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Agression et menace du pouvoir houthi contre Ali Al-Dailami

Statut: 
Agressé et menacé
A propos de la situation

Le 25 janvier, des membres des autorités soutenues par les Houthis ont agressé physiquement et menacé les défenseur des droits humains M. Ali Al-Dailami à proximité d'un point de contrôle à l'extérieur de l'entrée principale du ministère de l'Intérieur du Yémen, à Sanaa.

A propos d'Ali Al-Dailami

Ali Al-DailamiAli Al-Dailami est Coordinateur général de l'Organisation de défense des droits et des libertés démocratiques du Yémen. Il s'agit d'une ONG active aux niveaux régional et local qui suit et documente les violations des droits humains telles que les disparitions forcées, tortures, arrestations politiques, discriminations, procès inéquitables et procès qui enfreignent la constitution du pays.

26 Janvier 2017
Les autorités soutenues par les Houthis menacent et agressent physiquement Ali Al-Dailami

Le 25 janvier, des membres des autorités soutenues par les Houthis ont agressé physiquement et menacé les défenseur des droits humains M. Ali Al-Dailami à proximité d'un point de contrôle à l'extérieur de l'entrée principale du ministère de l'Intérieur du Yémen, à Sanaa.

Ali Al-Dailami est Coordinateur général de l'Organisation de défense des droits et des libertés démocratiques du Yémen. Il s'agit d'une ONG active aux niveaux régional et local qui suit et documente les violations des droits humains telles que les disparitions forcées, tortures, arrestations politiques, discriminations, procès inéquitables et procès qui enfreignent la constitution du pays.

En début de matinée le 25 janvier, alors qu'il se rendait à son travail en voiture, Ali Al-Dailami a passé un poste de contrôle érigé devant le ministère de l'Intérieur à Sanaa par les autorités soutenues par les Houthis, qui exercent leur contrôle sur certaines régions du Yémen, dont Sanaa. Au moment où il a traversé le contrôle, ce défenseur des droits humains a entendu un cri et vu l'un des agents armés en poste courir après son véhicule. Ali Al-Dailami a immédiatement mis son véhicule à l'arrêt et ouvert sa fenêtre pour s'enquérir de la situation. Sans même daigner répondre, un membre des autorités houthies en civil, un talkie-walkie à la main, s'est mis à lui proférer des noms d'oiseau. L'agent en question a ensuite ouvert la portière de la voiture d'Ali Al-Dailami pour l'en extraire de force avant de le frapper à plusieurs reprises sur la poitrine. Le défenseur des droits humains a ensuite été menacé de détention et de « peur comme il n'en soupçonne même pas l'existence. » Un autre membre des autorités houthies, lui-même en civil, s'est approché de la scène et a indiqué faire partie de la « division de sécurité Jamal Jamil » avant de maudire Ali Al-Dailami.

Le défenseur des droits humains a été battu pendant une trentaine de minutes, subissant des blessures à la poitrine. Lorsqu'il a voulu savoir pourquoi on le battait, les membres des autorités l'ont accusé de leur avoir crié dessus deux semaines auparavant, à ce même poste de contrôle, pour leur dire de respecter les femmes qui passaient les contrôles de sécurité. Ce que le défenseur des droits humains a fermement nié.

Ali Al-Dailami a été à plusieurs reprises victimes de harcèlement ces dernières années en raison de son action légitime en faveur des droits humains. Le 25 août 2014, des individus armés non-identifiés ont tiré sur son véhicule stationné devant son domicile, à Tabari, dans le vieux Sanaa. Cette même année, le 31 mars 2014, Ali Al-Dailami a été détenu à l'aéroport de Sanaa pendant plusieurs heures et s'est vu refuser le droit d'embarquer. Ali Al-Dailami devait se rendre à une conférence en Jordanie, à laquelle il était attendu par la Ligue des Pays arabes, les Nations unies, l'université de Columbia et la Fondation Al-Karama.

Front Line Defenders condamne fermement les coups et blessures infligés à Ali Al-Dailami et s'inquiète profondément pour sa santé et son bien-être physique.

Front Line Defenders exhorte les autorités au Yémen à :

1. assurer la sécurité personnelle d'Ali Al-Dailami, car Front Line Defenders considère son agression comme la conséquence de son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains ;

2. lancer sans attendre une enquête indépendante et impartiale sur l'agression physique d'Ali Al-Dailami ;

3. garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains au Yémen, puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.