Malgré de nombreux défis, le Zimbabwe compte une société civile active qui plaide en faveur de nombreuses questions relatives aux droits humains ; pourtant, un nombre croissant de défenseur⸱ses des droits humains, avocat⸱es et journalistes sont pris pour cible à cause de leur travail légitime en faveur des droits humains. Cela inclut les menaces, les détentions arbitraires, les enlèvements et les disparitions forcées et la police peut agir en toute impunité. Les défenseur⸱ses des droits humains qui abordent les questions de la corruption, de la responsabilité publique et de l’impunité sont particulièrement ciblés.
En mai 2013, une nouvelle constitution a été adoptée ; elle garantit un certain nombre de droits fondamentaux, notamment le droit de réunion pacifique, la liberté d’expression ainsi que la participation politique. Cependant, une législation restrictive continue d’entraver le travail des défenseur-ses des droits humains et les organisations de la société civile sont toujours soumises à des restrictions légales prohibitives. Malgré les appels de la communauté internationale, le gouvernement n’a pas encore adapté sa législation à cette nouvelle constitution.
En novembre 2017, le président Robert Mugabe a été remplacé par Emmerson Mnangagwa à la suite d’un apparent coup d’État militaire. Malgré la rhétorique d’une « nouvelle ère » dans le pays, les DDH sont toujours pris pour cible et les activistes pro-démocratie restent particulièrement menacés. Sont également visés en particulier les défenseur·ses des droits humains qui plaident pour la responsabilité publique, celles et ceux qui travaillent sur les droits des LGBTI et des femmes, ainsi que celles et ceux qui travaillent sur la liberté d’expression et documentent les violations des droits, et promeuvent la transparence au sein des industries extractives du pays. Le militant pro-démocratie, Itai Dzamara, qui a été enlevé en 2015 reste inexpliqué après plus de 3 ans.