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Arrestation arbitraire et maintien en détention du défenseur des droits humains Abdul Karim Ali

Statut: 
Arrêté et détenu
À propos de la situation

Le 11 février 2023 a marqué les six mois de détention arbitraire du défenseur des droits humains Abdul Karim Ali dans la région du Nord-Ouest du Cameroun. Le défenseur des droits humains a été arrêté sans mandat le 11 août 2022 et est détenu depuis, sans qu'aucune charge formelle ne soit retenue contre lui. Abdul Karim Ali était détenu à la prison du Secrétariat d'État à la Défense (SED), et il a été transféré en janvier 2023 à la prison centrale de Kadengui à Yaoundé, au Cameroun.

À propos d'Abdul Karim Ali

Abdul Karim Ali est un défenseur des droits humains qui promeut la paix et dénonce les cas de violations des droits humains commis dans le contexte de la crise anglophone au Cameroun. Le défenseur dénonçait les exactions perpétrées par l'armée camerounaise contre des civils. Abdul Karim Ali a déjà été détenu arbitrairement à plusieurs reprises pour son travail de militant pour la paix et en faveur des droits humains.

23 Février 2023
Arrestation arbitraire et maintien en détention du défenseur des droits humains Abdul Karim Ali

Le 11 février 2023 a marqué les six mois de détention arbitraire du défenseur des droits humains Abdul Karim Ali dans la région du Nord-Ouest du Cameroun. Le défenseur a été arrêté sans mandat le 11 août 2022 et est détenu depuis, sans qu’aucune charge formelle ne soit retenue contre lui Abdul Karim Ali était détenu à la prison du Secrétariat d’État à la Défense (SED), et il a été transféré en janvier 2023 à la prison centrale de Kadengui à Yaoundé, au Cameroun.

Abdul Karim Ali est un défenseur des droits humains qui promeut la paix et dénonce les cas de violations des droits humains commis dans le contexte de la crise anglophone au Cameroun. Le défenseur dénonçait les exactions perpétrées par l’armée camerounaise contre des civils. Abdul Karim Ali a déjà été détenu arbitrairement à plusieurs reprises pour son travail de militant pour la paix et en faveur des droits humains.

Le 11 août 2022, le défenseur des droits humains Abdul Karim Ali a été arrêté sans mandat dans le quartier de Ntamulung à Bamenda, dans la région du Nord-Ouest, au Cameroun. Abdul Karim Ali a été détenu au secret plusieurs jours à la légion de gendarmerie régionale. Il n’a pas été autorisé à être représenté par un avocat et à recevoir la visite de sa famille avant le 13 août 2022. Le défenseur a appris qu’il était accusé d’« apologie du terrorisme » parce qu’il avait une vidéo montrant des violations présumées des droits humains commises par un soldat camerounais contre des civils dans la région anglophone du pays. Cependant, le défenseur est détenu depuis plus de six mois sans charge officielle, en violation des normes internationales et régionales en matière de droits humains. En outre, le défenseur a déclaré avoir été placé dans une cellule de six mètres carrés sans fenêtres, ni toilettes, ni matelas avec 12 autres détenus, où les conditions d’incarcération sont inhumaines.

Ce n’est pas la première fois qu’Abdul Karim Ali est détenu arbitrairement. Il est régulièrement pris pour cible et arrêté en raison de son travail en tant que défenseur de la paix qui dénonce les violations des droits humains commises contre les civils par les militaires et les milices progouvernementales dans la région anglophone du pays. Le 25 septembre 2019, il avait été arbitrairement arrêté et détenu au Secrétariat d’État à la Défense (SED) où il avait été détenu au secret pendant cinq jours. Le défenseur avait été libéré le 1er novembre 2019 après plusieurs semaines de détention sans charge officielle. La détention arbitraire d’Abdul Karim Ali sans charges officielles est atteinte à ses droits constitutionnels.

Front Line Defenders est profondément préoccupée par l’arrestation et la détention arbitraires d’Abdul Karim Ali, car il semble faire face à des représailles à cause de son travail légitime et pacifique contre les violations des droits humains au Cameroun. Front Line Defenders rappelle respectueusement aux autorités camerounaises son statut de signataire du Pacte international relatif aux droits civils et politiques qui garantit que « Nul ne peut faire l’objet d’une arrestation ou d’une détention arbitraire. Nul ne peut être privé de sa liberté, si ce n’est pour des motifs et conformément à la procédure prévus par la loi ».