Back to top

Mohamed Al-Otaibi expulsé de force vers l'Arabie Saoudite

Statut: 
Peine alourdie
À propos de la situation

Début mars 2021, la cour d’appel de Riyad a rejeté l’appel de Mohammed Al-Otaibi et a alourdi la peine prononcée contre lui en décembre 2020, passant de un an d’emprisonnement à trois ans ; sa peine totale est désormais de 17 ans de prison.

Le 3 février 2020, le tribunal pénal spécialisé a reporté l'audience d'appel du défenseur des droits humains Mohammed Al-Otaibi jusqu'au 15 mars 2020.

Le 25 janvier 2018, le défenseur des droits humains Mohammed Al-Otaibi  a été condamné à 14 ans de prison pour avoir "créé une organisation sans licence". Il s'agit de représailles contre sa participation à la création de l'Union for Human Rights en 2013.

Le 25 mai 2017 à l'aube, des agents de sécurité de l'aéroport international Hamad au Qatar, ont arrêté le défenseur des droits humains saoudien Mohammed Al-Otaibi et l'ont expulsé vers l'Arabie Saoudite où il sera jugé. Le défenseur et sa femme étaient en route pour la Norvège, après que le gouvernement norvégien a exceptionnellement décidé de leur accorder des documents de voyage et un visa humanitaire.

Mohammed Al-Otaibi est détenu dans la prison des services de renseignements à Al-Damam, et il comparaitra devant la cour d'assise spéciale de Riyadh le 12 juillet.

À propos de Mohammed Al-Otaibi

mohammed_al-otaibi.jpgMohammed Al-Otaibi est connu en Arabie Saoudite pour son travail en faveur des droits humains. Il travaillait plus particulièrement sur la promotion des droits du peuple palestinien dans la bande de Gaza lorsqu'il a été arrêté pour la première fois par les autorités Saoudiennes en 2009. Le défenseur est resté en prison pendant presque trois ans et sept mois après cette arrestation. À sa libération, Mohamed Al-Otaibi a co-fondé l'Union pour les droits humains à Riyad en 2013, avec plusieurs objectifs, notamment l'abolition de la peine de mort et le renforcement du rôle des femmes dans la société saoudienne. Il a travaillé pour l'organisation pendant trois ans bien qu'il était constamment harcelé par le gouvernement saoudien, à cause de ses appels internationaux dans lesquels il dénonce les exactions perpétrées par le gouvernement.

22 Avril 2021
La peine de Mohammed Al-Otaibi alourdie

Début mars 2021, la cour d’appel de Riyad a rejeté l’appel de Mohammed Al-Otaibi et a alourdi la peine prononcée contre lui en décembre 2020, passant de un an d’emprisonnement à trois ans ; sa peine totale est désormais de 17 ans de prison.

Le 1er décembre 2020, le tribunal pénal spécialisé de Riyad a condamné Mohammed Al-Otaibi à un an d’emprisonnement, dont six mois pour avoir voyagé au Qatar en 2017 et les six autres pour un tweet qu’il avait posté à ce moment-là. Mohammed Al-Otaibi a été condamné le 15 janvier 2018 à 14 ans de prison pour « formation d’une organisation sans licence », pour son rôle dans la formation de l’Union for Human Rights en 2013. Le défenseur des droits humains avait été arrêté le 25 mai 2017 par des responsables de la sécurité à l’aéroport international Hamad, au Qatar, et expulsé de force vers l’Arabie Saoudite pour y être jugé.

19 Février 2020
Report de l'appel de Mohamed Al-Otaibi

Le 3 février 2020, le tribunal pénal spécialisé a reporté l'audience d'appel du défenseur des droits humains Mohammed Al-Otaibi jusqu'au 15 mars 2020. La cour lui a demandé de présenter sa défense. La Cour n'a pas autorisé des observateurs internationaux à assister à l'audience.

Mohammed Al-Otaibi purge actuellement une peine de 14 ans de prison pour "avoir formé une organisation non agréée", en représailles à son rôle dans la création de l'Union for Human Rights en 2013.

29 Mai 2017
Mohamed Al-Otaibi expulsé de force vers l'Arabie Saoudite

Le 25 mai 2017 à l'aube, des agents de sécurité de l'aéroport international Hamad au Qatar, ont arrêté le défenseur des droits humains saoudien Mohammed Al-Otaibi et l'ont expulsé vers l'Arabie Saoudite où il sera jugé. Le défenseur et sa femme étaient en route pour la Norvège, après que le gouvernement norvégien a exceptionnellement décidé de leur accorder des documents de voyage et un visa humanitaire.

Download the Urgent Appeal (PDF)

En décembre 2016, le défenseur a été renvoyé devant la Cour pénale spéciale, après avoir été interrogé au fil des années par le bureau d'investigation et le parquet de Riyad. Il est accusé d'avoir "participé à une association illégale" et d'avoir "offensé la réputation du Royaume, en publiant et signant des déclarations et des faux rapports sur internet, et en collaborant avec des organisations internationales".

Le défenseur des droits humains est arrivé au Qatar le 30 mars 2017 avec sa femme, dans le but de trouver refuge. Des ONG internationales, dont Front Line Defenders, ont appelé les autorités du Qatar à prendre des mesures pour garantir sa protection et sa sécurité, notamment pour qu'il ne soit pas renvoyé en Arabie Saoudite. La femme du défenseur n'a pas été expulsée avec son mari et elle se trouve toujours au Qatar. Le 28 mai 2017, le ministère qatari des Affaires étrangères a déclaré que l'expulsion de Mohamed Al-Otaibi a été menée conformément à des accords judiciaires et sécuritaires bilatéraux entre le Qatar et l'Arabie Saoudite. On ignore où se trouve le défenseur des droits humains.

La répression contre les défenseur-ses des droits humains en Arabie Saoudite par le biais de l'utilisation de lois anti-terrorisme s'est accentuée au cours des dernières années. Les accusations contre Mohamed Al-Otaibi, considérées comme une infraction contre l'État, sont examinées par le tribunal spécial dans le cadre de la loi contre le terrorisme. En 2014, l'Arabie Saoudite a adopté une nouvelle loi contre le terrorisme qui est de plus en plus souvent utilisée par le gouvernement saoudien pour cibler les défenseur-ses des droits humains (DDH) et faire taire les dissidents. Plusieurs DDH ont été condamnés à de lourdes peines de prison par des tribunaux anti-terrorisme. Bien avant 2014, la législation contre le terrorisme était communément utilisée pour poursuivre les défenseur-ses des droits humains en Arabie Saoudite, via le tribunal pénal spécial, instauré en Arabie Saoudite en 2008 pour juger les affaires de terrorisme.

Front Line Defenders condamne l'expulsion forcée de Mohamed Al-Otaibi par les autorités qataris, et exhorte les autorités saoudiennes à dire où il se trouve.

Front Line Defenders exhorte les autorités saoudiennes à:

1. Libérer immédiatement et sans condition Mohamed Al-Otaibi, abandonner toutes les charges portées contre lui et l'autoriser à voyager, car Front Line Defenders pense qu'il est détenu uniquement à cause de son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains;

2. Prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir l'intégrité physique et psychologique et la sécurité de Mohamed Al-Otaibi, et garantir qu'il puisse accéder immédiatement et sans entrave à sa famille et son avocat;

3. Assurer que le traitement de Mohammed Al-Otaibi pendant sa détention, corresponde à toutes les conditions établies dans les «Principes fondamentaux relatifs à la protection de toute personne contre toute forme de détention ou emprisonnement» adoptés par l'Assemblée Générale de l'ONU dans sa résolution 43/173 du 9 décembre 1988;

4. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains en Arabie Saoudite puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.