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Antécédents de l'affaire: Maria Chin Abdullah

Statut: 
Affaire clôturée
À propos de la situation

Le 21 novembre 2017, la police du district de Dang Wangi, à Kuala Lumpur, a informé la défenseuse des droits humains Maria Chin Abdullah qu'elle avait mis fin à l'enquête dont elle faisait l'objet, un an après son arrestation en vertu de la loi sur les infractions de sécurité (mesures spéciales).

À propos de Maria Chin Abdullah

Maria Chin AbdullahMaria Chin Abdullah est présidente du mouvement malaisien contre la corruption Bersih, une coalition d'ONG qui plaide en faveur de réformes du système électoral en Malaisie, afin de garantir des élections libres et équitables. Fondée en 2006, la coalition a organisé trois rassemblements pour appeler à un processus électoral transparent et sensibiliser le public à la question des irrégularités au sein du système électoral.

 

24 Novembre 2017
L'affaire contre Maria Chin Abdullah pour rassemblement illégal clôturée

Le 21 novembre 2017, la police du district de Dang Wangi, à Kuala Lumpur, a informé la défenseuse des droits humains Maria Chin Abdullah qu'elle avait mis fin à l'enquête dont elle faisait l'objet, un an après son arrestation en vertu de la loi sur les infractions de sécurité (mesures spéciales).

Maria Chin Abdullah est présidente du mouvement malaisien contre la corruption Bersih, une coalition d'ONG qui plaide en faveur de réformes du système électoral en Malaisie, afin de garantir des élections libres et équitables. Fondée en 2006, la coalition a organisé plusieurs rassemblements pour sensibiliser le public à ce qu'elle considère comme des défauts au sein du système électoral, et pour appeler à un processus électoral transparent.

Le 21 novembre 2017, la police a informé Maria Chin Abdullah que l'affaire ouverte contre elle avait été clôturée au terme d'une enquête d'un an. La police a aussi restitué les objets saisis lors d'une perquisition des bureaux de Bersih le 18 novembre 2016, dont 10 ordinateurs portables, deux téléphones portables et plusieurs documents.

Le 18 novembre 2016, Maria Chin Abdullah avait été arrêtée lors d'une perquisition menée dans les bureaux de Bersih, et maintenue en détention en vertu de la loi de 2012 sur les infractions de sécurité (Mesures spéciales) pendant 10 jours. Un autre membre de Bersih, Mandeep Singh, avait également été arrêté et libéré sous caution deux jours plus tard.

Front Line Defenders salue la décision de clôturer l'enquête sur Maria Chin Abdullah, car il semble qu'elle était uniquement motivée par son travail pacifique et légitime en faveur des droits humains en Malaisie.

10 Septembre 2015
Plusieurs défenseur-ses des droits humains accusés

Le 8 septembre 2015, les défenseur-ses des droits humains Mme Maria Chin Abdullah, Mme Mandeep Singh et M.Adam Adli Abdul Halim faisaient partie des neuf militants accusés en vertu de la loi sur les rassemblements pacifiques, pour avoir organisé et participé à une manifestation qui s'est déroulée à Kuala Lumpur le 28 mars 2015.

Le 8 septembre 2015, trois magistrats ont accepté les charges portées contre les défenseur-ses et six autres militants, concernant l'organisation et leur participation à un rassemblement soi-disant illégal qui s'est déroulé à Kuala Lumpur le 28 mars 2015. Les avocats des défenseur-ses des droits humains affirment que ce rassemblement ne violait pas la loi sur les rassemblements pacifiques. Les DDH ont pu être libérés sous caution après avoir payé chacun 500 ringgits malaisiens et une garantie (environ 100 euros). Leur procès devrait commencer le 16 octobre 2015.

Bien que les charges soient basées sur un évènement qui a eu lieu en mars 2015, elles ont été portées juste après une manifestation organisée par Bersih à Kuala Lumpur et Kota Kinabalu les 29 et 30 août 2015. La manifestation, nommée Bersih 4, revendiquait des réformes institutionnelles et la démission du Premier ministre Mohd Najib ben Abdul Razak, en raison d'allégations de détournements de fonds d'une entreprise publique d'investissement. Les organisateurs estiment que 10 000 personnes ont assisté à la manifestation.

Le 2 septembre 2015, la police a interrogé Maria Chin Abdullah, Mandeep Singh, Adam Adli Abdul Halim et d'autres membres de Bersih qui avaient organisé le rassemblement Bersih 4. La police les a interrogés pendant deux heures et demi au sujet des sources de financement du rassemblement, ainsi que sur son organisation et son déroulement. Ils ont aussi été interrogés au sujet de l'annonce du lancement du rassemblement le 14 août, et sur des informations personnelles de chaque membre du comité. Cependant les défenseur-ses des droits humains ont exercé leur droit de ne pas répondre aux questions.

3 Septembre 2015
Des défenseur-ses des droits humains interrogés après le rassemblement pacifique Bersih 4

Le 2 septembre 2015, la police a interrogé sept défenseur-ses des droits humains au sujet du rassemblement Bersih 4 qui s'est déroulé sur deux jours les 29 et 30 août à Kuala Lumpur.

Les personnes interrogées, Maria Chin Abdullah, Sarajun Hoda, Masjaliza Hamzah, Fadiah Nadwa, Farhana Halim, Mandeep Singh et Adam Adli Abdul Halim, sont tous organisateurs du rassemblement Bersih 4. La manifestation était organisée pour réclamer des réformes institutionnelles et la démission du Premier ministre Mohd Najib ben Abdul Razak, en raison d'allégations de détournements de fonds d'une entreprise publique d'investissement.

Le 2 septembre 2015, la police a interrogé les organisateurs pendant deux heures et demi au sujet des sources de financement du rassemblement, ainsi que sur son organisation et son déroulement. Ils ont aussi été interrogés au sujet de l'annonce du lancement du rassemblement le 14 août, et sur des informations personnelles de chaque membre du comité. Cependant, les défenseur-ses des droits humains ont refusé de répondre à ces questions, comme ils en ont le droit.

Les sept défenseur-ses des droits humains ont été convoqués à un interrogatoire au sujet d'une plainte déposée par la police contre les organisateurs du rassemblement. Ils font l'objet d'une enquête pour avoir soit-disant commis une infraction, avoir tenté de commettre un acte préjudiciable à la démocratie parlementaire et pour s'être illégalement rassemblé, des accusations portées en vertu des sections 120, 124C et 141 du Code pénal.

Les membres et les organisateurs des rassemblements de Bersih sont la cible d'un harcèlement continu à cause de leur travail. Le 31 juillet 2015, messieurs Adam Adli Abdul Halim, Syukri Rezab et Mandeep Singh ont été arrêtés, et Mme Ambiga Sreenavasan a été citée à comparaître au sujet de son rôle dans l'organisation d'une manifestation pacifique. Bien qu'ils aient tous été remis en liberté, ils sont la cible d'une enquête pour avoir mené des activités au détriment de la démocratie parlementaire, en vertu de l'article 124 du Code pénal; ils encourent jusqu'à 20 ans de prison.

Le 23 juillet 2015, Mme Datuk Ambiga Sreenevasan, Maria Chin Abdullah, M. Hishamuddin Rais et Adam Adli Abdul Halim ont été placés sous le coup d'une interdiction de voyager pour avoir organisé des actions de protestation.

31 Juillet 2015
Quatre défenseur-ses des droits humains sous le coup d'une interdiction de voyager

Le 23 juillet 2015, quatre défenseur-ses des droits humains, Mme Datuk Ambiga Sreenevasan, Mme Maria Chin Abdullah, M. Hishamuddin Rais et M. Adam Adli Abdul Halim ont ont été placés sous le coup d'une interdiction de voyager

Bien que la société civile malaisienne soit dynamique, l'espace politiques reste largement contrôlé par la même élite dirigeante depuis l'indépendance en 1957. L'élection de 2013 a été un tournant important lorsque les malaisiens ont pris les rues pour manifester contre l'élite politique bien établie, et contre la loi sur la sécurité intérieure (ISA), adoptée en 1960 pour faire taire les dissidents et surveiller la société.

De nouvelles mesures ont ensuite été adoptées et sont désormais utilisées sans détour; elles cherchent essentiellement à reproduire l'impact de l'ISA. One measure has been the L'une de ces mesures est l'introduction de la loi sur la prévention du terrorisme (POTA), qui est similaire à la législation sur la lutte contre le terrorisme dans de nombreux pays à travers le monde, donnant à l'État des pouvoir extraordinaires pour enquêter et surveiller. La seconde est une reprise de la loi sur la sédition, introduite pour la première fois en 1959 mais rarement utilisée jusqu'à récemment. Comme de nombreux gouvernements répressifs, les dirigeants malaisiens utilisent des bouts de loi sur la "sécurité" pour s'en prendre aux défenseur-ses des droits humains.

Le 23 juillet 2015, Datuk Ambiga Sreenevasan, Maria Chin Abdullah, Hishamuddin Rais et Adam Adli Abdul Halim ont été informés que s'ils souhaitaient voyager, ils devraient en informer le département de l'immigration le plus proche. Le département de l'immigration a informé Datuk Ambiga qu'elle ne pourrait plus se rendre dans l'est de la Malaisie. Elle s'était rendue à l'étranger le mois précédent et n'a toujours pas été informée des raisons de cette interdiction de voyager.

Peu avant, Maria Chin Abdullah n'avait pas été autorisée à entrer à Sabah et, Datuk Ambiga avait été informée que son nom est inscrit sur une liste noire de l'immigration à Sabah et Sarawak, lorsqu'elle a tenté de se rendre dans ces États respectivement en novembre 2014 et en 2011.