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La défenseuse des droits humains Sultana Khaya assignée à résidence et agressée physiquement

Statut: 
Assignation à résidence et agression physique
À propos de la situation

Le 13 février 2021, la défenseuse des droits humains Sultana Khaya a été victime d'une violente agression physique qui lui a causé de graves blessures aux yeux.

La défenseuse des droits humains Sultana Khaya est assignée à résidence depuis presque 11 semaines chez elle à Boujdour. Le 19 novembre 2020, plusieurs unités de la police marocaine ont assiégé sa maison et ont agressé la défenseuse physiquement et verbalement.

À propos de Sultana Khaya

Sultana Sultana Khaya est une défenseuse des droits humains sahraouie qui travaille principalement sur le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui par le biais de sa participation à plusieurs manifestations pacifiques. La défenseuse des droits humains préside la Ligue pour la défense des droits de l'Homme et contre le pillage des ressources naturelles à Boujdour.

23 Février 2021
La défenseuse des droits humains Sultana Khaya agressée physiquement

Le 13 février 2021, la défenseuse des droits humains Sultana Khaya a été victime d'une violente agression physique qui lui a causé de graves blessures aux yeux. Alors que Sultana Khaya documentait le siège de sa maison et la surveillance continue mise en place par la police marocaine, un policier l'a attaquée et frappée avec une pierre. Selon la défenseuse, le policier a tenté de la tuer. Sultana Khaya a été grièvement blessée aux yeux et son visage était très meurtri et saignait. La police ne l'a pas autorisé à se rendre à l'hôpital.

5 Février 2021
La défenseuse des droits humains Sultana Khaya assignée à résidence et agressée physiquement

La défenseuse des droits humains Sultana Khaya est assignée à résidence depuis presque 11 semaines chez elle à Boujdour. Le 19 novembre 2020, plusieurs unités de la police marocaine ont assiégé sa maison et ont agressé la défenseuse physiquement et verbalement.

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Sultana Khaya est une défenseuse des droits humains sahraouie qui travaille principalement sur le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui par le biais de sa participation à plusieurs manifestations pacifiques. La défenseuse des droits humains préside la Ligue pour la défense des droits de l'Homme et contre le pillage des ressources naturelles à Boujdour. Dans les territoires occupés, Sultana Khaya est une éminente personnalité en première ligne contre l'occupation marocaine ; elle participe à des manifestations, plaide pour la fin de l'occupation et dénonce la violence contre les femmes sahraouies. La défenseuse a voyagé dans plusieurs pays où elle a participé à des conférences et à d'autres événements liés à la situation des droits humains au Sahara Occidental, et elle a participé deux fois au Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies.

Le 19 novembre 2020, alors que la défenseuse des droits humains se rendait de Laayoune à Boujdour, elle a été arbitrairement arrêtée par la police marocaine à un poste de contrôle entre les deux villes. La défenseuse a dit avoir été interrogée et qu'elle a fait l'objet d'une fouille physique et d'insultes. Elle a été relâchée au bout de 20 minutes. Le même jour, plusieurs véhicules de police se sont postés autour de la maison de Sultana Khaya, et un policier est entré chez elle et aurait agressé physiquement la mère et la sœur de la défenseuse. La mère de Sultana Khaya a été blessée au dos et à la tête et elle aurait perdu connaissance à cause de l'intervention de la police. Après plusieurs heures de négociations, la police marocaine a permis à la famille de transférer la mère de Sultana Khaya dans un hôpital de Boujdour, cependant, les examens médicaux dont elle avait besoin ne sont possibles qu'à l'hôpital de Laayoune, et les autorités marocaines les ont empêchées de se rendre dans cette ville.

Le 20 novembre 2020, la police marocaine a perquisitionné le domicile de la défenseuse après que plusieurs membres de sa famille ont tenté de rendre visite à sa mère malade. Pendant la perquisition, la sœur de Sultana Khaya aurait été agressée physiquement et blessée par des policiers qui l'ont frappée au cou et à la tête.

Sultana Khaya et sa famille sont toujours assignées à résidence, assignation qui a été décrétée sans ordre de la cour et sans base juridique. Les voitures de police continuent de bloquer l'entrée de la maison. À plusieurs occasions, alors qu'elle tentait de quitter la maison, la défenseuse a indiqué avoir été agressée et contrainte de battre en retraite et de rentrer. À deux reprises, la police a recouvert les fenêtres de plastique noir pour empêcher Sultana Khaya de prendre des photos et de documenter le siège de la maison par la police marocaine.

Les autorités marocaines ont intensifié le harcèlement contre les défenseur-ses des droits humains sahraouis au cours des derniers mois en surveillant d'éminents défenseur-ses des droits humains, en utilisant une force excessive pour disperser des manifestations pacifiques, en maltraitant les défenseur-ses des droits humains emprisonnés et en prenant des mesures disciplinaires arbitraires contre les défenseur-ses des droits humains dans le cadre de leur emploi. Par exemple, le 28 novembre 2020, les forces de sécurité marocaines ont attaqué la maison de l'éminent défenseur des droits humains Ali Salem Tamek, co-fondateur et membre du Collectif sahraoui des défenseurs des droits humains à Laayoune, alors qu'il organisait un événement familial où certains chants traditionnels sahraouis ont été joués. Des agents des forces marocaines de sécurité ont jeté des pierres contre sa maison, effrayant sa famille et ses invités.

Front Line Defenders est profondément préoccupée par l'assignation à résidence sans mandat de la défenseuse des droits humains Sultana Khaya et sa famille. Front Line Defenders pense que la défenseuse des droits humains et sa famille sont harcelées, agressées physiquement et assignées à résidence illégalement uniquement en raison des activités pacifiques et légitimes de Sultana Khaya en faveur des droits humains.