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29 Novembre 2022

Déclaration conjointe appelant à la libération de Li Yuhan

À l’occasion de la Journée internationale des défenseuses des droits humains, The 29 Principles, Lawyers for Lawyers, the International Service for Human Rights (ISHR), the International Bar Association's Human Rights' Institute (IBAHRI), the International Association of People’s Lawyers (IAPL), Front Line Defenders, the Law Society of England and Wales, the Institute for the Rule of Law of the International Association of Lawyers (UIA-IROL), the Leitner Center for International Law and Justice, the American Association of the International Commission of Jurists, the Committee to Support Chinese Lawyers, the Council of Bars and Law Societies of Europe, Avocats sans Frontières, Lawyers’ Rights Watch Canada, The Rights Practice, l’Ordre des Barreaux Francophones et Germanophones de Belgique font part de leurs préoccupations concernant le maintien en détention de la défenseuse des droits humains et avocate chinoise Li Yuhan. Li Yuhan est détenue dans la ville de Shenyang, la capitale de la province du Liaoning dans le nord-est du pays, depuis octobre 2017. Elle est accusée d’avoir « provoqué des querelles et des troubles ». Bien que son affaire ait été jugée l’année dernière, aucun verdict n’a été rendu et on ignore la date de sa libération.

Li Yuhan est une avocate chevronnée qui a commencé à pratiquer le droit dans les années 1990, en s’occupant de nombreuses affaires liées aux droits humains tels que les cas liés au Falon Gong et aux églises chrétiennes clandestines. Elle a également représenté Wang Yu, l’un des avocats les plus en vue arrêtés lors de la « répression des 709 » — une vague d’arrestations d’avocats en droits humains et d’autres militants en 2015. L’arrestation de Li a été considérée comme une mesure de représailles contre son implication dans l’affaire de Wang Yu et d’autres affaires sensibles.

Elle aurait été torturée et maltraitée pendant sa détention, notamment parce qu’elle n’avait pas assez de nourriture et qu’on lui aurait refusé un traitement médical adéquat. De plus, les autorités ont tenté de la forcer à plaider coupable et ont reporté son procès à plusieurs reprises jusqu’en octobre 2021.  

Détenue depuis plus de cinq ans, sa santé s’est détériorée rapidement et elle souffre d’arythmie, de palpitations et de tremblements, de coronaropathie, d’angine instable, d’hyperthyroïdie, de gastrite érosive aiguë, de commotion cérébrale et d’ischémie cérébrale.

La situation de Li a déjà attiré l’attention de la communauté internationale. En 2018, le Groupe de travail sur la détention arbitraire du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies a confirmé que la privation de liberté de Li constitue une détention arbitraire, et a exhorté le gouvernement chinois à prendre les mesures nécessaires pour remédier à sa situation. En 2020, l’Union européenne a également appelé à sa libération et a exprimé ses vives préoccupations concernant son état de santé grave.

The 29 Principles, Lawyers for Lawyers, the International Service for Human Rights (ISHR), the International Bar Association's Human Rights' Institute (IBAHRI), the International Association of People’s Lawyers (IAPL), Front Line Defenders, the Law Society of England and Wales, the Institute for the Rule of Law of the International Association of Lawyers (UIA-IROL), the Leitner Center for International Law and Justice, the American Association of the International Commission of Jurists, the Committee to Support Chinese Lawyers, the Council of Bars and Law Societies of Europe, Avocats sans Frontières, Lawyers’ Rights Watch Canada, The Rights Practice, l’Ordre des Barreaux Francophones et Germanophones de Belgique appellent les autorités chinoises à :

Abandonner toutes les charges contre Li Yuhan et la libérer immédiatement et sans condition ;

Permettre à Li Yuhan de recevoir les soins médicaux nécessaires ;

Mettre fin à toutes les formes de détention arbitraire et libérer tous les avocats et défenseur⸱ses des droits humains qui sont détenus arbitrairement ;

Respecter et mettre en œuvre les traités et instruments internationaux relatifs aux droits humains, y compris la Convention contre la torture et les Principes fondamentaux des Nations Unies sur le rôle des avocats.