Back to top

Steven Donziger

DDH, avocat

Steven Donziger est un avocat spécialiste de l’environnement basé aux États-Unis. Il faisait partie de l’équipe juridique qui a obtenu un jugement environnemental majeur contre Chevron Corporation au nom des communautés autochtones et locales en Équateur. Chevron a réagi en intentant un procès civil pour racket et en menant une vaste campagne médiatique de diffamation à l’encontre de Steven et de ses clients. En 2019, Chevron a obtenu une ordonnance judiciaire obligeant Steven à lui donner accès à ses ordinateurs et à ses comptes en ligne, qui contenaient des décennies de communications avocat-client. Lorsque Steven a refusé, insistant sur le fait qu’il devait être autorisé à faire appel de l’ordonnance, Chevron a organisé le dépôt d’une plainte pour outrage au tribunal et, lorsque le procureur général a refusé de poursuivre l’affaire, la société a arrangé la nomination sans précédent d’un procureur privé issu d’un cabinet d’avocats avec lequel Chevron avait déjà travaillé par le passé.

Bien que les accusations soient de l’ordre du délit mineur, le procureur privé a utilisé les décennies de service de Steven en Équateur pour faire valoir qu’il risquait de s’enfuir. Steven a dû porter un bracelet électronique et rester confiné dans son appartement de deux pièces pendant près de trois ans avant le procès. Steven n’a pas eu droit à un jury, mais a été condamné à la peine maximale possible pour une infraction sans jury, qu’il a purgée en partie dans un pénitencier fédéral et en partie à domicile. Bien qu’il continue à défendre ses clients équatoriens et d’autres causes, le tribunal américain continue de confisquer son passeport, ce qui l’empêche de voyager pour son travail ou pour d’autres raisons.

Aux États-Unis, les DDH sont victimes d’actes de harcèlement, d’intimidation, de menaces de mort, de stigmatisation, leurs libertés d’expression, de réunion et d’association font l’objet de restrictions. La diffamation et la criminalisation des activités humanitaires est en hausse le long de la frontière entre le Mexique et les États-Unis, et les DDH sont détenus, harcelés et criminalisés lorsqu’ils distribuent de l’aide humanitaire notamment de la nourriture, de l’eau, et du matériel médical, et lorsqu’ils ouvrent des refuges d’urgence pour les familles de migrants.