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#Somalie

#Somalie

La Somalie reste un environnement très dangereux pour les défenseur-ses des droits humains (DDH), les journalistes et les travailleurs humanitaires, en dépit de l'optimisme suscité par les progrès dans la lutte contre Al Shabaab, un groupe islamiste armé qui combat les forces gouvernementales depuis des années.

La loi sur la presse en Somalie, adoptée en 2008, permet un contrôle important de l'État sur les médias. En février 2013, le gouvernement somalien a lancé de vastes consultations visant à modifier la loi sur la presse. Cependant, ces consultations n'ont pas permis de concéder de changements substantiels, et le projet de loi adopté par le Conseil des ministres de Somalie en juillet 2013 contient toujours de sérieux défauts: il oblige les journalistes à révéler leurs sources et interdit la diffusion de toute information jugée contraire à l'islam ou aux traditions somaliennes.

Les meurtres de journalistes et autres professionnels des médias forcent beaucoup d’entre eux à s’autocensurer. Les autorités ont interdit des chaînes de télévision après les avoir accusées de travailler contre la paix et la sécurité, et des journaux ont été fermés. Les journalistes et les correspondants des radios qui couvrent les affrontements entre les forces d'Al-Shabaab et du TFG ou les atrocités commises par chaque partie sont arbitrairement arrêtés et contraints d’effacer leurs notes, images et photographies. Les deux parties au conflit ont plusieurs fois tenté d'empêcher les journalistes de faire leur travail et d’informer le public au sujet du conflit.