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Antécédents de l'affaire: Joseph Njuguna

Statut: 
Menacé
À propos de la situation

Le défenseur des droits humains et membre de Bunge la Mwananchi, M. Joseph Njuguna, reçoit des menaces de mort continues et est harcelé depuis qu'il a appelé à l'ouverture d'une enquête sur les pratiques vraisemblablement corrompues entre une entreprise, Esaki Limited, et une institution gouvernementale, le National Youth Service (NYS), le 19 mai 2016.

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À propos de Joseph Njuguna

Anti-corruption protest in Kenya, 2011Joseph Njuguna est membre et ancien directeur des programmes de Bunge la Mwananchi, un mouvement social organisé pour unifier et renforcer le travail de défense des droits humains au sein de la population. Il œuvre dans le domaine du plaidoyer pour la justice sociale, de la responsabilité sociale, de la mobilisation de la communauté, et de la surveillance et de la protection des droits humains au Kenya. Récemment, Bunge la Mwananchi a commencé à surveiller les allégations de corruption au sein du gouvernement, notamment au sein du NYS, qui fait l'objet de plusieurs enquêtes pour corruption.

22 Juillet 2016
Menaces et intimidation contre le défenseur des droits humains Joseph Njuguna

Le défenseur des droits humains et membre de Bunge la Mwananchi, M. Joseph Njuguna, reçoit des menaces de mort continues et est harcelé depuis qu'il a appelé à l'ouverture d'une enquête sur les pratiques vraisemblablement corrompues entre une entreprise, Esaki Limited, et une institution gouvernementale, le National Youth Service (NYS), le 19 mai 2016.

Download the Urgent Appeal (PDF)

Le 19 mai 2016, Joseph Njuguna a envoyé une lettre à Mme Mary W. Kinisu, directrice d'Esaki Limited, pour soulever les préoccupations de Bunge La Mwananchi à propos d'un accord passé entre l'entreprise et le NYS. La lettre faisait référence à des rapports indiquant que le NYS avait versé de l'argent à Esaki Limited en échange de biens et de services, mais que ces biens et services n'ont jamais été fournis. EN outre, il semble qu'Esaki Limited était de mèche avec des agents du NYS et des banques pour escroquer le NYS. Peu après avoir envoyé la lettre, Joseph Njuguna a reçu la visite de deux hommes qui l'ont menacé et lui ont demandé d'abandonner son appel pour l'ouverture d'une enquête. Il n'a reçu aucune réponse officielle d'Esaki Limited.

Le 23 juin 2016, Bunge La Mwanachi a envoyé une lettre à M. Halakhe D. Wako, directeur exécutif de la Commission d'éthique et de lutte contre la corruption (EACC), une institution chargée d'enquêter sur des allégations de corruption au sein du gouvernement kenyan. Dans sa lettre, Bunge La Mwanachi mettait en avant les allégation faites contre le NYS et Esaki Limited, et faisait part du fait que le président de l'EACC, M. Phillip Kinisu, est le mari de la directrice d'Esaki Limited, et qu'il pouvait potentiellement être impliqué dans ces allégations de corruption.

Le 22 juillet 2016, Joseph Njuguna et deux de ses collègues de Bunge La Mwanachi ont été convoqués à la direction des enquêtes criminelles (DCI) à Nairobi, afin de fournir des informations supplémentaires au directeur de l'EACC à propos de l'affaire. Une fois à la DCI, Joseph Njuguna a été informé de l'ouverture d'une enquête.

Depuis que la lettre a été envoyée à l'EACC, Joseph Njuguna reçoit des appels anonymes quotidiens lui demandant de stopper son travail et le menaçant de représailles s'il continue la campagne en faveur d'une enquête sur les soupçons de corruption. Ses collègues à Bunge La Mwanachi ont reçu des menaces similaires.
 
Front Line Defenders pense que Joseph Njuguna et ses collègues de Bunge La Mwanachi sont pris pour cible à cause de leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains et de la bonne gouvernance.

Front Line Defenders exhorte les autorités kenyanes à:

1. Prendre les mesures nécessaires afin de garantir l'intégrité physique et psychologique et la sécurité de Joseph Njuguna et ses collègues de Bunge La Mwanachi;

2. Enquêter sur les menaces et autres formes d'intimidation contre le défenseur Joseph Njuguna et ses collègues de Bunge La Mwanachi, et adopter des mesures immédiates pour garantir leur protection;

3. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains au Kenya, puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles.