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Dieudonné Tshimpidimbua

DDH, secrétaire exécutif
Conseil Régional des ONG de Déceloppement (CRONGD)

Dieudonné Tshimpidimbua est secrétaire exécutif du Conseil Régional des ONG de Développement (CRONGD) du Kasaï oriental. Le CRONGD est une coalition bien établie de 66 ONG qui travaillent sur des questions liées au développement. La mission du CRONGD est de lutter contre la pauvreté et les violations des droits humains en renforçant les capacités organisationnelles, institutionnelles, professionnelles et pratiques des ONG de la province.

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En 2018, la République Démocratique du Congo a vu l’avènement d’un nouveau gouvernement après des élections présidentielles tant attendues. Les défenseur-ses des droits humains et d’autres acteurs de la société civile ont été félicités pour leur plaidoyer alors qu’ils travaillaient sans relâche pour appeler à un retour aux institutions démocratiques et à la bonne gouvernance ; leurs efforts ont joué un rôle important dans le processus électoral. L’arrivée d’un nouveau gouvernement est une opportunité de faire avancer l’agenda des droits humains et d’assurer la protection des défenseur-ses des droits humains alors que le nouveau président, M. Félix Tshisekedi, s’est engagé à respecter les droits humains, à ouvrir l’espace public et à protéger les défenseur-ses des droits humains qui sont en danger.

Malgré ces succès, les défenseur-ses des droits humains en République démocratique du Congo sont face au risque d’être tués, menacés, intimidés et harcelés par la justice. Les risques sont particulièrement graves pour les défenseuses des droits humains et les défenseurs qui travaillent sur le droit à la terre et l’environnement et qui sont souvent considérés comme une menace pour les intérêts économiques. La protection des droits humains garantis par la Constitution n’est toujours pas mise en œuvre. En mai 2017, un projet de loi sur la protection des défenseur-ses des droits humains a été adopté par le Sénat et attend toujours d’être promulgué par le président. Il contient certaines dispositions qui constituent une menace réelle pour le travail légitime des défenseur-ses des droits humains, y compris une définition restrictive du terme DDH. En outre, l’article 17 impose des conditions non nécessaires aux défenseur-ses des droits humains, comme l’obligation d’envoyer un rapport annuel de leurs activités au ministère des droits de l’Homme.