Back to top

Intrusion dans les locaux de l'organisation de défense des droits LGBTIQ+ CasaNem

Statut: 
Intrusion avec effraction
À propos de la situation

Le 15 mars 2021 vers 22 h, des individus se sont introduits dans les locaux de CasaNem, un centre communautaire et un refuge pour des personnes LGBTIQ+ vivant dans des conditions économiques et sociales précaires à Rio de Janeiro. Les individus qui sont entrés par effraction appartiendraient à la famille de l'un des résidents du centre et ils auraient proféré des menaces de mort contre les personnes présentes.

À propos de CasaNem

Casa NemCasaNem a été fondée en 2016 en tant que centre préparatoire de l'examen d'entrée à l'université pour les personnes transgenres et de genre non conforme. Il héberge actuellement une trentaine de personnes trans et en soutient plus de 80 autres, grâce à des cours, des ateliers, des discussions, des festivals et une cuisine communautaire. En août 2020, en pleine pandémie de COVID-19, la récupération de la propriété a laissé les résidents du centre sans abri et en septembre 2020, le gouvernement de l'État de Rio de Janeiro a mis à disposition de CasaNem une maison permanente. Cela permet à l'organisation d'héberger des personnes trans qui ont été expulsées de chez elles ou qui vivent dans des conditions vulnérables sans logement, nourriture et/ou emploi.

19 Mars 2021
Intrusion dans les locaux de l'organisation de défense des droits LGBTIQ+ CasaNem

Le 15 mars 2021 vers 22 h, des individus se sont introduits dans les locaux de CasaNem, un centre communautaire et un refuge pour des personnes LGBTIQ+ vivant dans des conditions économiques et sociales précaires à Rio de Janeiro. Les individus qui sont entrés par effraction appartiendraient à la famille de l'un des résidents du centre et ils auraient proféré des menaces de mort contre les personnes présentes.

Download the urgent appeal.

CasaNem a été fondée en 2016 en tant que centre préparatoire de l'examen d'entrée à l'université pour les personnes transgenres et de genre non conforme. Il héberge actuellement une trentaine de personnes trans et en soutient plus de 80 autres, grâce à des cours, des ateliers, des discussions, des festivals et une cuisine communautaire. En août 2020, en pleine pandémie de COVID-19, la récupération de la propriété a laissé les résidents du centre sans abri et en septembre 2020, le gouvernement de l'État de Rio de Janeiro a mis à disposition de CasaNem une maison permanente. Cela permet à l'organisation d'héberger des personnes trans qui ont été expulsées de chez elles ou qui vivent dans des conditions vulnérables sans logement, nourriture et/ou emploi.

Le 15 mars 2021, le père, la mère et la sœur de l'une des personnes hébergées par CasaNem sont entrés par effraction dans la résidence. La personne en question a été agressée par sa famille depuis l'âge de 14 ans et est hébergée par CasaNem depuis janvier 2021, quand elle a eu 18 ans. Les membres de la famille auraient agressé physiquement la personne et tenté de la prendre de force. Lorsque les résidents de CasaNem se sont interposés, le père les a menacés et a dit qu'il reviendrait avec des amis armés pour "cribler les gens de balles".

La police militaire a été appelée à la résidence CasaNem pour stopper l'intrusion, mais une fois sur place, elle a refusé d'intervenir pour contenir la situation. Suite à l'incident, des membres de CasaNem se sont rendus au poste de police pour porter plainte et les policiers militaires qui s'étaient rendus à la résidence ont été convoqués pour expliquer leur inaction. La police a enregistré l'intrusion, mais l'enquête n'a pas encore été ouverte.

Depuis que CasaNem a déménagé à son emplacement actuel en septembre 2020, elle subit des actes d'intimidation de la part d'individus inconnus. Le 21 février 2021, de la peinture a été versée dans le moteur du véhicule utilisé par l'organisation, dans le but de faire exploser le moteur au démarrage. Heureusement, le chauffeur bénévole a remarqué le dysfonctionnement et a apporté la voiture chez un mécanicien avant que l'explosion prévue puisse se produire.

Front Line Defenders est vivement préoccupée par l'intrusion qui s'est produite dans les locaux de CasaNem, ainsi que par les menaces auxquelles ses résidents et directeurs ont été soumis, et elle s'inquiète pour l'intégrité physique et psychologique des membres et des résidents de CasaNem suite à l'incident. Elle pense que l'effraction, les menaces et autres actes d'intimidation sont liés à leur travail de défense des droits humains et des droits LGBTIQ+, et considère ces attaques comme faisant partie d'un schéma plus large de harcèlement contre la population transgenre. Ces attaques et ces actes de harcèlement surviennent à un moment où ce groupe est extrêmement vulnérable face aux conséquences économiques et sanitaires de la pandémie de COVID-19, et sont d'autant plus préoccupants que le Brésil compterait le plus grand nombre d'homicides de personnes trans au monde. Rien qu'en 2020, 175 personnes transgenres ou de genre non conforme ont été tuées.1

_____________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________

1Dossiê Assassinatos e Violência contra Travestis e Transsexuais Brasileiras em 2020 [Rapport sur les assassinats et les violences contre les travestis brésiliens en 2020] publié par l'Association nationale des travestis et transexuels (ANTRA). Disponible en portugais sur : https://antrabrasil.files.wordpress.com/2021/01/dossie-trans-2021-29jan2...