Bahareh Hedayat commence à purger 56 mois de prison tandis qu’une nouvelle affaire est ouverte contre elle pour des accusations liées à la sécurité nationale
Le 6 novembre 2022, l’avocate de la défenseuse des droits humains Bahareh Hedayat a annoncé qu’elle avait eu une audience sur les accusations de « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale » et « promotion de l’immoralité et de la prostitution » en raison de ses activités pacifiques en faveur des droits humains.
Le 25 juillet 2020, Bahareh Hedayat, étudiante et défenseuse des droits humains, a été condamnée à quatre ans et huit mois de prison pour avoir manifesté pacifiquement après que le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) a admis avoir abattu le vol 752 d'Ukraine International Airlines, tuant les 176 civils qui se trouvaient à bord en janvier 2020.
Bahareh Hedayat défend les droits des étudiants et milite pour les droits des femmes. En lui attribuant son prix en 2012, le jury du prix Edelstam a déclaré : "Mme Bahareh Hedayat, grâce à son courage et son engagement remarquables en faveur de la justice, œuvre activement contre la violation des droits humains en Iran". Elle est actuellement étudiante de troisième cycle en études politiques à l'Université de Téhéran et membre de l"'United Students Associations", qui se compose de 35 associations d'étudiants iraniens. Cette association a annoncé sa formation en octobre 2019 en tant qu'"association étudiante indépendante, pluraliste et démocratique" défendant les droits syndicaux des étudiants ainsi que les droits sociaux et politiques. Les autorités iraniennes ne l'ont toujours pas reconnue.
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- 10 Mars 2023 : Bahareh Hedayat commence à purger 56 mois de prison tandis qu’une nouvelle affaire est ouverte contre elle pour des accusations liées à la sécurité nationale
- 31 Juillet 2020 : Bahareh Hedayat, défenseuse des droits des étudiants et des femmes, condamnée pour avoir manifesté pacifiquement en janvier
Le 6 novembre 2022, l’avocate de la défenseuse des droits humains Bahareh Hedayat a annoncé qu’elle avait eu une audience sur les accusations de « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale » et « promotion de l’immoralité et de la prostitution » en raison de ses activités pacifiques en faveur des droits humains.
Bahareh Hedayat a été arrêtée le 3 octobre 2022 dans le cadre des manifestations qui se déroulent en Iran depuis septembre 2022 et transférée à la prison d’Evin. La défenseuse a été informée qu’elle devrait purger sa peine de quatre ans et huit mois prononcée en juillet 2020 pour avoir manifesté pacifiquement après que le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) a abattu le vol d’Ukraine International Airlines.
Le 25 juillet 2020, Bahareh Hedayat, étudiante et défenseuse des droits humains, a été condamnée à quatre ans et huit mois de prison pour avoir manifesté pacifiquement après que le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) a admis avoir abattu le vol 752 d'Ukraine International Airlines, tuant les 176 civils qui se trouvaient à bord en janvier 2020.
Bahareh Hedayat défend les droits des étudiants et milite pour les droits des femmes. En lui attribuant son prix en 2012, le jury du prix Edelstam a déclaré "Mme Bahareh Hedayat, grâce à son courage et son engagement remarquables en faveur de la justice, œuvre activement contre la violation des droits humains en Iran". Elle est actuellement étudiante de troisième cycle en études politiques à l'Université de Téhéran et membre de l"'United Students Associations", qui se compose de 35 associations d'étudiants iraniens. Cette association a annoncé sa formation en octobre 2019 en tant qu'"association étudiante indépendante, pluraliste et démocratique" défendant les droits syndicaux des étudiants ainsi que les droits sociaux et politiques. Les autorités iraniennes ne l'ont toujours pas reconnue.
Le 25 juillet, la 26e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran a informé Bahareh Hedayat qu'elle avait été condamnée à quatre ans et huit mois de prison pour "rassemblement et collusion dans l'intention de commettre des crimes contre la sécurité nationale". La peine est de quatre ans pour son implication dans les manifestations qui ont éclaté pour condamner le meurtre des civils à bord du vol 752 d'Ukraine International Airlines, et de huit mois pour "propagande contre l'État" à cause de ses tweets à propos de l'incident. Si la peine est confirmée, Bahareh Hedayat purgera la peine la plus longue, qui est de quatre ans d'emprisonnement, en vertu de l'article 134 du Code pénal islamique, qui permet aux accusés de ne purger que la peine la plus longue dans les affaires impliquant plusieurs condamnations. La défenseuse fera appel de la décision qui comprend également une interdiction de deux ans de participer à toute activité sociale et politique ainsi que trois mois de travaux d'intérêt général.
En réponse à la condamnation, Bahareh Hedayat a tweeté : "Ce verdict n'est que pour quelques années derrière les barreaux et quelques autres restrictions. Mais ces 176 personnes [qui sont mortes dans l'accident d'avion] sont parties et ne reviendront pas, tout comme celles qui ont été tuées en novembre [2019]", se référant aux centaines de personnes tuées par les forces de sécurité de l'État lors des grandes manifestations qui ont secoué le pays en novembre 2019.
Le 9 février 2020, la défenseuse des droits humains a été arrêtée et détenue pendant neuf jours suite à ce qui lui a été décrit comme "une incitation à manifester contre l'accident d'avion par le biais de différents tweets" qu'elle avait postés le 11 janvier 2020. Elle avait été libérée sous caution.
Bahareh Hedayat a été détenue et emprisonnée à plusieurs reprises et victime d'acharnement judiciaire de la part des autorités, à cause de son travail en faveur des droits humains en Iran. Elle a passé plus de six ans (2010-2016) en prison pour ses activités pacifiques en faveur des droits humains, notamment pour avoir participé à la campagne pour les droits des femmes "Un million de signatures pour le changement des lois discriminatoires contre les femmes en Iran". Elle avait été libérée en septembre 2016 après que le Groupe de travail de l'ONU sur les détentions arbitraires a appelé à sa libération immédiate en mai 2016.
Front Line Defenders est vivement préoccupée par la condamnation de la défenseuse des droits humains Bahareh Hedayat, qui semble être un acte de représailles contre son travail pacifique et légitime en faveur des droits humains en Iran.