Attaques misogynes et menaces de mort contre la défenseuse de l'environnement Camila Bustamante Álvarez
Le 18 mars 2020, Camila Bustamante Álvarez a été visée par une série de menaces en ligne et d'attaques misogynes coordonnées par un groupe d'hommes inconnus, en représailles contre son travail en faveur du droit à l'eau.
Camila Bustamante Álvarez est une défenseuse des droits humains qui œuvre pour la promotion et la protection de l'environnement. Elle est membre du Secretaría de Ecología y Medio Ambiente de la Federación de Estudiantes de la Universidad de Chile (Secrétariat de l'écologie et de l'environnement de la Fédération des étudiants de l'Université du Chili) et du Movimiento por El Agua y los Territorios (Mouvement pour l'eau et les Territoires), où elle organise des activités de mobilisation sociale pour promouvoir l'accès à l'eau des communautés marginalisées du Chili.
Le 18 mars 2020, Camila Bustamante Álvarez a été visée par une série de menaces en ligne et d'attaques misogynes coordonnées par un groupe d'hommes inconnus, en représailles contre son travail en faveur du droit à l'eau.
Camila Bustamante Álvarez est une défenseuse des droits humains qui œuvre pour la promotion et la protection de l'environnement. Elle est membre du Secretaría de Ecología y Medio Ambiente de la Federación de Estudiantes de la Universidad de Chile (Secrétariat de l'écologie et de l'environnement de la Fédération des étudiants de l'Université du Chili) et du Movimiento por El Agua y los Territorios (Mouvement pour l'eau et les Territoires), où elle organise des activités de mobilisation sociale pour promouvoir l'accès à l'eau des communautés marginalisées du Chili.
Le 18 mars 2020, Camila Bustamante Álvarez a commencé à recevoir des images menaçantes, y compris des images sexuelles, envoyées par un groupe d'hommes sur une conversation WhatsApp à laquelle elle a été ajoutée par les auteurs. Ses coordonnées ont été divulguées par trois utilisateurs de WhatsApp qui étaient membres d'un chat ouvert créé pour sensibiliser aux actions du Mouvement pour l'eau et les territoires prévues pour commémorer la Journée mondiale de l'eau le 22 mars. Camila Bustamante Álvarez était l'une des principales organisatrices de ces activités.
En plus d'envoyer des images menaçantes à caractère misogyne, les auteurs ont agressé verbalement Camila Bustamante Álvarez pour avoir soutenu la déprivatisation de l'eau. Lorsqu'elle les a avertis qu'elle déposerait une plainte officielle pour harcèlement, ils ont proféré des menaces de mort à son encontre, en utilisant des photos d'armes à feu avec des légendes telles que "Je vais te tuer" ou "marche prudemment". Elle a essayé de quitter le chat WhatsApp, mais elle y a été ajoutée plusieurs fois pendant la journée, pendant près de 12 heures.
Partout dans le monde, y compris au Chili, les défenseur-ses des droits humains, en particulier ceux qui s'identifient comme des femmes, sont la cible d'attaques, y compris à caractère sexuel, visant à faire taire leur travail. Les images menaçantes envoyées à Camila Bustamante Álvarez avaient un fort caractère misogyne, représentant des organes génitaux masculins et des armes à feu.
La conversation groupée originale créée pour commémorer la Journée mondiale de l'eau a été piratée par les trois mêmes utilisateurs de WhatsApp qui ont divulgué les coordonnées de Camila Bustamante Álvarez. Ils ont commencé à publier des photos et des commentaires offensants et pornographiques, et ont changé le nom et la description du groupe. Ils ont également pris des captures d'écran des numéros de téléphone de tous les membres du groupe et les ont menacés de cyber harcèlement. L'un des assaillants a mentionné que son groupe cible régulièrement des personnes par le biais d'attaques en ligne en représailles contre leur idéologie.
Les défenseur-ses de l'environnement travaillant sur le droit à l'eau sont souvent pris pour cible au Chili, en raison de la pression exercée par des entreprises privées responsables de la distribution d'eau depuis sa privatisation en 1981. Bien qu'elles soient régulièrement dans l'incapacité de fournir de l'eau à certaines communautés chiliennes, ces entreprises ne sont pas tenues responsables.
Le travail des défenseur-ses des droits humains qui promeuvent l'accès à l'eau est encore plus important à un moment où les inquiétudes concernant la pandémie de COVID-19 augmentent rapidement. Ces défenseur-ses travaillent désormais sans relâche aux côtés des communautés, promouvant des stratégies de lutte contre la propagation du virus, dénonçant les pénuries d’eau pendant la pandémie et contribuant à protéger la santé et la vie des populations au Chili. Front Line Defenders condamne l'attaque contre Camila Bustamante Álvarez et fait part de sa préoccupation quant à l'environnement hostile dans lequel travaillent les défenseur-ses de l'environnement dans le pays.