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Acharnement judiciaire contre Sevan Doraisamy

Statut: 
Interrogé
À propos de la situation

Le 17 décembre 2019, le défenseur des droits humains Sevan Doraisamy a été interrogé pendant une heure par la police royale malaisienne à propos d'un forum sur les droits humains organisé par son organisation non gouvernementale SUARAM. Le forum examinait les effets de la loi de 2012 "draconienne" sur les délits de sécurité (mesures spéciales).

À propos de Sevan Doraisamy

sevan_doraisamy.jpgSevan Doraisamy fait partie du Citizen Action Group On Enforced Disappearance (CAGED), une coalition de 48 groupes de la société civile formée début mai 2017 pour surveiller les cas de disparitions forcées et aider les familles des personnes disparues. Il est aussi directeur exécutif de Suera Rakat Malaysia (SUARAM), une organisation non gouvernementale qui travaille sur les disparitions forcées, le droit à être jugé équitablement et la liberté d'expression. Il est également porte-parole de CAGED.

18 Décembre 2019
Acharnement judiciaire contre Sevan Doraisamy

Le 17 décembre 2019, le défenseur des droits humains Sevan Doraisamy a été interrogé pendant une heure par la police royale malaisienne à propos d'un forum sur les droits humains organisé par son organisation non gouvernementale SUARAM. Le forum examinait les effets de la loi de 2012 "draconienne" sur les délits de sécurité (mesures spéciales).

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Sevan Doraisamy fait partie du Citizen Action Group On Enforced Disappearance (CAGED), une coalition de 48 groupes de la société civile formée début mai 2017 pour surveiller les cas de disparitions forcées et aider les familles des personnes disparues. Il est aussi directeur exécutif de Suera Rakat Malaysia (SUARAM), une organisation non gouvernementale qui travaille sur les disparitions forcées, le droit à être jugé équitablement et la liberté d'expression. Il est également porte-parole de CAGED

Le 17 décembre 2019, Sevan Doraisamy a été convoqué à un interrogatoire par l'Unité des enquêtes criminelles classées confidentielles de Bukit Aman à propos d'une plateforme publique co-organisée par SUARAM. Le forum qui a eu lieu le 25 novembre 2019 examinait la loi de 2012 sur les délits de sécurité (mesures spéciales) (SOSMA), dans le but de sensibiliser le public sur les aspects oppressifs de la loi. Une attention particulière a été portée à l'arrestation et à la détention de douze membres présumés des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE) accusés en vertu de cette loi. Le défenseur des droits humains pourrait faire l'objet d'une enquête en vertu de l'article 505(b) du Code pénal qui traite des déclarations "qui incitent le public à commettre une infraction contre l'État". S'il est reconnu coupable, Sevan Doraisamy peut être passible d'une amende ou jusqu'à deux ans de prison.

Ce n'est pas la première fois que Sevan Doraisamy fait l'objet d'une enquête à cause de son travail en faveur des droits humains. Au cours de ces cinq années passées au SUARAM, le défenseur a été convoqué pour interrogatoire à dix reprises. En octobre 2019, une enquête a été ouverte sur lui pour avoir participé à une affaire où des victimes ont affirmé avoir été injustement détenues et abusées pendant leur détention. Le 16 mai 2017, lui et deux autres défenseurs des droits humains ont été convoqués par la police pour interrogatoire au sujet d'une déclaration qu'ils ont publiée, alléguant que divers enlèvements perpétrés entre novembre 2016 et février 2017 en Malaisie étaient des disparitions forcées. SUARAM et ses employés sont constamment convoqués dans le cadre d'enquêtes sur les différentes plateformes et rassemblements qu'ils organisent pour promouvoir les droits humains. L'organisation appelle maintenant à une discussion ouverte avec l'inspecteur général de la police afin de prévenir toute nouvelle forme d'intimidation et de harcèlement contre ceux qui travaillent à la défense les droits humains.

Front Line Defenders condamne l'acharnement judiciaire répété et continu contre le défenseur des droits humains Sevan Doraisamy, qui, selon lui, est uniquement lié à ses activités en faveur des droits humains. Front Line Defenders pense qu'il exerce légitimement son droit à la liberté de réunion pacifique et d'expression.