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9 Février 2022

Déclaration conjointe : #NahuatzenLibre

Les OSC saluent la décision de la Cour suprême de justice ordonnant la libération immédiate des défenseurs des droits humains autochtones José Luis Jiménez et José Antonio Arreola

Aujourd’hui, par un vote unanime, les juges de la Cour suprême de justice (CSJ) ont ordonné la libération absolue et immédiate des défenseurs des droits humains José Antonio et José Luis, membres du Conseil citoyen autochtone de Nahuatzen (Consejo Ciudadano Indígena de Nahuatzen-CCIN) et habitants de Nahuatzen, la requête du ministre Jorge Mario Pardo Rebolledo a été approuvée.

Les deux défenseurs des droits humains ont été privés de leur liberté pendant plus de 3 ans pour avoir expulsé des partis politiques de leur communauté, Nahuatzen, sur le plateau de Purepecha dans le Michoacán.

Nous saluons le fait que la requête du ministre ait été fondée sur une approche interculturelle dans un cadre de protection des droits humains. Cette affaire représente un précédent important pour les communautés autochtones de notre pays.

Aujourd’hui, en séance plénière de la Première Chambre de la Cour suprême de justice, les ministres de cette instance ont accepté la requête du ministre Jorge Mario Pardo Rebolledo de révoquer la peine et d’ordonner la libération absolue et immédiate de José Antonio Arreola Jiménez et José Luis Jiménez Meza, membres du Consejo Ciudadano Indígena de Nahuatzen-CCIN et habitants de cette communauté.

Les organisations de la société civile célèbrent cette décision après avoir suivi l’affaire des DDH pendant plus de trois ans, et après avoir documenté de multiples violations de leurs droits au cours de la procédure.

La requête a été approuvée par un vote unanime en faveur, qui appelait également à la nécessité d’enquêter de manière indépendante, impartiale et méticuleuse sur les actes de torture et de mauvais traitements infligés à José Antonio et José Luis, afin de garantir le respect des obligations de l’État du Michoacán en matière de protection des droits humains.

En tant qu’organisations de la société civile, nous rappelons l’importance que toutes les futures affaires suivent ce précédent, qui est basé sur une approche interculturelle et souligne que toutes les procédures pénales impliquant une personne autochtone ont le droit de, entre autres, profiter de la reconnaissance de la diversité culturelle et d’être protégées par des droits tels que l’autodétermination, l’autogestion, l’application de leurs propres systèmes d’auto-réglementation, le droit à la terre, au territoire et aux ressources naturelles, et l’accès complet à la juridiction de l’État.

Le verdict du plus haut tribunal représente un précédent important pour toutes les communautés autochtones du Mexique qui, comme José Antonio et José Luis, sont victimes de criminalisation, de persécution, de violence et de déplacement pour exercer leurs droits en tant que communautés autochtones. Félicitations à ces DDH, que nous continuerons d’accompagner dans leur lutte pour un Nahuatzen libre.

#NahuatzenLibre

Organisations Signataires :

SERAPAZ AC
Red Solidaria de Derechos Humanos
Front Line Defenders
Centro de Derechos Humanos « Fray Francisco de Vitoria O.P » AC.
Red Nacional de Organismos Civiles de Derechos Humanos “Todos los Derechos para Todas y Todos” (Red TDT)