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Antécédents de l'affaire: Anar Mammadli

Statut: 
Libéré
À propos de la situation

Le 17 mars 2016, le président d'Azerbaïdjan Ilham Aliyev a gracié 148 prisonniers, dont le défenseur des droits humains Anar Mamadli.

À propos d'Anar Mammadli

anar_mammadliAnar Mammadli est président de l'Election Monitoring and Democracy Studies Centre (EMDS), une organisation qui effectue un contrôle électoral indépendant en Azerbaïdjan depuis 2001, notamment les dernières élections présidentielles du 9 octobre 2013, pour lesquelles il a dénoncé d'importantes irrégularités et une fraude pendant le vote et le décompte des voix. 

18 Mars 2016
Des DDH azerbaïdjanais graciés par le président

Le 17 mars 2016, le président d'Azerbaïdjan Ilham Aliyev a gracié 148 prisonniers, dont les défenseurs des droits humains Anar Mamadli, Rasul Jafarov, et Hilal Mamedov. Dans la matinée, la Cour d'appel de Bakou a converti la peine de six ans de prison du journaliste Rauf Mirkadyrov en une peine de cinq ans avec sursis, ce qui a entrainé sa libération immédiate.

Anar Mammadli est président de l'Election Monitoring and Democracy Studies Centre - EMDS  (Centre pour l'étude de la démocratie et la surveillance des élections), une organisation qui effectue un suivi indépendant des élections en Azerbaïdjan depuis 2001. Le 26 mai 2014, il a été reconnu coupable d'entreprise illégale, d'abus de pouvoir et d'évasion fiscale. Le 26 août 2015, la Cour suprême d'Azerbaïdjan a confirmé la peine de cinq ans et demi de prison prononcée contre Anar Mammadli.

Rasul Jafarov est directeur de Human Rights Club, une organisation créée en décembre 2010 pour protéger les droits humains et les libertés en Azerbaïdjan. Il a organisé les campagnes 'Art for Democracy' et 'Sing for Democracy' lors du concours de l'Eurovision qui a eu lieu à Bakou en 2012, pour attirer l'attention de la communauté internationale sur la répression du gouvernement contre la société civile. Le 16 février 2016, la cour suprême de la République d'Azerbaïdjan a rejeté en dernière instance l'appel du défenseur des droits humains M. Rasul Jafarov, contre son inculpation pour entreprise illégale, abus d'autorité, contrefaçon et détournement de fonds.

Hilal Mamedov est défenseur des droits humains et consultant pour l'nstitute for Democracy and Peace et rédacteur en chef de Tolishi Sado (Voix Taliche), le seul journal en langue de la minorité Taliche. Hilal Mamedov a été condamné à 5 ans de prison le 27 septembre 2013 en vertu de fausses accusations, notamment pour avoir vendu de la drogue, haute trahison et espionnage pour le compte de l’Iran, et incitation à la haine et à l’hostilité nationale, raciale, sociale et religieuse. Il nie formellement ces accusations et des observateurs internationaux, dont Front Line Defenders, ont constaté que le procès était entaché par de nombreuses violations des normes pour un procès équitable.

Front Line Defenders salue leurs libérations et appelle les autorités azerbaïdjanaises à libérer les défenseur-ses des droits humains Khadija Ismailova et Intigam Aliyev, qui sont toujours emprisonnés à cause de leur travail pacifique et légitime en faveur des droits humains.

27 Août 2015
La Cour suprême confirme le jugement d'Anar Mammadli

Le 26 août 2015, la Cour suprême d'Azerbaïdjan a confirmé la peine de cinq ans et demi de prison prononcée contre le défenseur des droits humains M. Anar Mammadli.

Anar Mammadli est président de l'Election Monitoring and Democracy Studies Centre in Baku -EMDS (Centre pour l''étude de la démocratie et la surveillance des élections basé à Bakou), et membre du conseil de l'European Platform for Democratic Elections -EPDE (Plateforme européenne pour les élections démocratiques). L'EMDS effectue un suivi indépendant des élections en Azerbaïdjan depuis 2001, et a notamment observé de façon indépendante les élections présidentielles du 9 octobre 2013. L'organisation a dénoncé d'importantes irrégularités et fraudes lors du vote et du compte des voix. En 2014, il a reçu le prix international Vaclav Havel.

Le 26 août 2015, la Cour suprême a rejeté l'appel d'Anar Mammadli contre la peine de cinq ans et demi de prison à laquelle le tribunal de Bakou pour les crimes grave l'a condamné. Le 26 mai 2014, placé en détention le 17 décembre 2013, après avoir été arrêté et interrogé le16 décembre au sujet d'une enquête sur l'EMDS et les soupçons d'évasion fiscale, d'entreprise illégale et d'abus de pouvoir. Dans le cadre de l'enquête, qui a commencé fin octobre 2013, les autorités ont interdit à Anar Mammadli et à quatre autres employés de l'EMDS de voyager; elles ont perquisitionné les bureaux de l'organisation et saisi tous les documents imprimés, les rapports et les documents financiers ainsi que deux ordinateurs.

Front Line Defenders condamne le verdict de la Cour suprême d'Azerbaïdjan et réitère son appel en faveur de la libération immédiate et sans condition d'Anar Mammadli, car cette condamnation semble directement liée à son travail légitime d'observateur des élections, et au travail de l'EMDS pendant les élections présidentielles d'octobre 2013.

28 Avril 2015
NGOs 'Disappointed' Over EU's 'Weak' Position on Azerbaijan

On 27 April 2015, a coalition of Non-Governmental Organizations published the following statement expressing their "deepest disappointment" over what they consider to be a "weak" response by the European External Action Service to the persecution of human rights defenders in Azerbaijan.

Joint Open letter on the European Union position on Azerbaijan

Dear High Representative/Vice-President,

We the undersigned Non-Governmental Organisations wish to express our deepest disappointment with regards to the weak positioning of the European External Action Service in reaction to the two recent convictions of human rights defenders Mr. Rasul Jafarov and Mr. Intigam Aliyev.

On 16 April, the Baku Grave Crimes Court handed down a six and a half year jail sentence to Mr. Rasul Jafarov. Mr. Jafarov actively participated in the “Sing for Democracy” and the “Art for Democracy” movements ahead of the Eurovision song contest in Baku in May 2012, and was planning a campaign called “Sports for Human Rights” prior to the European Olympic Games which will take place in Baku in June 2015. Mr. Jafarov has been arbitrarily detained since August 2014 on multiple charges[1]. The sham trial against this human rights defender was based on trumped-up charges, lacked openness and transparency. International trial observers repeatedly noted that no evidence of Mr. Jafarov’s guilt was presented during the proceedings. The “victims” testified that they incurred no prejudice and denied considering themselves as victims.

Mr. Jafarov was also heading the “Human Rights Club” established in December 2010. Despite repeated attempts to register his NGO with the Azeri government, registration was repeatedly refused by the authorities. Constant refusal to register NGOs that are critical of the regime is a commonly used method of repression by the Azeri authorities. Unregistered organisations are barred from opening a bank account, working and receiving funding legally. Thus, any funding is considered as the NGO leaders' personal and any NGO activity is seen as illegal entrepreneurship. The authorities use this very convenient repressive legal framework to prosecute activists and human rights defenders for tax evasion and thus silence critical voices.

On 22 April, another prominent human rights defender and renowned lawyer, Mr. Intigam Aliyev, was sentenced to seven and a half year of prison. Mr. Aliyev was arrested on 8 August 2014 and subsequently charged with illegal entrepreneurship, tax evasion, service forgery, misappropriation and abuse of office. Mr. Intigam Aliyev represented several dozens of applicants before the European Court of Human Rights in Strasbourg. He has been awarded the Homo Homini Award by the Czech human rights organisation People in Need and Andrei Sakharov’s Freedom Award by the Norwegian Helsinki Committee.

The trial of Mr. Intigam Aliyev was marred with severe and continued violations as documented[2] by the international observers present at the hearings. The small size of the court room at the initial hearings did not allow international observers, NGOs and representatives of foreign embassies to attend. Mr. Aliyev was transferred to the court room in handcuffs and he was held in a metal cage during the proceedings. Court dismissed several motions by the defense, including replacing pre-trial detention with house arrest or releasing him on bail. The decision on the motion submitted by the defense for the 10 March 2015 hearing to release 101 documents seized by the police was postponed for “further consideration”. These documents, among others, contain evidence that Mr. Intigam Aliyev did register the grants he received with the Azerbaijan Ministry of Justice.

A few weeks before the May Eastern Partnership Riga Summit and the June European Olympic Games in Baku, these sentences epitomize the endless cycle of repression underway in Azerbaijan. It is characterised by the suffocation of the independent civil society and media through systematic harassment and account freezing and the continuing arbitrarily detention of other human rights defenders, including Leyla Yunus, Arif Yunusov, Khadija Ismayilova, Anar Mammadli, Hilal Mammadov and Rauf Mirqadirov. On 1st April, Council of Europe Commissioner for Human Rights Nils Muižnieks stressed that the Rasul Jafarov case was part of “a clear pattern of repression in Azerbaijan against those expressing dissent or criticism of the authorities”[3].

In this context, our organisations express their profound disappointment with the mild reactions of the European External Action Service following Mr. Jafarov's and Mr. Aliev's condemnations. On 16 April, the Statement by the Spokesperson of the High Representative/Vice-President referred to the conviction of Mr. Jafarov as “disproportionate”, and it merely expressed the hope that the authorities “ensure that Rasul Jafarov is given the opportunity to appeal this verdict in a fair and unbiased process”[4]. On 24 April, the Spokesperson issued a very similar Statement concerning Mr. Aliev's conviction.

The weakness of the EU position is all the more obvious as the US Department of State Statement clearly urged in two distinct Statements the Azerbaijan authorities to “release [Mr. Jafarov/Mr. Aliyev] and others incarcerated in connection with exercising their fundamental freedoms”[5 6].

Our organisations believe that a weak EU positioning, by associating the concept of proportionality with a clearly iniquitous trial, and by failing to call for the immediate release of persons who should never have been prosecuted, serves to comfort rather than deter the policy of repression in Azerbaijan.

Our organisations call on the European Union and its Member States to: -- adopt a public positioning clearly requesting the immediate and unconditional release of all arbitrary imprisoned human rights defenders and journalists, including Mr. Jafarov and Mr. Aliyev. -- condition discussions on the future Strategic Modernization Partnership with Azerbaijan and sectoral discussions on energy to the release of these persons and an end to the systematic harassment on the civil society and the media. -- urge the Azeri authorities to amend 'Law on NGOs' in line with the Venice Commission's December 2014 recommendations and allow free and unfettered working environment for civil society organisations. -- condition high level participation to the opening ceremony of the European Olympic Games to the release of the above mentioned human rights defenders and journalists and to the end of the harassment of civil society and the media.

Sincerely,

The Observatory for the Protection of Human Rights Defenders, a joint programme of the International Federation for Human Rights (FIDH) and the World Organisation against Torture (OMCT)

International Partnership for Human Rights (IPHR)

Front Line Defenders (FLD)

Human Rights House Foundation (HRHF)

20 Mars 2015
Azerbaijan – Update: Release of human rights defender Mr Bashir Suleymanli on presidential pardon while other human rights defenders remain in detention

On 18 March 2015, the President of Azerbaijan signed a pardon to 101 persons, including human rights defender Mr Bashir Suleymanli, the Executive Director of the Election Monitoring and Democracy Studies Centre (EMDS) in Baku.

On 26 May 2014, the Baku Court of Serious Crimes had sentenced the human rights defender to three and a half years' imprisonment for convictions under Articles 179-3-2 (appropriation), 192-2-2 (business activity by an organised group without registration), 213-1 (tax evasion), 308-2 (abuse of official authority with grave consequences) and 313 (forgery) of the Criminal Code and sentenced him to three and a half years.

Front Line Defenders welcomes the release of Bashir Suleymanli but remains concerned for his colleagues who remain in detention after also having beenconvicted on 26 May 2014 of the same charges: Mr Anar Mammadli, chairman of the EMDS and a board member of the European Platform for Democratic Elections (EPDE) and Mr Elnur Mammadov, employee of the EMDS as well as the president of their partner organisation International Cooperation of Volunteers Union.

Several other human rights defenders are also in detention, including Ms Leyla Yunus and Mr Arif Yunus, Mr Rasul Jafarov, Mr Intigam Aliyev, and Ms Khadija Ismail. Others have left the country out of fear for their security or have been the subject of travel bans. MrEmin Huseynov, head of Institute for Reporters' Freedom and Safety, has been living in the Swiss Embassy in Baku since August 2014, when he escaped imminent arrest.

1 Avril 2015
Council of Europe Commissioner of Human Rights Issues Statement on Rasul Jafarov and Anar Mammadli

On Wednesday, 1 April 2015, Commissioner Muižnieks issued two public written contributions sent to the Council of Europe concerning the cases of human rights defenders Rasul Jafarovand Anar Mammadli.

The Commissioner stated:

The situation of human rights defenders in Azerbaijan is of great concern to the Commissioner. Reprisals, including judicial harassment, against critical voices in general, and those denouncing human rights violations in the country in particular, is a widespread phenomenon in Azerbaijan, to which the Commissioner has repeatedly attempted to bring the attention of the authorities in his reports and interventions.

Read the Commissioners intervention on the case of Rasul Jafarov.

Read the Commissioners intervention on the case of Anar Mammadli.

29 Mai 2014
Condamnation du défenseur des droits humains M. Anar Mammadli et de ses collègues

Le 26 mai 2014, le tribunal de Bakou pour les crimes graves a condamné le défenseur des droits humains M. Anar Mammadli à cinq ans et demi de prison.

Ses collègues, Mesieurs Bashir Suleymanli et Elnur Mammadov ont été condamnés à trois ans et demi de prison assortis de deux ans de liberté surveillée pour Elnur Mammadov. Les trois défenseurs des droits humains démentent toutes les accusations, affirmant qu'elles sont infondées et fabriquées de toutes pièces.

Anar Mammadli est président de l'Election Monitoring and Democracy Studies Centre -EMDS (Centre pour l’étude de la démocratie et la surveillance des élections) à Bakou, et membre du conseil de l'European Platform for Democratic Elections -EPDE (Plateforme européenne pour les élections démocratiques). Bashir Suleymanly est directeur de l'EMDS et Elnur Mammadov est employé de l'organisation et président d'une organisation partenaire, International Cooperation of Volunteers Union. L'EMDS effectue un suivi indépendant des élections en Azerbaïdjan depuis 2001, et a notamment observé de façon indépendante les récentes élections présidentielles du 9 octobre 2013. Après les élections, l'EMDS a dénoncé d'importantes irrégularités et fraudes lors du vote et du compte des voix.

Les trois défenseurs des droits humains ont été reconnus coupables en vertu de l'article 179-3-2 (appropriation significative), 192-2-2 (activité commerciale par un groupe organisé non enregistré) 213-1 (évasion fiscale), 308-2 (abus d'autorité avec de graves conséquences) et 313 (falsification de service) du Code pénal, et ont été condamnés à de lourdes peines. Elnur Mammadov a été arrêté immédiatement au sein de la salle d'audience.

Anar Mammadli est détenu depuis le 16 décembre 2013; il est suspecté d'avoir pris part à des « activités commerciales avec un groupe organisé non enregistré », en vertu de l'article 192.2.2 du Code pénal d'Azerbaïdjan. Le 19 mars 2014, l'Unité pour les crimes graves du parquet général de Bakou a porté les accusations supplémentaires listées ci-dessus contre les trois défenseurs des droits humains.

Front Line Defenders condamne fermement la peine prononcée contre les défenseurs Anar Mammadli, Bashir Suleymanli et Elnur Mammadov car elle semble directement liée à leur travail légitime et pacifique en faveur des droits humains, en particulier les rapports de l'EMDS sur les élections présidentielles d'octobre 2013.

23 Avril 2014
Audience préliminaire du procès du défenseur des droits humains M. Anar Mammadli

Le 21 avril 2014, l'audience préliminaire de l'affaire contre le défenseur des droits humains Anar Mammadli a eu lieu devant le tribunal de Bakou pour les crimes graves.

Anar Mammadli est détenu depuis le 16 décembre 2013, et suspecté d'avoir pris part à des « activités commerciales avec un groupe organisé non enregistré ». S'il est reconnu coupable, le défenseur encourt jusqu'à cinq ans de prison.

Anar Mammadli est président de l'Election Monitoring and Democracy Studies Centre -EMDS (Centre pour l’étude de la démocratie et la surveillance des élections) à Bakou, et membre du conseil de l'European Platform for Democratic Elections -EPDE (Plateforme européenne pour les élections démocratiques. L'EMDS effectue un suivi indépendant des élections en Azerbaïdjan depuis 2001, et a notamment observé de façon indépendante les récentes élections présidentielles du 9 octobre 2013. L'organisation a dénoncé d'importantes irrégularités et fraudes lors du vote et du compte des voix.

Les avocats d'Anar Mammadli ont demandé l'abandon des charges. Ils ont aussi demandé que, si le procès devait avoir lieu, Anar Mammadli ne soit pas placé dans une cellule au sein du tribunal (comme c'est le cas actuellement) et que les procédures soient filmées. En outre, les avocats ont demandé sa libération sous caution ou qu'il soit assigné à résidence, car le maintien en détention n'est pas nécessaire. Le juge a rejeté toutes ces demandes, mais a autorisé Anar Mammadli à s'asseoir avec ses avocats et non dans une cage pendant le procès, et il a aussi autorisé la comparution de témoins supplémentaires. Une audience aura lieu le 28 avril 2014. Plusieurs représentants de la communauté diplomatique étaient présents à l'audience.

Front Line Defenders condamne fermement la détention préventive du défenseur des droits humains Anar Mammadli, car les accusations criminelles portées contre lui ont un lien direct avec son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains et semblent être portées en représailles à l'évaluation critique de l'EMDS à l'égard des élections présidentielles d'octobre 2013.

25 Mars 2014
Nouvelles accusations portées contre le défenseur des droits humains Anar Mammadli et ses collègues

Le 19 mars 2014, l'Unité d'investigation sur les crimes graves, rattachée au parquet de Bakou, a porté de nouvelles accusations contre le défenseur des droits humains M. Anar Mammadli et ses collègues, messieurs Bashir Suleimanly et Elnur Mammadov.

Anar Mammadli est détenu puis le 16 décembre 2013; il est suspecté d'avoir pris part à des «activités commerciales avec un groupe organisé non enregistré», en vertu de l'article 192.2.2 du Code pénal d'Azerbaïdjan.

Anar Mammadli est président de l'Election Monitoring and Democracy Studies Centre -EMDS (Centre pour l’étude de la démocratie et la surveillance des élections) à Bakou, et membre du conseil de l'European Platform for Democratic Elections -EPDE (Plateforme européenne pour les élections démocratiques. Bashir Suleimanly est directeur de l'EMDS et Elnur Mammadov est employé de l'organisation et président d'une organisation partenaire, International Cooperation of Volunteers Union. L'EMDS effectue un suivi indépendant des élections en Azerbaïdjan depuis 2001, et a notamment observé de façon indépendante les récentes élections présidentielles du 9 octobre 2013. Après les élections, l'EMDS a dénoncé d'importantes irrégularités et fraudes lors du vote et du compte des voix.

Le 19 mars, l'Unité d'investigation sur les crimes graves du parquet a terminé son enquête sur les affaires de l'EMDS et a porté de nouvelles accusations contre trois membres du personnel de l'organisation. Anar Mammadli et Bashir Suleimanly sont accusés en vertu de cinq articles du Code pénal, à savoir, appropriation à grande échelle ou pillage de biens; participation à une entreprise illégale et extorsion de revenus; évasion fiscale (impôts bruts et assurance sociale); abus de pouvoir nuisant aux résultats des élections ou visant à influencer les résultats; et fraude. Elnur Mammadov est sous le coup de quatre autres chefs d'accusations, portant le nombre de charges à neuf. Les trois employés démentent toutes les accusations, affirmant qu'elles sont infondées et fabriquées de toutes pièces.

Le 6 mars 2014, la période de détention préventive d'Anar Mammadli a été prolongée de trois mois à la demande du parquet général.

Front Line Defenders condamne fermement le maintien en détention d'Anar Mammadli ainsi que les accusations portées contre lui et ses collègues, et estime qu'elles ont un lien direct avec leur travail légitime en faveur des droits humains. Front Line Defenders pense que ces actes sont une forme de représailles contre l'évaluation critique des élections présidentielles d'octobre 2013 menée par l'EMDS.

6 Janvier 2014
Azerbaijan: Rapporteurs concerned about pre-trial detention of Anar Mammadli

Pedro Agramunt (Spain, EPP/CD) and Joseph Debono Grech (Malta, SOC), Council of Europe Parliamentary Assembly (PACE) rapporteurs for monitoring of Azerbaijan, have expressed their deep concern at the Nasimi District Court’s decision to place Anar Mammadli, a well-known human rights defender, in pre-trial detention

The charges against Anar Mammadliinclude, inter alia, tax evasion and illegal business activity.

Mr Mammadli is Chairman of the Election Monitoring and Democracy Studies Center which monitored the last presidential election in Azerbaijan and published critical reports on the electoral process. His organisation co-operates with international human rights organisations including the Council of Europe. The rapporteurs have met him on several occasions during their fact-finding visits to Baku and at the Parliamentary Assembly in Strasbourg.

“This decision on pre-trial detention may raise suspicions about politically motivated justice which we denounced in our recent report on the honouring of obligations and commitments by Azerbaijan debated in the Assembly earlier this year”, said the co-rapporteurs, pointing out that pre-trial detention should be the last resort and can be justifiable only in exceptional circumstances. “Fairness of judicial procedure and, more generally, the lack of independence of justice, are serious concerns in Azerbaijan”, they added.

"We call on the Azerbaijan authorities to ensure that the legal proceedings are conducted transparently and in full compliance with Azerbaijan’s obligations under Articles 5 and 6 of the European Convention on Human Rights. That includes a possible revision of the decision on pre-trial detention. We will follow very closely the whole procedure and will raise this question with the authorities during our planned visit early next year,” they concluded.

18 Décembre 2013
Le défenseur des droits humains M. Anar Mammadli placé en détention préventive suite à des accusations criminelles

Le 16 décembre 2013, le défenseur des droits humains M. Anar Mammadli a été condamné à une peine de trois mois de détention préventive par le tribunal du district de Nasimi à Bakou. Une enquête a été ouverte en vertu de l'article 192 .2.2 du Code pénal d'Azerbaïdjan; il est suspecté d'avoir pris part à des «activités commerciales avec un groupe organisé non enregistré comme le requiert la législation de la République d'Azerbaïdjan». S'il est reconnu coupable, Anar Mammadli encourt jusqu'à cinq ans de prison.

Anar Mammadli est président de l'Election Monitoring and Democracy Studies Centre in Baku -EMDS (Centre pour l'étude de la démocratie et la surveillance des élections), et membre du conseil de l'European Platform for Democratic Elections -EPDE (Plateforme européenne pour les élections démocratiques. L'EMDS effectue un suivi indépendant des élections en Azerbaïdjan depuis 2001, et a notamment observé de façon indépendante les récentes élections présidentielles du 9 octobre 2013. L'organisation a dénoncé d'importantes irrégularités et fraudes lors du vote et du compte des voix.

Le 16 décembre 2013, Anar Mammadli,, M. Bashir Suleimanly et M. Elnur Mammedov ont été cités à comparaître devant le département d'investigation du parquet pour les crimes graves en Azerbaïdjan. Vers 18h30, Bashir Suleimanly et Elnur Mammedov ont été libérés et leur avocat les a informés qu'Anar Mammadl venait d'être condamné à trois ans de détention préventive par le tribunal du district de Nasimi.

Anar Mammadl est accusé d'avoir dirigé une «activité commerciale sans être enregistré». L'enregistrement officiel de l'EMDS a été révoqué en 2008 et il n'a pas pu être réenregistré depuis. L'EMDS a porté l'affaire devant la Cour européenne des droits de l'Homme pour remettre en cause cette situation.

Fin octobre 2013, le procureur général a ouvert une enquête sur l'EMDS le suspectant d'évasion fiscale, d'avoir établi une entreprise illégale et d'abus de pouvoir. Pendant l'interrogatoire, les membres de l'EMDS ont été informés que ces accusations sont basées sur le fait que l'organisation a reçu une importante somme d'argent provenant de l'étranger. Le 26 novembre 2013, Anar Mammadli et quatre autres employés de l'EMDS n'ont pas été autorisés à quitter l'Azerbaïdjan; ils devaient assister au sommet de l'UE pour un partenariat avec l'Est à Vilnius en Lituanie. Depuis, ils sont sous le coup d'une interdiction de voyager. Le 31 octobre 2013, lors d'une perquisition des bureaux de l'EMDS, des documents imprimés, des communiqués de presse, des rapports, des documents financiers et deux ordinateurs ont été saisis.

Front Line Defenders pense que la détention préventive et les accusations criminelles portées contre Anar Mammadli ont un lien direct avec son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains en tant qu'observateur d'élections, et en représailles à l'évaluation critique de l'EMDS à l'égard des élections présidentielles d'octobre 2013.