité organisée au Palais des Sports de Yaoundé pour marquer la journée internationale de la Démocratie et servir de prélude à l’ouverture de la session ordinaire de la coordination nationale de Dynamique Citoyenne prévue les 16 et 17 Septembre 2015.

Peu après le début de l'atelier, un groupe de gendarmes est venu demander que l'atelier soit suspendu. La légalité de l'atelier aurait été mise en cause car ils n'avaient pas notifier par avance la tenue de l'atelier au Bureau du Département, alors même que la loi requiert cette notification pour les manifestations et non pas pour les ateliers. Plus tard, un groupe de policiers est arrivé sur les lieux, formulant la même requête. Vers la mi-journée, le sous-préfet de Yaoundé est venu lui même avec la même injonction. A chaque fois, Jean Marc Bikoko a tenu à rappeller les dispositions légales régissant les réunions et manifestations publiques au Caméroun. Il a également exigé qu'on lui présente un document formel interdisant la tenue de l'atelier.

On rapporte que le sous-préfet est venu sur les lieux en compagnie du Délégué Régional de la Sureté Nationale, des commissaires de police ainsi que de plusieurs policiers en uniformes. Quand Jean Marc Bikoko a requis du sous-préfet un document écrit interdisant la réunion, celui-ci aurait ignoré cette demande et ordonné immédiatement que la salle soit évacuée par la force. Les forces de sécurité se sont ainsi rués sur les participants et les ont forcés tous de sortir de la salle. Dans la confusion, ils ont arrếté Jean Marc Bikoko ensemble avec Mme Agnès Adélaide Metougou et M Ndjalla Epangue Yves, respectivement chargée de la communication et animateur national au sein de la Dynamique Citoyenne. Une autre membre du réseau, Mlle Jessie Bikoko, animateur national de Dynamique Citoyenne a également été arrêtés avec le fils de Jean Mark Bikoko, M. Lejuste Bikoko, qui tentait d'obtenir le téléphone de son père alors qu'il était arrêté.

Un des journalistes qui se trouvaient sur les lieux pour couvrir les activités de l'atelier aurait aussi été arrêté. Les forces de sécurité auraient en même temps confisqué des outils de reportage appartenant aux journalistes y compris leurs caméras.

Après leur arrestation, Jean Marie Bikoko et ses collègues auraient été conduits au Commissariat Central de Police N°1 où ils ont passé la nuit. Le lendemain, ils auraient été transférés à l'école de police au quartier Tsinga à Yaoundé où ils restent toujours détenus.

Dans la matinée du 16 septembre 2016, la police à Yaoundé a monté une autre attaque ciblant maintenant le siège-même de Dynamique Citoyenne où ils ont arrếté deux collaborateurs du réseau, en l'occurrence, M. Jean Baptiste Sipa, coordinateur de l'organisation “Article 55” (organisation membre de la Dynamique Citoyenne), et M. Léon Ngaba, le secrétaire permanent du Citoyen dynamique et Pastor Vincent Pong, un membre de CRADIF Mbalmayo (une autre organisation membre de Dynamic Citoyen). Les trois personnes arrêtées ont été gardés au poste de police de Nkolndongo puis libérés le même jour environs de 21 heures, bien que Jean Marc Bikoko et les autres personnes arrêtées le 15 Septembre 2015 sont toujours en détention.

Le 16 Septembre 2015, les derniers détenus ont été informés qu'ils seraient gardés en detention administrative pendant 15 jours. Bien qu'il soit considéré que cette décision pourrait être liée à de possibles accusations de terrorisme, car, en effet, une détention administrative de 15 jours est l'une des étapes prevues par la loi anti-terrorisme.