Back to top

Siti Kasim accusée un an après un raid lors d'une levée de fonds pour les transgenres

Statut: 
Accusée
À propos de la situation

Le 13 juin 2017, la défenseuse des droits humains Siti Kasim, a été informée qu'elle allait être accusée d'"entrave au travail d'un fonctionnaire" pendant une perquisition menée par le Département religieux des territoires fédéraux islamiques (Jawi) à Kuala Lumpur le 3 avril 2016 lors d'un évènement organisé par des femmes transgenres. Elle a été informée de cette accusation tout juste quelques heures après que la haute cour a ordonné à Jawi, la police religieuse malaisienne, de donner à Siti Kasim les noms des officiers en charge de la perquisition, suite à une requête qu'elle a faite dans le but d'intenter une affaire civile.

À propos de Siti Kasim

siti_kasim.jpgSiti Kasim est avocate en droits humains et défenseuse des droits des populations autochtones et des personnes LGBTI. Elle est membre de la commission des droits de l'Homme du barreau malaisien, et vice-présidente adjointe de la commission sur les droits des populations Orang Asli. Elle défend les communautés Orang Asli qui luttent contre les violations des droits humains causées par les activités minières et l'exploitation forestière sur leurs terres sur la péninsule malaise. Siti Kasim est également une éminente défenseuse de la communauté LGBTI dans le pays. Elle a déjà reçu des menaces de mort pour avoir dénoncé la montée de l'extrémisme religieux en Malaisie.

20 Juin 2017
Siti Kasim accusée un an après un raid lors d'une levée de fonds pour les transgenres

Le 13 juin 2017, la défenseuse des droits humains Siti Kasim, a été informée qu'elle allait être accusée d'"entrave au travail d'un fonctionnaire" pendant une perquisition menée par le Département religieux des territoires fédéraux islamiques (Jawi) à Kuala Lumpur le 3 avril 2016 lors d'un évènement organisé par des femmes transgenres. Elle a été informée de cette accusation tout juste quelques heures après que la haute cour a ordonné à Jawi, la police religieuse malaisienne, de donner à Siti Kasim les noms des officiers en charge de la perquisition, suite à une requête qu'elle a faite dans le but d'intenter une affaire civile.

Download the Urgent Appeal (PDF)

Le 13 juin 2017, Siti Kasim a déclaré dans un message posté sur Facebook avoir été contactée par la police de Dang Wangi à Kuala Lumpur, et informée qu'elle allait être accusée en vertu de la section 186 du Code pénal pour "entrave au travail d'un fonctionnaire dans l'exercice de ses fonctions". Elle comparaîtra devant le tribunal de Duta le 23 juin 2017, où elle sera officiellement accusée. Cette accusation est passible de deux ans de prison et/ou une amende de 10 000RM (environ 2000 euros).

Siti Kasim a porté plainte contre le Département religieux des territoires fédéraux islamiques, afin de l'obliger à donner les noms des officiers qui ont mené le raid lors de la rencontre transgenre le 3 avril 2016, qui ont arrêté la défenseuse et les organisateurs de l'évènement. Cette rencontre, un diner de levée de fonds et un concours de beauté pour femmes transgenres, a été perquisitionnée sous prétexte qu'elle ne respecte pas une fatwa contre les concours de beauté. Le 13 juin 2017, tout juste quelques heures avant que Siti Kasin soit informée des accusations portées contre elle, la haute cour de Kuala Lumpur a ordonné au gouvernement de lui donner les noms des officiers de Jawi impliqués dans le raid dans les 14 jours.

Front Line Defenders condamne les fausses accusations portées contre Siti Kasim, car elles semblent directement motivées par son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains en Malaisie.

Front Line Defenders exhorte les autorités de Malaisie à:

1. Abandonner immédiatement toutes les accusations portées contre Siti Kasim;

2. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains en Malaisie puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles, y compris l'acharnement judiciaire.