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Soudan : Trois défenseurs des droits humains assassinés au Darfour

Statut: 
Assassiné
À propos de la situation

Les 17 et 18 juin 2023, trois défenseurs des droits humains, Abd Elrazeg Adam Mohammed, Tareg Hassan Yagoub Elmalik et El Sadeg Mohammed Ahmed Haroun, ont été assassinés à El Geneina, au Darfour occidental. Le 17 juin 2023, Abd Elrazeg Adam Mohammed, un défenseur des droits humains âgé de 28 ans et membre du Darfour Network of Monitors, a été tué avec ses parents et ses 4 frères à El Geneina.

À propos d'Abd Elrazeg Adam Mohammed

Abd Elrazeg Adam Mohammed était un défenseur des droits humains de 28 ans, membre du comité de résistance et membre du Darfur Network of Monitors (réseau d’observateurs du Darfour). Il a été tué avec ses parents et ses quatre frères à El Geneina, au Darfour occidental, le 17 juin 2023.

23 Juin 2023
Soudan : Trois défenseurs des droits humains assassinés au Darfour

Les 17 et 18 juin 2023, trois défenseurs des droits humains, Abd Elrazeg Adam Mohammed, Tareg Hassan Yagoub Elmalik et El Sadeg Mohammed Ahmed Haroun, ont été assassinés à El Geneina, au Darfour occidental.

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Le 17 juin 2023, Abd Elrazeg Adam Mohammed, un défenseur des droits humains âgé de 28 ans et membre du Darfour Network of Monitors, a été tué avec ses parents et ses 4 frères à El Geneina.

Le défenseur des droits humains, avocat et membre fondateur du barreau du Darfour, Tareg Hassan Yagoub Elmalik, a été tué chez lui à El Geneina le 18 juin 2023. Le défenseur était également membre du comité de direction du Barreau soudanais.

Le 18 juin 2023, le défenseur des droits humains et avocat El Sadeg Mohammed Ahmed Haroun a été tué à El Geneina. Il faisait également partie d’un groupe d’avocats qui ont porté plainte contre le groupe paramilitaire Rapid Support Forces (RSF), les accusant d’horribles attaques contre le camp de déplacés de Krinding à El Geneina les 16 janvier 2021 et 28 avril 2022.

Selon une annonce du Barreau du Darfour en mai 2023, les défenseurs des droits humains et avocats avaient été menacés de mort par des membres de la milice avant leur assassinat.

À la suite du conflit armé qui a éclaté à Khartoum, au Soudan, le 15 avril 2023, et de la propagation de groupes combattants au Darfour, les défenseur⸱ses des droits humains et les activistes sont gravement menacés à cause de leur travail. Au cours des dernières semaines Mohammed Ahmed Kudia, Khamis Arabab, Abdelkhalig Matar et Khidir Sulieman Abdelmageed ont aussi été assassinés à El Geneina. Les défenseur⸱ses des droits humains et la population en général sont exposés à d’énormes risques, car les parties belligérantes n’ont pas respecté la Déclaration d’engagement de Jeddah pour protéger les civils du Soudan, qu’elles ont signée le 11 mai 2023. Cet accord reconnaît les obligations des deux parties en vertu du droit humanitaire international et des droits humains de faciliter l’action humanitaire pour répondre aux besoins urgents des civils.

Front Line Defenders condamne le meurtre des défenseurs des droits humains Abe Elrazeg Adam Mohammed, Tareg Hassan Yagoub Elmalik et El Sadeeg Ahmmed Haroun, car il semble qu’ils aient été tués après avoir été témoins d’un violent affrontement entre le groupe paramilitaire des Rapid Support Forces et les forces militaires soudanaises pendant qu’ils accomplissaient leur travail en faveur des droits humains au Darfour occidental. Front Line Defenders est préoccupée par l’escalade de la violence au Darfour occidental et par le contexte dangereux dans lequel se trouvent les défenseurs des droits humains et les civils.

Front Line Defenders exhorte les autorités soudanaises de facto à :

  • Mener immédiatement une enquête impartiale et indépendante sur le meurtre des défenseurs des droits humains Abd Elrazeg Adam Mohammed, Tareg Hassan Yagoub Elmalik et El Sadeg Mohammed Ahmed Haroun ;
  • Mettre pleinement en œuvre la Déclaration d’engagement de Djeddah à protéger les civils du Soudan, signée par les parties belligérantes ;
  • Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur·ses des droits humains au Soudan, puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.