Harcèlement et intimidation contre le défenseur des droits humains Zakarie Y. Abdirahman
Le 1er juillet 2024, le défenseur des droits humains somalien Zakarie Y. Abdirahman a publiquement dénoncé la corruption au plus haut niveau du gouvernement et l’accaparement illégal de terres par de puissants fonctionnaires somaliens. Les déclarations du défenseur ont été reprises par des médias de premier plan, dénonçant les abus de pouvoir systémiques dans le pays. Suite à la large diffusion de ces informations, le défenseur a reçu une vague de menaces de mort, qui proviendraient à la fois d’acteurs étatiques et de groupes extrémistes, y compris des menaces émanant d’individus qui prétendent être affiliés à des groupes extrémistes.
Zakarie Y. Abdirahman est défenseur des droits humains et directeur de programme de la Coalition of Somali Human Rights Defenders (CSHRD). Depuis plus de dix ans, il défend les droits des détenus, documente les abus et apporte son soutien aux personnes qui survivent à des actes de torture. Son travail va au-delà de la défense des droits des prisonniers et s’étend à l’autonomisation des communautés marginalisées en Somalie, où il défend fermement la résistance des Somaliens contre la corruption et l’oppression.
Le 1er juillet 2024, le défenseur des droits humains somalien Zakarie Y. Abdirahman a publiquement dénoncé la corruption au plus haut niveau du gouvernement et l’accaparement illégal de terres par de puissants fonctionnaires somaliens. Les déclarations du défenseur ont été reprises par des médias de premier plan, dénonçant les abus de pouvoir systémiques dans le pays. Suite à la large diffusion de ces informations, le défenseur a reçu une vague de menaces de mort, qui proviendraient à la fois d’acteurs étatiques et de groupes extrémistes, y compris des menaces émanant d’individus qui prétendent être affiliés à des groupes extrémistes.
Zakarie Y. Abdirahman est défenseur des droits humains et directeur de programme de la Coalition of Somali Human Rights Defenders (CSHRD). Depuis plus de dix ans, il défend les droits des détenus, documente les abus et apporte son soutien aux personnes qui survivent à des actes de torture. Son travail va au-delà de la défense des droits des prisonniers et s’étend à l’autonomisation des communautés marginalisées en Somalie, où il défend fermement la résistance des Somaliens contre la corruption et l’oppression.
Le 1er juillet 2024, Zakarie Y. Abdirahman a dénoncé publiquement la corruption du gouvernement somalien, ce qui a entraîné une nette augmentation des menaces de mort à son encontre. Le défenseur des droits humains est confronté à une escalade des représailles à cause de son plaidoyer documenté en faveur des droits humains, notamment sa présentation d’un rapport sur la situation en Somalie au Conseil des droits de l’homme des Nations unies à Genève. Son droit de visiter les prisons a été révoqué le 10 juin 2024, ce qui entrave sa capacité à surveiller le traitement des détenus et à plaider en faveur de leur traitement équitable.
En septembre 2023, le défenseur des droits humains a dû se réfugier au Kenya en raison de l’escalade des menaces à son encontre ; il est toutefois retourné en Somalie pour poursuivre son travail en faveur des droits humains. À son retour du Kenya fin octobre 2023, Zakarie Y. Abdirahman a continué d’être harcelé et a été brièvement arrêté par les autorités somaliennes pour « atteinte à la sécurité nationale » alors qu’il tentait de documenter les conditions de détention. Cependant, il a été libéré après l’intervention de l’équipe de la CSHRD. Par la suite, le 15 décembre 2023, il a reçu trois appels téléphoniques et un message, tous contenant des menaces de mort.
La persécution de Zakarie Y. Abdirahman est révélatrice de la situation générale des défenseur⸱ses des droits humains en Somalie. Les acteurs étatiques et non étatiques ont fréquemment recourt à l’intimidation, au harcèlement et à des poursuites judiciaires infondées pour réprimer la dissidence. Les exemples susmentionnés, notamment la détention temporaire de Zakarie Y. Abdirahman, la révocation de son droit de visiter les prisons et le harcèlement qui met sa vie en danger, sans aucune répercussion pour les auteurs, servent à instiller un sentiment d’intimidation et de dissuasion au sein de la communauté des droits humains.
Front Line Defenders condamne les menaces de mort, le harcèlement et l’intimidation contre le défenseur des droits humains Zakarie Y. Abdirahman. Front Line Defendes pense qu’il est visé à cause de son travail légitime en faveur des droits humains.
Front Line Defenders appelle les autorités somaliennes à :
- Rétablir immédiatement le droit de visite de Zakarie Y. Abdirahman dans les prisons et veiller à ce qu’il puisse poursuivre son travail en faveur des droits humains ;
- Mettre en place des mesures de protection adéquates pour préserver la vie de Zakarie Y. Abdirahman et lui permettre de mener ses activités légitimes en faveur des droits humains sans crainte de représailles ;
- Cesser tout acte de harcèlement et d’intimidation à l’encontre de Zakarie Y. Abdirahman et d’autres défenseur⸱ses des droits humains en Somalie ;
- Veiller à ce que les responsables des menaces et du harcèlement à l’encontre de Zakarie Y. Abdirahman répondent de leurs actes.
- Garantir qu’en toutes circonstances, tous les défenseur⸱ses des droits humains en Somalie puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.
