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Harcèlement, surveillance et menaces contre la défenseuse de l'environnement Diana Bobadilla Martínez

Statut: 
Harcelée et menacée
À propos de la situation

Dans la nuit du 31 août 2020, la police municipale de Metepec, dans l'État de Mexico, a effectué plusieurs patrouilles autour du domicile de la défenseuse des droits de l'environnement Diana Bobadilla Martínez, et a photographié l'extérieur de son domicile. Il s'agit des dernières menaces que la défenseuse des droits humains reçoit depuis la mi-août 2020, y compris une convocation au tribunal liée à sa participation à une manifestation pacifique en octobre 2019.

À propos de Diana Bobadilla Martínez

Diana Bobadilla Martínez est une défenseuse de l'environnement de la municipalité de Metepec, dans l'État de Mexico. Elle est la porte-parole du Collectif Abracemos el Parque la Pila, un mouvement social qui cherche à préserver l'intégrité environnementale du parc San José La Pilita situé dans la vallée de Toluca à Metepec. Diana Bobadilla est également cofondatrice et présidente de la Xihmai Foundation, une association à but non lucratif de jeunes, créée pour promouvoir la justice environnementale au Mexique. Elle est actuellement directrice adjointe de MYWORLD MÉXICO, une initiative de la Campagne d'action des Nations Unies pour les objectifs de développement durable (agenda 2030).

2 Septembre 2020
Harcèlement, surveillance et menaces contre la défenseuse de l'environnement Diana Bobadilla Martínez

Dans la nuit du 31 août 2020, la police municipale de Metepec, dans l'État de Mexico, a effectué plusieurs patrouilles autour du domicile de la défenseuse des droits de l'environnement Diana Bobadilla Martínez, et a photographié l'extérieur de son domicile. Il s'agit des dernières menaces que la défenseuse des droits humains reçoit depuis la mi-août 2020, y compris une convocation au tribunal liée à sa participation à une manifestation pacifique en octobre 2019.

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Diana Bobadilla Martínez est une défenseuse de l'environnement de la municipalité de Metepec, dans l'État de Mexico. Elle est la porte-parole du Collectif Abracemos el Parque la Pila, un mouvement social qui cherche à préserver l'intégrité environnementale du parc San José La Pilita situé dans la vallée de Toluca à Metepec. Diana Bobadilla est également cofondatrice et présidente de la Xihmai Foundation, une association à but non lucratif de jeunes, créée pour promouvoir la justice environnementale au Mexique. Elle est actuellement directrice adjointe de MYWORLD MÉXICO, une initiative de la Campagne d'action des Nations Unies pour les objectifs de développement durable (agenda 2030).

Le 31 août 2020, les policiers municipaux de Metepec ont effectué de nombreuses patrouilles autour du domicile de Diana Bobadilla. Ils roulaient feux éteints en passant devant sa maison et ont photographié la défenseuse. Peu avant, le 28 août 2020, Diana Bobadilla et Oscar Campiran, qui est également membre du collectif Abracemos el Parque la Pila, avaient formellement demandé à rejoindre le mécanisme de protection des défenseurs et des journalistes. Le 22 août 2020, Oscar Campiran a reçu des menaces de mort par SMS sur son téléphone portable, dirigées contre lui et Diana Bobadilla.

Le 13 août 2020, la police municipale de Metepec a présenté une citation à comparaître devant le parquet à Diana Bobadilla. Au cours de la visite, les policiers ont intimidé la défenseuse et sa famille en cognant sur sa porte et en utilisant un langage peu recommandable. L'assignation est liée à une accusation portée contre elle pour «s'en être pris à des routes et des moyens de transport». L'accusation porte sur sa participation à une manifestation pacifique le 21 novembre 2019 organisée contre le harcèlement des membres du collectif Abracemos el Parque la Pila. D'autres membres du Collectif avaient été convoqués pour la même accusation deux semaines auparavant.

La criminalisation des membres du Collectif Abracemos el Parque la Pila a commencé à la suite de la mise en place d'un camp de protestation pacifique le 12 octobre 2019 à l'entrée du parc San José La Pilita. Le camp a été créé pour s'opposer à l’approbation par le conseil municipal de Metepec de la construction d’un quartier général de la Garde nationale dans le parc. Le 25 octobre 2019, des manifestants du camp ont été pris à partie et intimidés par des membres lourdement armés d'une branche tactique de sécurité publique de la police connue sous le nom de «groupe Pantera». Ils auraient été accompagnés par des membres du bureau du procureur général et d’autres fonctionnaires. L'incident s'est produit lorsque les fonctionnaires se sont rendus dans le parc San José La Pilita, affirmant qu'ils cherchaient à abattre un arbre à cet endroit. Après la visite, le directeur des services publics a accusé les défenseur-ses de les avoir menacés avec des balais.

Le 21 novembre 2019, Verónica Hernández et Guillermo Sánchez ont été arbitrairement arrêtés et agressés physiquement par des membres du groupe Pantera dans la prison. Ils ont été détenus au secret pendant plus de six heures. Le même jour, les défenseur-ses Diana Bobadilla et Oscar Campiran ont été informés de la plainte déposée contre eux pour "dépossession", alors qu'ils se trouvaient au commissariat de Metepec pour demander des informations sur le statut de Verónica Hernández et Guillermo Sánchez. Les accusations découlaient de poursuites intentées par le directeur des services publics de la municipalité. Après avoir découvert que Verónica Hernández et Guillermo Sánchez avaient été détenus arbitrairement, des résidents de la région et d'autres membres du Collectif ont prolongé leur protestation en bloquant l'Avenida Tecnológico (une artère qui relie la municipalité de Metepec, avec Toluca et Tenango del Valle). À la suite de cette manifestation, une deuxième enquête a été ouverte sur Diana Bobadilla, Oscar Campiran et d'autres membres du Collectif ; ils sont accusés de «s'en être pris à des routes et des moyens de transport», une accusation qui pourrait permettre aux autorités de les placer en détention préventive.

Le camp est resté en place jusqu'à fin janvier 2020, lorsque la Garde nationale a annoncé qu'elle allait retirer son projet de construire son quartier général dans le parc. Depuis peu avant le 18 août 2020, date à laquelle le maire de Metepec a approuvé la révocation de l'accord, Diana Bobadilla et d'autres membres du Collectif feraient l'objet d'actes d'intimidation de la part des autorités municipales et de menaces de mort de la part de personnes anonymes.

Front Line Defenders exprime sa vive préoccupation concernant les menaces, la surveillance, le harcèlement et les actes d'intimidation contre la défenseuse de l'environnement Diana Bobadilla et d'autres membres du collectif Abracemos el Parque la Pila. Front Line Defenders estime que ces incidents font partie d'une vaste stratégie d'intimidation contre les défenseurs de l'environnement visant à décourager et à criminaliser leur travail légitime au Mexique.