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Case History: Rosario Montoya

Status: 
Threatened
About the situation

Human rights defenders and members of Movimiento de Victimas de Crimenes de Estado – MOVICE (Movement of Victims of State Crimes) and its partner organisations in the Departments of Atlántico, Sucre and Magdalena Medio received a number of death threats in 2015 in the form of pamphlets, phone calls and comments to members of their community.

About Rosario Montoya

Rosario Montoya is a member of MOVICE in Sucre, Colombia. MOVICE is a human rights organisation which monitors human rights violations committed by the state in the context of the armed conflict and calls for state agents and paramilitaries to be brought to justice. 

23 January 2015
Nouvelles menaces contre les membres du MOVICE dans les départements d'Atlántico, Sucre et Magdalena Medio

Les défenseur-ses des droits humains et membres du Movimiento de Victimas de Crimenes de Estado – MOVICE (mouvement des victimes de crimes d'État) et de ses organisations partenaires dans les départements d'Atlántico, Sucre et Magdalena Medio, ont été menacés de mort tout au long du mois de janvier. Ces menaces prennent la forme de tracts, appels téléphoniques et commentaires à des membres de leur communauté.

Le MOVICE est une organisation de défense des droits humains qui surveille les violations des droits perpétrées par l'État dans le cadre du conflit armé et appelle à ce que les agents de l'État et les paramilitaires soient traduits en justice. L'Asociación Regional de Víctimas de Crímenes de Estado en el Magdalena Medio – ASORVIMM (association régionale des victimes de crimes d'État dans le Magdalena Medio) est une organisation partenaire du MOVICE. Le Comité de Solidaridad con los Presos Políticos – CSPP (Comité de solidarité avec les prisonniers politiques) promeut les droits des prisonniers politiques et milite pour de meilleures conditions de détention.

Le 21 janvier 2015, un troisième tract de menaces a été remis aux défenseur-ses des droits humains et organisations dans les départements d'Atlántico et Magdalena Medio. Le tract, signé du groupe paramilitaire Autodefensas Gaitanistas De Colombia AGC (groupe d'auto défense Gaitan de Colombie), citait une longue liste de personnes, dont messieurs José Humberto Torres et Franklin Castañeda - tous deux membres du CSPP - et Mme Martha Díaz, membre du MOVICE - Atlántico. Le tract indique que le groupe paramilitaire est en guerre avec les personnes citées et que les défenseur-ses des droits humains prétendent injustement représenter les victimes du conflit armé dans le cadre des pourparlers de paix qui ont lieu à La Havane. José Humberto Torres et Martha Díaz ont participé à la Plateforme de Dublin de Front Line Defenders en 2007 et 2013 respectivement, et tout comme Franklin Castañeda, sont menacés de mort depuis de nombreuses années.

Peu avant, le 12 janvier 2015, Mme Carmen Mendoza, membre du MOVICE à Sucre, a été informée que deux hommes en moto sans plaque d'immatriculation s'étaient renseignés à son sujet et avaient proféré des menaces, affirmant que la défenseuse devait quitter la région. Les hommes ont continué à arpenter la communauté tout au long de la journée. L'unité d'investigation criminelle aurait été contactée, mais n'aurait pas ouvert d'enquête sur ces menaces.

La veille, un tract signé par le groupe paramilitaire Águilas Negras a été déposé aux domiciles et bureaux de plusieurs DDH dans le département d'Atlántico et dans la région caribéenne. Ce tract déclarait que les membres de MOVICE à Sucre et à Atlántico, dont M. Rosario Montoya, M. José Humberto Torres, Mme Martha Díaz et Mme Ingrid Vergara Chávez, entre autres, étaient des cibles militaires. Le même jour vers 17h30, Mme Lilia Peña Silva, présidente de l'ASORVIMM a reçu un appel l'attaquant à propos de son travail.

Le 18 décembre 2014, un tract a été distribué dans la région caribéenne. Il contenait des menaces contre plusieurs membres du MOVICE et du CSPP, notamment contre M. Rosario Montoya, M. José Humberto Torres et Mme Martha Díaz.

Ces menaces ont lieu dans un contexte où les membres de MOVICE sont pris pour cible depuis longtemps à travers toute la Colombie. Selon certaines sources, les mesures de protection allouées par l'Unidad Nacional de Protección (Unité nationale de protection) à certains DDH susmentionnés ne sont pas mises en œuvre. Pour plus d'informations sur les menaces auxquelles les membres du MOVICE et ses partenaires sont confrontés, lire les précédents appels urgents lancés par Front Line Defenders

Front Line Defenders est profondément préoccupée par l'intégrité physique et psychologique des défenseur-ses des droits humains susmentionnés. De plus, étant donné le fait que la Colombie continue d'enregistrer certains des plus hauts taux d'agressions contre les DDH - 47 assassinats en 2014 - Front Line Defenders rappelle que le gouvernement est responsable de la mise en œuvre immédiate de mesures de protection des personnes menacées, sans tenir compte des questions de budget au sein de l'unité nationale de protection.