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Assassinat de la défenseuse des droits humains Teresa Magueyal

Statut: 
Assassinée
À propos de la situation

Le 2 mai 2023, la défenseuse des droits humains Teresa Magueyal a été abattue par un groupe d’hommes armés non identifiés alors qu’elle circulait à vélo dans le quartier de San Miguel Octopan à Celaya, dans l’État du Guanajuato.

À propos de Teresa Magueya

Teresa MagueyalTeresa Magueyal était une défenseuse des droits humains qui cherchait des personnes disparues dans l’État du Guanajuato, au Mexique. Le 6 avril 2020, son fils de 31 ans, José Luis Apaseo Magueyal, a disparu dans la ville de Celaya. Teresa Magueyal faisait partie du collectif Una Promesa por Cumplir, formé il y a deux ans par les familles de personnes disparues de diverses municipalités de la région de Laja-Bajío. Le but de ce collectif, qui est basé dans la ville de Celaya, est que les familles continuent les recherches de leurs proches compte tenu de l’absence d’enquête efficace ou de réponse des autorités.

5 Mai 2023
Assassinat de la défenseuse des droits humains Teresa Magueyal

Le 2 mai 2023, la défenseuse des droits humains Teresa Magueyal a été abattue par un groupe d’hommes armés non identifiés alors qu’elle circulait à vélo dans le quartier de San Miguel Octopan à Celaya, dans l’État du Guanajuato.

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Teresa Magueyal était une défenseuse des droits humains qui cherchait des personnes disparues dans l’État du Guanajuato, au Mexique. Le 6 avril 2020, son fils de 31 ans, José Luis Apaseo Magueyal, a disparu dans la ville de Celaya. Teresa Magueyal faisait partie du collectif Una Promesa por Cumplir, formé il y a deux ans par les familles de personnes disparues de diverses municipalités de la région de Laja-Bajío. Le but de ce collectif, qui est basé dans la ville de Celaya, est que les familles continuent les recherches de leurs proches compte tenu de l’absence d’enquête efficace ou de réponse des autorités.

Dans la matinée du 2 mai 2023, Teresa Magueyal se déplaçait à vélo dans la ville de Celaya, près du Jardin des enfants de San Miguel Octopan, lorsqu’elle a été interceptée et abattue par un groupe d’hommes armés non identifiés. Ce quartier est situé à 10 km de la place principale de Celaya, connue pour les conflits territoriaux entre groupes criminels.

L’assassinat de Teresa Magueyal a été signalé à la Commission de recherche de l’État du Guanajuato, qui a organisé au moins deux perquisitions généralisées pour enquêter sur cet événement dans la communauté où son fils a disparu en 2020. Cet événement s’est produit dans un contexte de féminicide généralisé, marqué par l’impunité et l’absence de mécanismes efficaces pour protéger les défenseuses des droits humains. L’État du Guanajuato est l’un des plus meurtriers pour les défenseur⸱ses des droits humains qui sont à la recherche de personnes disparues au Mexique. La Plataforma por la Paz y la Justicia en Guanajuato a signalé cinq autres assassinats de défenseur⸱ses des droits humains dans l’État, qui cherchaient également des personnes disparues depuis octobre 2020. Dans son rapport annuel Analyse Globale 2022, Front Line Defenders a rapporté l’assassinat de huit défenseur⸱ses des droits humains à la recherche de personnes disparues, dont six femmes.

En outre, le Groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées ou involontaires a qualifié ces attaques et assassinats contre les défenseur⸱ses des droits humains comme des « représailles pour leur recherche de personnes disparues ». Depuis 2020, les Procédures spéciales du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme ont également envoyé au moins quatre courriers au gouvernement du Mexique pour lui faire part de leurs préoccupations concernant la sécurité des femmes qui recherchent des disparus dans l’État du Guanajuato.

Front Line Defenders est préoccupée par les actes d’agression contre les défenseuses des droits humains, car il semble qu’ils soient liés à leur activité légitime en faveur des droits humains, en particulier le droit de savoir où se trouvent les personnes portées disparues. Front Line Defenders réitère son inquiétude concernant le climat d’impunité dont bénéficient les coupables, ainsi que le manque de protection des défenseur⸱ses des droits humains au Mexique.