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Attaques armées contre La Resistencia Pacífica de la Microregión de Ixquisis

Statut: 
Agressés
À propos de la situation

Le 9 octobre 2018, des membres du mouvement Resistencia Pacífica de la Microregión de Ixquisis et d'autres membres de la microrégion Ixquisis, à San Mateo Ixtatán, dans le département de Huehuetenango, au Guatemala, ont été attaqués par des tirs d'armes et du gaz lacrymogène par près de 300 agents lourdement armés de la police anti-émeute de la Police nationale civile (PNC). Le groupe a été attaqué pendant une manifestation pacifique organisée pour défendre les droits humains menacés par les activités de l'entreprise hydroélectrique Energía y Renovación, anciennement appelée PDH S.A. L'attaque a fait au moins six blessés. Le 12 octobre 2018, plusieurs attaques impliquant différents acteurs se sont produites dans la microrégion Ixquisis : un membre de Resistencia Pacifica a été blessé.

À propos de La Resistencia

peaceful_resistance_of_ixquisis_guatemala.pngLa microrégion Ixquisis héberge La Resistencia Pacífica de la Microregión de Ixquisis (Résistance pacifique de la microrégion Ixquisis), l'un des cinq lauréat du prix Front Line Defenders 2018 pour les défenseur-ses des droits humains en danger, en reconnaissance de leur lutte dangereuse pour le droit à la terre et la justice environnementale. La Resistencia Pacífica est une organisation formée par la communauté autochtone, en réponse aux violations des droits humains perpétrées au nom du développement économique au Guatemala, par les méga-projets miniers et hydroélectriques dans leur région. Les défenseur-ses des droits humains de La Resistencia Pacífica risquent leur vie pour défendre le droit à l'autodétermination, l'accès à la terre, à l'eau et la liberté d'expression et de circulation.

17 Octobre 2018
Attaques armées contre La Resistencia Pacífica de la Microregión de Ixquisis et des membres de la communauté

Le 9 octobre 2018, des membres du mouvement Resistencia Pacífica de la Microregión de Ixquisis et d'autres membres de la microrégion Ixquisis, à San Mateo Ixtatán, dans le département de Huehuetenango, au Guatemala, ont été attaqués par des tirs d'armes et du gaz lacrymogène par près de 300 agents lourdement armés de la police anti-émeute de la Police nationale civile (PNC). Le groupe a été attaqué pendant une manifestation pacifique organisée pour défendre les droits humains menacés par les activités de l'entreprise hydroélectrique Energía y Renovación, anciennement appelée PDH S.A. L'attaque a fait au moins six blessés. Le 12 octobre 2018, plusieurs attaques impliquant différents acteurs se sont produites dans la microrégion Ixquisis : un membre de Resistencia Pacifica a été blessé.

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Le 9 octobre 2018, des manifestants ont été attaqués par près de 300 agents de la police anti-émeute lourdement armés ; les médias ont parlé de l'attaque. Les agents ont tiré et jeté du gaz lacrymogène contre les manifestants, blessant au moins six membres. Le 12 octobre 2018 vers 20h, Alfonso Miguel Juan, membre de La Resistencia Pacífica, a été agressé près de la communauté d'El Pojom, par Baltazar Nicolas Gaspar, un ancien policier qui était muni d'une arme à feu. Il souffre d'une blessure à la gorge grave et il a dû recevoir des soins médicaux.

Ces attaques font partie d'une série d'actions répressives de la police nationale et des agents de sécurité d'entreprises privées contre le mouvement La Resistencia Pacífica et les membres de la communauté. Rien qu'en 2017, plus de 75 attaques ont été signalées contre les membres de La Resistencia Pacífica, et en 2018, ils ont été victimes de plusieurs agressions et usage excessif de la force contre ceux qui manifestaient, ainsi que de campagnes de diffamation et de tentatives de criminalisation visant à diviser la population et à affaiblir le soutien social envers ces manifestations.

Front Line Defenders condamne les violences policières et les menaces proférées contre La Resistencia Pacífica et les membres de la communauté qu'ils représentent lors des manifestations pacifiques dans la Microregión de Ixquisis. Front Line Defenders craint que de telles attaques et campagnes de diffamation n'entrainent une hausse de la violence contre le mouvement et les défenseur-ses des droits humains au Guatemala en général.

Front Line Defenders exhorte les autorités du Guatemala à :

1. Ouvrir immédiatement une enquête minutieuse et impartiale sur les violences policières, les menaces, les actes d'intimidation et les campagnes de diffamation contre les manifestants pacifiques d'Ixquisis, San Mateo Ixtatan, département de Huehuetenango, et les membres de La Resistencia Pacífica de la Microregión de Ixquisis, dans le but de publier les conclusions et de traduire les coupables en justice conformément aux normes internationales ;

2. Prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir l'intégrité physique et psychologique des membres de La Resistencia Pacífica de la Microregión de Ixquisis et des habitants d'Ixquisis, San Mateo Ixtatan, département de Huehuetenango, en accord avec eux ;

3. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains au Guatemala puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions ni représailles, et exercer leur droit de manifester pacifiquement.