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Mothers and Families of Kharavan

Mothers and Families of Khavaran

Mothers and Families of Khavaran (Mères et familles de Khavaran) est une association informelle créée par les mères et les familles de militants majoritairement de gauche exécutés ou torturés à mort dans les prisons iraniennes de 1981 à 1988 par la République islamique d'Iran. L'association plaide pacifiquement pour la vérité sur les atrocités et pour la justice pour les familles de ces prisonniers politiques.

L'association tire son nom du cimetière de Khavaran, à la périphérie de Téhéran, où de nombreux corps de ceux qui ont été tués pendant leur incarcération ont été enterrés dans des fosses communes ou des charniers anonymes dans des quartiers non musulmans. Leurs familles n'ont pas été officiellement informées de leur décès. Dans la plupart des cas, les circonstances qui ont conduit au meurtre de leurs parents sont encore inconnues. En 1981, après la première vague d'exécutions visant des prisonniers politiques de gauche à Téhéran, les familles ont commencé à se rendre sur les tombes de Khavaran tous les vendredis et se sont connues grâce à cette activité ; elles ont créé une association à travers ces rassemblements hebdomadaires. Depuis 1988, les familles organisent chaque année des rassemblements pacifiques les vendredis à l'approche du 1er septembre marquant les anniversaires des meurtres de prisonniers politiques perpétrés par l'État et l'anniversaire du massacre de la prison durant l'été 1988.

Les membres de l'association sont pris pour cible à cause de leurs efforts pour obtenir la vérité et la justice et pour honorer la mémoire des membres de leur famille. Ils sont physiquement agressés, convoqués devant un tribunal, interdits de voyager, empêchés de travailler et, dans certains cas, condamnés à des peines de prison. En 2008, le site de Khavaran où sont enterrés les corps a été détruit au bulldozer.

Les Mères et les familles de Khavaran demandent depuis longtemps aux autorités et aux organisations internationales de reconnaître leur droit de rechercher la vérité sur le sort des membres de leur famille et de tenir le gouvernement responsable, de mettre fin à l'impunité dont bénéficient les coupables et d'être à l'abri de toute forme de représailles par les autorités. Grâce à leur travail acharné, l'association a été sélectionnée comme lauréate de la Femme de l'année par la Fondation iranienne des études sur les femmes en 2008 et a reçu le prix Gwangju des droits humains en 2014, avec Adilur Rahman Khan.

Iran

Les défenseur-ses des droits humains et les journalistes en Iran sont arrêtés, placés en détention et poursuivis dans le cadre de procès inéquitables. Les DDH reçoivent toujours des menaces de mort et sont harcelés, et arbitrairement arrêtés. Les demandes de libération sous conditions sont rejetées ou les conditions pour y avoir accès sont extrêmement sévères. En outre, les DDH sont soumis à une surveillance systématique et les membres de leur famille sont également pris pour cible. Les journalistes sont condamnés à la flagellation lorsqu'ils critiquent le gouvernement.