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Volodymyr Yavorskyy interdit de revenir en Biélorussie pendant 10 ans, Tanya Hatsura-Yavorska libérée mais toujours suspecte

Statut: 
Expulsé
À propos de la situation

Le 12 avril 2021, le domicile et le bureau de Tanya Hatsura-Yavorska ont été perquisitionnés une deuxième fois par des agents des forces de l'ordre, après une première perquisition le 5 avril 2021. Au cours du raid de trois heures, d'anciens documents et téléphones qui n'étaient plus utilisés ont été saisis. Volodymyr Yavorskyy, éminent défenseur des droits humains et avocat ukrainien, et le mari de Tanya Hatsura-Yavorska, se trouvaient dans la maison pendant le raid, après quoi il a été emmené pour être interrogé. Au cours de l’interrogatoire, Volodymyr Yavorskyy a été victime de violences physiques et psychologiques et n’a pas eu accès à son avocat. Après l'interrogatoire, le défenseur des droits humains a été informé qu'il devait quitter la Biélorussie avec ses enfants dans les 48 heures et, s'il ne le fait pas, il serait arrêté et ses enfants seraient placés dans des institutions publiques.

À propos de Volodymyr Yavorskyy

Volodymyr Yavorskyy est un défenseur des droits humains et avocat ukrainien. Il est membre du conseil d'administration de l'Ukrainian Helsinki Human Rights Union et l'un des fondateurs et chef du conseil d'administration du Docudays UA International Human Rights Documentary Film Festival.

20 Avril 2021
Volodymyr Yavorskyy interdit de revenir en Biélorussie pendant 10 ans, Tanya Hatsura-Yavorska libérée mais toujours suspecte

Le 15 avril 2021, la défenseuse des droits humains Tanya Hatsura-Yavorska a été libérée du centre de détention n°1 de la rue Volodarskaya à Minsk, après avoir été détenue pendant 10 jours. La défenseuse des droits humains reste suspectée dans une affaire ouverte contre elle pour « organisation d'actions de groupe qui violent gravement l'ordre public » (Partie 1, article 342 du Code pénal), et a été obligée de s'engager à ne pas quitter la juridiction. Elle risque jusqu'à trois ans de prison pour cette accusation.

Le 12 avril 2021, le domicile et le bureau de Tanya Hatsura-Yavorska ont été perquisitionnés une deuxième fois par des agents des forces de l'ordre, après une première perquisition le 5 avril 2021. Au cours du raid de trois heures, d'anciens documents et téléphones qui n'étaient plus utilisés ont été saisis. Volodymyr Yavorskyy, éminent défenseur des droits humains et avocat ukrainien, et le mari de Tanya Hatsura-Yavorska, se trouvaient dans la maison pendant le raid, après quoi il a été emmené pour être interrogé. Au cours de l’interrogatoire, Volodymyr Yavorskyy a été victime de violences physiques et psychologiques et n’a pas eu accès à son avocat. Après l'interrogatoire, le défenseur des droits humains a été informé qu'il devait quitter la Biélorussie avec ses enfants dans les 48 heures et, s'il ne le fait pas, il serait arrêté et ses enfants seraient placés dans des institutions publiques. Volodymyr Yavorskyy a également été informé qu'il n'est pas autorisé à rentrer en Biélorussie pendant 10 ans, mais il n'a reçu aucun document expliquant cette interdiction. Le défenseur des droits humains s'est vu attribuer le statut de témoin dans le cadre de l'enquête pénale sur sa femme et a également dû signer un accord de non-divulgation, qui l'empêche de parler des détails de l'affaire.

Le 14 avril 2021, des inconnus ont rendu visite à Tanya Hatsura-Yavorska dans le centre de détention n°1 et auraient promis de la libérer et de permettre à son mari de rester dans le pays si elle acceptait une offre, mais la défenseuse a refusé de communiquer avec eux. Le même jour, le 14 avril 2021, Volodymyr Yavorskyy a quitté la Biélorussie conformément à l'ordre qu'il avait reçu. Le lendemain, Tanya Hatsura-Yavorska a été libérée à la condition qu'elle ne quitte pas la juridiction car elle reste suspecte dans l'enquête pénale.

Front Line Defenders est vivement préoccupée par le fait que Tanya Hatsura-Yavorska soit considérée comme suspecte dans l'enquête criminelle et par l'ordre restreignant ses déplacements, ce qui semble constituer des représailles contre ses efforts légitimes et pacifiques de promotion et de protection des droits humains en Biélorussie. L’organisation condamne les actions prises à l'encontre du mari de la défenseuse des droits humains, Volodymyr Yavorskyy, et leur famille plus largement, qui sont une tentative de faire taire Tanya Hatsura-Yavorska et de la dissuader de poursuivre ses activités en faveur des droits humains. Front Line Defenders exhorte les autorités biélorusses à abandonner l'enquête sur Tanya Hatsura-Yavorska et à révoquer l'interdiction prononcée contre Volodymyr Yavorskyy et à lui permettre de retourner en toute sécurité en Biélorussie sans crainte de représailles.