Back to top

Acharnement judiciaire contre Mohamed Zarea

Statut: 
Avoirs gelés
À propos de la situation

Le 11 janvier 2017, Le tribunal pénal du Caire a décidé de geler les avoirs du DDH M. Mohamed Aly Zarea et de son organisation pour la réforme pénale, Arab Penal Reform Organization (APRO).

À propos de Mohamed Aly Zarea

mohamed_zarea.jpgMohamed Aly Zarea est directeur de l'organisation pour la réforme pénale Arab Penal Reform Organisation. Fondée en 2004, APRO est une ONG arabe indépendante et cabinet juridique qui exerce sa compétence juridique dans le domaine de la réforme pénale en Égypte.

11 Janvier 2017
Le tribunal du Caire gèle les avoirs de Mozn Hassan et Mohamed Aly Zarea

Le 11 janvier 2017, Le tribunal pénal du Caire a décidé de geler les avoirs de la défenseuse des droits humains Mme Mozn Hassan et de son organisation non-gouvernementale Nazra for Feminist Studies. Dans la même décision, le tribunal gèle également les avoirs de M. Mohamed Aly Zarea et de son organisation pour la réforme pénale, Arab Penal Reform Organization (APRO).

Mozn Hassan est une défenseuse des droits humains égyptienne et directrice exécutive de Nazra for Feminist Studies, un groupe qui vise à construire un mouvement féministe et de soutien aux femmes avec aide juridique et psychologique. Depuis 2001, Mozn Hassan se consacre aux questions féministes en Égypte et au Moyen-Orient, notamment à la question des violences faites aux femmes dans l'espace public. Mohamed Aly Zarea est directeur de l'organisation pour la réforme pénale Arab Penal Reform Organisation. Fondée en 2004, APRO est une ONG arabe indépendante et cabinet juridique qui exerce sa compétence juridique dans le domaine de la réforme pénale en Égypte.

Le 11 janvier 2017, les avoirs personnels de Mozn Hassan et Mohamed Aly Zarea ainsi que ceux de leurs organisations respectives ont été gelés par une decision motivée par le dossier dit du « financement étranger », qui vise les défenseurs et organisations des droits humains à travers le pays, et qui est actuellement placé devant la justice. La même décision gèle les avoirs personnels de M. Atef Hafez, chercheur en droit auprès d'APRO. Le dossier cité relatif au « financement étranger », également appelé Affaire N°173, 37, placent des chefs d'accusation sur les organisations égyptiennes pour les droits : certains de leurs membres et dirigeants sont accusés de recevoir des fonds étrangers illégaux ou de travailler sans autorisation légale. Au nom de cette affaire, plusieurs défenseurs et défenseuses des droits humains font face à des interdictions de voyager ou au gel de leurs avoirs personnels ou de ceux de leur organisation. Ceux et celles reconnus coupables de réception de fonds illégaux encourent jusqu'à jusqu'à 25 ans de prison.

Le 14 décembre 2016, le tribunal du Nord du Caire a décidé de geler les avoirs de Mme Azza Soliman, ainsi que ceux de son organisation, Avocats pour la justice et la paix (LJP, selon l'acronyme en anglais), sur la base de son implication dans cette affaire de financement étranger. Ce même ordre de justice interdit à Azza Soliman de voyager. Le 17 septembre 2016, un tribunal égyptien a approuvé le gel des avoirs de cinq éminents défenseur-ses des droits humains et de trois ONG de premier plan. Le 27 juin 2016, Mozn Hassan n'a pas été autorisée à se rendre à Beyrouth depuis l'aéroport international du Caire. Elle n'a pas reçu d'avis officiel d'interdiction de voyager à son encontre au préalable et reste dans l'impossibilité de se rendre à l'étranger.
 
Front Line Defenders condamne la criminalisation de la société civile en Égypte, notamment par le biais des interdictions de voyager, le blocage des comptes bancaires de l'organisation et le gel des avoirs. Front Line Defenders s'inquiète également sérieusement du récent projet de loi restrictif relatif aux ONG approuvé il y a peu par le Parlement égyptien.  Front Line Defenders appelle les autorités à cesser immédiatement de persécuter les défenseur-ses des droits humains et réitère le rôle essentiel de leur travail pour le développement d'une société plus juste et égalitaire.