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Arrestation de Tran Thi Nga

Statut: 
Condamnée
A propos de la situation

Le 10 janvier 2020, la défenseuse des droits humains Tran Thi Nga a été libérée et poussée à l'exil. Elle purgeait une peine de neuf ans d'emprisonnement qui devait être assortie d'une période de probation de cinq ans pour "avoir fait de la propagande contre l'État". La libération de Tran Thi Nga marque la fin de sa longue lutte en prison, au cours de laquelle elle a été transférée à plusieurs reprises et a souffert de graves problèmes de santé, pour lesquels on lui a refusé un traitement médical approprié.

Le 21 mars 2018, le compagnon de la défenseuse des droits humains Tran Thi Nga a été informé que la défenseuse avait été transférée dans une prison isolée située à plus de 1000 km de la prison où elle était précédemment incarcérée.

Le 25 juillet 2017 le tribunal populaire de Ha Nam, dans le sud d'Hanoï, a condamné la défenseuse des droits humains Tran Thi Nga à 9 ans de prison suivis de 5 ans d'assignation à résidence. Elle est accusée en vertu de l'article 88 du Code pénal Vietnamien pour avoir "utilisé internet pour propager des vidéos de propagande contre le gouvernement de la République socialiste du Vietnam".

A propos de Tran Thi Nga

Tran Thi Nga

Tran Thi Nga est membre de l'organisation « Femmes vietnamiennes pour les droits humains », qui compte des sympathisants parmi les Vietnamiens d'outre-mer et apporte formation et encouragement aux défenseuses des droits humains au Vietnam. Elle a également porté assistance à des victimes d'expropriations par les pouvoirs publics et a manifesté en faveur de réformes démocratiques. Elle a été visée à plusieurs reprises en raison de son action pour les droits humains ; en 2015, elle a été battue par des policiers pour avoir fêté la sortie de prison d'une autre défenseuse des droits humains.

12 Janvier 2020
Tran Thi Nga libérée et poussée à l'exil

Le 10 janvier 2020, la défenseuse des droits humains Tran Thi Nga a été libérée et poussée à l'exil. Elle purgeait une peine de neuf ans d'emprisonnement qui devait être assortie d'une période de probation de cinq ans pour "avoir fait de la propagande contre l'État". La libération de Tran Thi Nga marque la fin de sa longue lutte en prison, au cours de laquelle elle a été transférée à plusieurs reprises et a souffert de graves problèmes de santé, pour lesquels on lui a refusé un traitement médical approprié.

28 Mars 2018
Transférée dans une prison située à plus de 1000 km de chez elle

Le 21 mars 2018, le compagnon de la défenseuse des droits humains Tran Thi Nga a été informé que la défenseuse avait été transférée dans une prison isolée située à plus de 1000 km de la prison où elle était précédemment incarcérée.

Tran Thi Nga est membre de Vietnamese Women For Human Rights. Dans le cadre de son travail en faveur des droits humains, elle assiste les victimes d'expropriation des terres par les autorités locales et participe aux manifestations appelant à des réformes démocratiques. Elle a déjà été condamnée à neuf ans de prison en juillet 2017 et à cinq ans d'assignation à résidence pour avoir "mené une propagande contre l'État", en vertu de l'article 88 du Code pénal.

Tran Thi Nga était soi-disant incarcérée dans la province de Ha Nam lorsque son compagnon a été informé qu'elle serait transférée dans la prison de Dak Trung. Cependant, lors d'une visite dans la prison de Dak Trung, il a appris que la défenseuse avait été transférée dans la province de Gia Long, située à plus de 1000 km de la province de Ha Nam. Il a découvert qu'elle a été transférée il y a un mois, mais n'avait pas été autorisé à lui rendre visite.

Les soutiens de Tran Thi Nga ont fait part de leurs vives préoccupations concernant sa santé bien que les autorités ont récemment assuré à son partenaire qu'elle est en bonne santé. C'est la seconde fois en deux semaines qu'une défenseuse des droits humains est transférée dans une prison éloignée, où les visites de sa famille s'avèreront difficiles, ce qui peut avoir un impact négatif sur le bien-être physique et émotionnel des défenseuses.

Front Line Defenders appelle les autorités vietnamiennes à libérer immédiatement et sans condition Tran Thi Nga et à abandonner les accusations portées contre elle, car cela vise uniquement à entraver son travail pacifique en faveur des droits humains. En attendant, Front Line Defenders appelle les dignitaires vietnamiens à reconduire Tran Thi Nga en toute sécurité vers un lieu de détention à proximité de sa famille et dans des conditions convenables.

 

26 Juillet 2017
Tran Thi Nga condamnée à neuf ans de prison

Le 25 juillet 2017 le tribunal populaire de Ha Nam, dans le sud d'Hanoï, a condamné la défenseuse des droits humains Tran Thi Nga à 9 ans de prison suivis de 5 ans d'assignation à résidence. Elle est accusée en vertu de l'article 88 du Code pénal Vietnamien pour avoir "utilisé internet pour propager des vidéos de propagande contre le gouvernement de la République socialiste du Vietnam".

Tran Thi Nga est membre de l'organisation « Femmes vietnamiennes pour les droits humains », qui compte des sympathisants parmi les Vietnamiens d'outre-mer et apporte formation et encouragement aux défenseurs des droits humains au Vietnam. Elle a également porté assistance à des victimes d'expropriations par les pouvoirs publics et a manifesté en faveur de réformes démocratiques.

Le 25 juillet 2017, Tran Thi Nga a été condamnée à neuf ans de prison et cinq ans d'assignation à résidence pour "propagande contre l'État", en vertu de l'article 88 du Code pénal. Son procès, qui s'est tenu devant le tribunal populaire dans la province d'Ha Nam, au sud d'Hanoï, de 8h30 à 17h, n'a pas été ouvert aux journalistes indépendants et aux diplomates étrangers. Le mari de la défenseuse et ses jeunes enfants n'ont pas été autorisés à assister au procès, ni les militants qui étaient venus dans la province pour la soutenir. De nombreux policiers et des agents en civils, ont été déployés autour du tribunal et certains supporters auraient été accostés physiquement alors qu'ils essayaient d'approcher du tribunal. Tran Thi Nga a été arrêtée le 21 janvier 2017 et accusée en vertu de l'article 88 du Code pénal de 1999, pour avoir posté des articles et des vidéos sur internet, dans lesquels elle condamnait les violations des droits humains perpétrées par les autorités vietnamiennes.

Au cours des derniers mois, la santé de Tran Thi Nga s'est détériorée en raison d'une blessure à la muqueuse qui lui a été infligée en mai 2014, lors d'un passage à tabac par les autorités en représailles à son travail d'enquête sur des exactions. Selon son avocat, elle n'a pas été convenablement soignée lors de sa détention dans le centre de détention policier d'Ha Nam.

L'article 88 est très souvent utilisé contre les défenseur-ses des droits humains qui dénoncent les abus au Vietnam. Le 29 juin 2017, la défenseuse Nguyen Ngoc Nhu Quynh a été condamnée à 10 ans de prison au terme d'un procès d'une journée devant le tribunal populaire de Nha Trang, dans la province de Khanh Hoa. Elle est emprisonnée pour avoir demandé des comptes et la transparence après le déversement illégal de déchets toxiques dans la mer au large des côtes vietnamiennes en avril 2016, par l'entreprise de sidérurgie Formosa Ha Tinh Steel, un aciérie taïwannaise dans la province de Ha Tinh La catastrophe environnementale qui s'ensuivit a provoqué la mort de millions de poissons, laissant les pêcheurs sans emploi dans quatre provinces côtières.

Front Line Defenders condamne fermement l'inculpation de la défenseuse Tran Thi Nga, car il semble que cela soit uniquement motivé par son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains au Vietnam; nous appelons aussi les autorités vietnamiennes à infirmer immédiatement son inculpation et à libérer la défenseuse. Front Line Defenders appelle aussi les autorités vietnamiennes à s'assurer que Tran Thi Nga reçoive tous les traitements médicaux nécessaires.

 

25 Juin 2017
Une DDH malade se voit refuser un traitement médical approprié pendant sa détention

Le 16 juin 2017, la défenseuse des droits humains Tran Thi Nga a été autorisée à rencontrer son avocat, Ha Huy Son, dans le centre de détention de la police de Ha Nam, dans la province nord du Vietnam. Selon Ha Huy Son, la santé de la défenseuse se détériore et elle ne bénéficie pas d'un traitement médical pour sa blessure de la muqueuse causée lors d'un passage à tabac en mai 2014 à cause de son travail. En raison de cette dégradation de sa santé, elle ne peut manger que de la soupe de riz.

Tran Thi Nga est membre de l'organisation « Femmes vietnamiennes pour les droits humains », qui compte des sympathisants parmi les Vietnamiens d'outre-mer et apporte formation et encouragement aux défenseuses des droits humains au Vietnam. Elle a également porté assistance à des victimes d'expropriations par les pouvoirs publics et a manifesté en faveur de réformes démocratiques. Elle a été visée à plusieurs reprises en raison de son action pour les droits humains ; en 2015, elle a été battue par des policiers pour avoir fêté la sortie de prison d'une autre défenseuse des droits humains.

Tran Thi Nga a été arrêtée le 21 janvier 2017 et accusée en vertu de l'article 88 du Code de procédure vietnamien, pour "avoir utilisé internet pour propager des vidéos et des écrits de propagande contre le gouvernement de la République socialiste du Vietnam". Si elle est reconnue coupable, elle risque jusqu'à 20 ans de prison.

Front Line Defenders est profondément préoccupée par la détérioration de la santé de la défenseuse Tran Thi Nga et exhorte les autorités vietnamiennes à l'autoriser immédiatement à recevoir un traitement médical approprié. 

 

15 Mai 2017
La santé de Tran Thi Nga se détériore en prison

Le 11 mai 2017, la défenseuse des droits humains Tran Thi Nga a enfin pu voir son avocat Ha Huy Son au centre de détention policier de Ha Nam, près de quatre mois près son arrestation pour propagande contre l'État. Ha Huy Son a indiqué qu'elle est en mauvaise santé et qu'elle souffre des séquelles d'une blessure contractée en mai 2014, lorsqu'elle avait été passée à tabac à cause de son travail. Tran Thi Nga, également appelée Thuy Nga, n'a pas été autorisée à voir sa famille depuis qu'elle a été arrêtée le 21 janvier 2017. Si elle est reconnue coupable, elle risque jusqu'à 20 ans de prison.

Le 11 mai 2017, l'avocat de Tran Thi Nga, Ha Huy Son, a été autorisé à lui rendre visite dans le centre de détention policier de Ha Nam, pour la première fois depuis qu'elle a été arrêtée. Il a indiqué que sa santé se détériore et qu'elle souffre des séquelles d'une ancienne blessure provoquée par des hommes armés de tuyaux qui l'avaient agressée en 2014. Selon Ha Huy Son, depuis qu'elle est détenue, sa famille n'est pas autorisée à lui envoyer des médicaments, mais la défenseuse peut recevoir de l'argent pour en acheter dans le centre de détention.

Le 21 janvier 2017, Tran Thi Nga a été arrêtée chez elle à Phu Ly, dans la province de Ha Nam. Elle est accusée en vertu de l'article 88 du Code pénal vietnamien pour avoir "utilisé internet dans le but de diffuser des vidéos de propagande et des écrits contre le gouvernement de la République socialiste du Vietnam". Les jours précédents son arrestation, Tran Thi Nga s'était plaint d'actes d'intimidation et d'acharnement à son encontre par la police ; son domicile avait été encerclé et on l'avait empêchée d'en sortir.

Front Line Defenders fait part de ses inquiétudes concernant la détérioration de la santé de Tran Thi Nga et exhorte les autorités vietnamiennes à abandonner les accusations portées contre elle, car il semble que cela soit directement lié à son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains au Vietnam.

23 Janvier 2017
Arrestation de Tran Thi Nga

Le 21 janvier 2017, la défenseuse des droits humains Mme Tran Thi Nga a été arrêtée dans la province de Ha Nam pour « propagande contre l'État ». Deux jours plus tôt, son confrère défenseur des droits humains M. Nguyen Van Oai a été arrêté dans la province de Nghe An pour « refus d'obtempérer à des agents en service » et infraction à son contrôle administratif.

Télécharger l'appel urgent (PDF)

Tran Thi Nga est membre de l'organisation « Femmes vietnamiennes pour les droits humains », qui compte des sympathisants parmi les Vietnamiens d'outre-mer et apporte formation et encouragement aux défenseuses des droits humains au Vietnam. Elle a également porté assistance à des victimes d'expropriations par les pouvoirs publics et a manifesté en faveur de réformes démocratiques. Elle a été visée à plusieurs reprises en raison de son action pour les droits humains ; en 2015, elle a été battue par des policiers pour avoir fêté la sortie de prison d'une autre défenseuse des droits humains.

Nguyen Van Oai est militant chrétien et journaliste citoyen. Il a été condamné à quatre ans de prison en 2013 pour « tentative de renverser le gouvernement ». Il a cofondé l'Association des anciens prisonniers de conscience catholiques. Après sa libération en 2015, il a été placé sous contrôle administratif pour une durée de quatre ans.
 
Le 21 janvier, Tran Thi Nga et son mari, Phan Van Phong, ont été arrêtés à leur domicile dans la ville de Phu Ly, dans la province de Ha Nam. Tran Thi Nga est inculpée au titre de l'article 88 du code pénal vietnamien pour « utilisation d'internet pour diffuser des vidéos et écrits de propagande allant contre le gouvernement de la République socialiste du Vietnam. » Les jours précédents son arrestation, Tran Thi Nga s'était plainte d'actes d'intimidation et d'acharnement à son encontre par la police ; son domicile avait été encerclé et on l'avait empêchée d'en sortir. La police avait aussi empêché un voisin d'emmener avec lui les deux jeunes enfants du couple faire des achats de nourriture.

Vers 22 h le 19 janvier, Nguyen Van Oai a été interpelé et arrêté par un groupe d'individus non-identifiés, qui se sont avérés plus tard être des officiers de police, alors qu'il revenait d'une journée de pêche près de la commune de Hoang Mai, dans la province de Nghe An.  Il a été inculpé pour refus d'obtempérer aux ordres d'agents en service après avoir été accusé d'infraction aux conditions imposées par son contrôle administratif, en l'occurrence en quittant sa localité sans notification préalable aux autorités locales. On ignore où il est actuellement détenu.

Front Line Defenders est gravement préoccupée par les arrestations de Tran Thi Nga et Nguyen Van Oai, qui lui semblent uniquement motivées par leur actions légitimes et pacifiques de défense des droits humains au Vietnam.

Front Line Defenders exhorte les autorités vietnamiennes à:

1. libérer immédiatement et sans condition Tran Thi Nga et Nguyen Van Oai car Front Line Defenders considère qu'ils sont détenus uniquement à cause de leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains ;

2. lever immédiatement toutes les accusations pesant sur Tran Thi Nga et Nguyen Van Oai ;

3. assurer à Tran Thi Nga et Nguyen Van Oai des conditions de détention répondant à l'« Ensemble de principes pour la protection de toutes les personnes soumises à une forme quelconque de détention ou d'emprisonnement » adopté par l'Assemblée Générale de l'ONU dans sa résolution 43/173 du 9 décembre 1988 ;

4. garantir à Tran Thi Nga et Nguyen Van Oai la possibilité de s'entretenir immédiatement et sans restriction avec leurs avocats ;

5. cesser immédiatement de cibler les défenseurs et défenseuses des droits humains au Vietnam et garantir qu'en toutes circonstances ils et elles puissent mener à bien leurs activités légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles, y compris l'acharnement judiciaire.