Assassinat du leader autochtone Luis Armando Fuentes dans l'Etat de Oaxaca
Le 11 avril 2019, Luis Armando Fuentes a été abattu par des inconnus dans une embuscade à San Francisco Ixhuatán L'attaque contre le défenseur des droits humains est la dernière d'une série de meurtres, de disparitions forcées et d'agressions contre des dirigeants autochtones à Oaxaca.
Luis Armando Fuentes était défenseur des droits des populations autochtones et membre de la Comisión en Defensa de la Tierra y el Territorio de la Zona Oriente del Istmo, du Comité Regional Istmo, et du Corriente del Pueblo Sol Rojo, une organisation de défense du droit du travail qui œuvre pour les droits économiques, sociaux et culturels, et en particulier sur le droit à la terre. Le défenseur défenseur travaillait sur des questions locales relatives aux droits humains telles que le développement communautaire, la responsabilité des autorités locales et nationales dans le contexte de la corruption, ainsi que sur la promotion du droit à l'autodétermination dans les municipalités de l'isthme de Tehuantepec.
Le 11 avril 2019, Luis Armando Fuentes a été abattu par des inconnus dans une embuscade à San Francisco Ixhuatán L'attaque contre le défenseur des droits humains est la dernière d'une série de meurtres, de disparitions forcées et d'agressions contre des dirigeants autochtones à Oaxaca.
Luis Armando Fuentes était défenseur des droits des populations autochtones et membre de la Comisión en Defensa de la Tierra y el Territorio de la Zona Oriente del Istmo, du Comité Regional Istmo, et du Corriente del Pueblo Sol Rojo, une organisation de défense du droit du travail qui œuvre pour les droits économiques, sociaux et culturels, et en particulier sur le droit à la terre. Le défenseur travaillait sur des questions locales relatives aux droits humains telles que le développement communautaire, la responsabilité des autorités locales et nationales dans le contexte de la corruption, ainsi que sur la promotion du droit à l'autodétermination dans les municipalités de l'isthme de Tehuantepec.
Luis Armando Fuentes a été tué le 11 avril 2019 vers 19h; il a reçu une balle à la tête pendant une embuscade à San Francisco Ixhuatán, alors qu'il était en chemin vers la communauté de Cerro Grande. Avant d'être assassiné, Luis Armando Fuentes avait indiqué avoir été menacé à plusieurs reprises par les autorités locales et des membres de la Comisión Federal de Electricidad. Les menaces ont été proférées contre lui à cause de son travail en faveur des droits humains, notamment son opposition aux politiques de développement qui menacent le droit des populations autochtones à l'autodétermination.
L'assassinat de Luis Armando Fuentes s'est produit dans un contexte d'attaques et d'actes d'intimidation contre Corriente del Pueblo Sol Rojo, qui se sont accentués au cours des premiers mois de 2019 L'organisation a subi des représailles pour sa résistance pacifique contre des méga-projets miniers ou dans le secteur de l'énergie, qui mettent en danger le droit à l'autodétermination des populations autochtones. Sol Rojo est aussi menacé pour son travail sur l'affaire d'Ernesto Sernas García. L'avocat et défenseur des droits humains a disparu de force en mai 2018 alors qu'il défendait 25 membres de Sol Rojo dans une affaire de criminalisation.
Pendant cette période, les membres de Sol Rojo ont fait face à des actes de surveillance, des menaces et des cambriolages, et ils ont indiqué que l'ordinateur de l'un de leur membres a été volé. Le 25 mars 2019, le leader communautaire de San Francisco del Mar, Bernardo Sánchez López, a été attaqué par trois inconnus qui sont entrés chez lui et qui l'ont agressé. Peu après, le 3 avril 2019, la défenseuse des droits humains Rosa María Santiago a reçu des menaces qui faisaient référence à ses enfants.
Front Line Defenders reste préoccupée par la vague d'attaques contre les membres de Sol Rojo et condamne fermement l'assassinat de Luis Armando Fuentes. Selon certains rapports fournis par les organisations locales, Oaxaca est le second État le plus dangereux au Mexique pour défendre les droits humains, et il compte près de 60 % de toutes les attaques enregistrées contre les défenseuses des droits humains dans le pays. Front Line Defenders fait part de ses vives préoccupations concernant le climat d'impunité et l'absence d'un environnement sûr pour les défenseur-ses des droits humains au Mexique.
