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Estela Hernandez Jimenez

FDDH, enseignante

Estela Hernández Jiménez est une défenseuse des droits des peuples autochtones hñöhñö (Otomí), professeure d’éducation indigène, docteur en pédagogie et l’une des intellectuelles autochtones les plus brillantes du Mexique contemporain. Elle est membre du Conseil autonome de Santiago Mexquititlán et du Congrès national indigène (CNI). Elle s’est battue pour la libération et pour obtenir des réparations pour sa mère Jacinta Francisco Marcial, arrêtée arbitrairement le 3 août 2006 et accusée d’avoir kidnappé six agents de l’ex-Agence fédérale d’investigation mexicaine. Estela Hernández Jiménez a rejeté la réforme éducative de l’ex-président Enrique Peña Nieto et a dénoncé la tentative de dépossession du territoire du centre cérémoniel Hñöhñö de Santiago Mexquititlán. Elle continue de lutter contre la privatisation de l’eau et de protéger le puits d’eau potable de Santiago Mexquititlán.

Mexico

Au Mexique, les défenseur·ses des droits humains (DDH) et les journalistes sont victimes d’intimidation, d’acharnement judiciaire, d’arrestations arbitraires, de menaces de mort, d’agressions physiques, de disparitions forcées et d’assassinats en raison de leur action en faveur des droits humains et de leur exercice de la liberté d’expression et du journalisme.

Les disparitions sont endémiques au Mexique, et se produisent souvent en complicité avec l’État. Les DDH qui travaillent sur la question sont exposés à un risque sérieux, pouvant aller jusqu’au meurtre. Ceux qui défendent le territoire, en particulier les territoires autochtones, sont exposés au même degré de risque. Ils sont criminalisés, emprisonnés, calomniés et souvent assassinés. Les journalistes qui travaillent sur n’importe laquelle de ces questions, ou sur des questions relatives au trafic de drogue et qui abordent la complicité du gouvernement, courent également le risque de perdre la vie.

Plusieurs organisations et organismes internationaux ont déjà fait part de leurs préoccupations concernant l’absence de protection des défenseur·ses des droits humains et de ceux qui pratiquent la liberté d’expression au Mexique, telles que les recommandations faites à l’occasion de l’Examen périodique universel du Mexique en 2009, et les recommandations du Rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits humains, le Haut commissaire aux droits de l’Homme, le Rapporteur spécial de l’ONU et de l’OAS sur la liberté d’expression, qui ont constaté que lors de la dernière décennie, le Mexique est devenu l’un des pays les plus dangereux du monde pour exercer le métier de journaliste. Malgré la création d’un mécanisme de protection des DDH et des journalistes, le processus de décision et l’application de ces mesures ne répondent pas convenablement aux besoins des DDH.