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Phyoe Phyoe Aung

Phyoe Phyoe Aung

DDH, Secrétaire générale
All Burma Federation of Student Unions (ABFSU)
Citizen of Burma Award
2015

Phyoe Phyoe Aung est secrétaire générale de All Burma Federation of Student Union (ABFSU). L'ABFSU est une organisation étudiante qui participe activement aux manifestations depuis novembre 2014 contre la loi sur l'éducation nationale, votée par le parlement le 30 septembre 2014. Des organisations étudiantes et des experts indépendants critiquent fermement cette loi, qui restreint selon eux la liberté académique. L'ABFSU fait partie des organisations qui ont dressé une liste de dix demandes au Parlement pour réclamer un statut amendé, notamment l'adoption des langues ethniques dans les programmes d'études des écoles et le droit de former des syndicats étudiants et de professeurs.

Phyoe Phyoe Aung vient d'une famille engagée politiquement. Son père est également militant; il a été arrêté plusieurs fois et condamné à 20 ans de prison en 1989. En 2007, Phyoe Phyoe Aung a participé à la révolution de safran et a dû se cacher. Elle a été arrêtée en 2008 et condamnée à quatre ans de prison. Après sa libération en octobre 2011, Phyoe Phyoe Aung  - qui avait 27 ans à ce moment-là - est devenue secrétaire générale de All Burma Federation of Student Unions (ABFSU) et membre du Democratic Education Movement Leading Committee. En 2014, elle est devenue l'une des principaux leaders de la campagne sur la réforme de l'éducation et des manifestations contre la nouvelle loi sur l'éducation nationale. Le 10 mars 2015, la police du Myanmar a violemment réprimé une manifestation étudiante dans le township de Letpadan, dans la division de Bago. Phyoe Phyoe Aung a été arrêtée avec environ 126 autres étudiants. De nombreux étudiants ont déclaré avoir été torturés en prison. Phyoe Phyoe Aung est accusée d'avoir enfreint plusieurs lois nationales birmanes et elle risque d'être condamnée à plus de neuf ans de prison. La défenseuse a été libérée en avril 2016, suite à une grâce présidentielle.

Myanmar

Les réformes politiques adoptées en 2011 ont entrainé la libération de plus de 1000 prisonniers politiques, y compris de nombreux défenseur-ses des droits humains. Aujourd'hui, de nombreux DDH autrefois emprisonnés sont la cible de nombreuses restrictions dans le cadre de leur travail et risque de nouvelles poursuites. Les étudiants militants n'ont pas été autorisés à reprendre leurs études et le ministre des Affaires étrangères a refusé de délivrer des passeports à d'anciens prisonniers politiques et à d'éminents DDH.

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Phyoe Phyoe Aung Interview